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lundi 26 octobre 2020 à 20:51

Faits divers – Le Sanvignard jetait des colis aux prisonniers

Téléphones, drogue .........



 



 

C’était moins une ! Jugé en comparution immédiate ce lundi 26 octobre pour avoir, dans la nuit du 22 au 23 octobre dernier, lancé un colis par-dessus l’enceinte du centre pénitentiaire, cet homme qui vit à Sanvignes-les-Mines, aurait été poursuivi également, 24 heures plus tard, pour violation du couvre-feu.

Depuis plusieurs semaines, des colis jetés de nuit aux détenus

 

Il est en effet minuit et quelques, ce 23 octobre, lorsque le centre pénitentiaire appelle les forces de l’ordre : un colis vient d’être projeté dans l’enceinte de la prison. En réalité, ce sont des faits quasi quotidiens, dira Aurélie Larcher, substitut du procureur, « chaque jour le parquet est appelé pour ça ». La configuration des lieux semble s’y prêter, côté bois de la Ferté. Bref, ce 23 octobre, le coupable est arrêté. Dans les colis : 2 téléphones portables, 1 tournevis, 94.9 grammes de résine de cannabis et 2 bouteilles en verre de 50 cl « remplies d’un liquide transparent ».

 

Il ne conteste pas sa culpabilité

 

Le prévenu est de taille moyenne, il se tient les épaules déjà enroulées vers l’avant malgré son jeune âge, il a 28 ans. Il est poursuivi également pour détention de cannabis, celui du colis. Son avocat, Jérôme Duquennoy plaidera la relaxe sur ce point : il ne savait pas ce que contenait les colis, il ne se drogue pas, de surcroît. Le tribunal relaxera son client de cette prévention. Pour le reste, il est coupable, ne le conteste pas une seconde, mais son arrestation, la garde à vue, le défèrement, le juge des libertés et de la détention… « il était dans tous ses états » explique encore maître Duquennoy.

 

Bruit d’une bouteille qui se fracasse au sol = signal d’une livraison

C’est qu’il n’a pas de casier judiciaire, est inconnu de la justice comme des forces de l’ordre et ne connaît personne qui soit incarcéré en ce moment, mais voilà : alors qu’il est au chômage depuis septembre (baisse d’activité dans son secteur professionnel), il est abordé dans la rue par « deux individus » qui lui demandent s’il accepterait de faire une livraison, contre 50 euros. Il accepte. On lui donnera toutes les consignes, et s’il ne connaît pas le contenu des colis, il saura dès lors que la livraison est illégale. On lui explique de bien jeter d’abord le paquet qui contient les bouteilles car le bruit de leur explosion au sol sert de signal aux détenus : livraison express, à domicile si l’on peut dire. La remise des paquets se fait au rond-point Jeanne Rose et le voilà parti.

 

Il manquait d’argent…

En tout il a été en contact avec 4 personnes mais ne donne aucun élément qui permette de les identifier. Le temps du trajet de Jeanne Rose à Varennes-le-Grand lui permet de commencer à flipper. « Je risquais des problèmes, j’ai plus paniqué qu’autre chose. » Tous les éléments de personnalité plaident en sa faveur : une vie posée, il travaille habituellement, il vit en couple, il n’a pas de casier, mais il manquait d’argent… « Comment réprimer ces faits ? » s’interroge tout haut la procureur. Des amendes alors qu’il est au chômage ? Elle requiert 5 mois de prison avec sursis.

 

3 mois de prison avec sursis

 

Maître Duquennoy ne manque pas de biscuits avec un tel prévenu, il plaide « une erreur », « vous n’aurez pas d’autres difficultés avec monsieur ». Le jeune homme assure le tribunal de sa bonne volonté. Volubile, inquiet.
Le tribunal le relaxe pour la détention de stupéfiants, le déclare coupable de la tentative de remise illicite d’objets à détenu, et le condamne à 3 mois de prison avec sursis simple.

 

FSA

 

 

 

 



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