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lundi 16 novembre 2020 à 18:29

Faits divers – il casse tout dans l’appartement de son ex-compagne à Montceau

10 mois ferme puis un suivi renforcé 



 



 

Il venait de sortir de prison, et son ex-compagne, la mère de ses trois enfants, l’hébergeait en attendant qu’il trouve un logement. Mais ce samedi, le 14 novembre à Montceau-les-Mines, elle est partie voir sa sœur. Il l’appelle et lui demande de rentrer. Elle dit non. Il a tout cassé dans l’appartement. 

Saccage, puis insultes et crachats à l’encontre des policiers 

 

Deux des enfants s’y trouvaient, ils ont prévenu leur mère, elle a appelé la police. Deux policiers découvrent le saccage méthodique des lieux. Dans la cuisine, toutes les portes des placards sont arrachées et les contenus sont par terre, la vaisselle est brisée, bien sûr, la plaque de cuisson également, etc. Son interpellation et son transport ne posent pas de difficultés (bien qu’il soit très énervé, les mains en sang) mais une fois au commissariat – « ben c’est l’alcool et puis je suis tombé sur des personnes (policiers) que j’aime pas trop » -, insultes en cascade, et il crache, à plusieurs reprises, sur le chef de poste. Il insulte également le médecin qui veut l’examiner, à l’hôpital. Son taux d’alcoolémie : 2,14 grammes/litre de sang. 

 

Deux échecs de mesure de port de bracelet parce qu’il boit

 

Il boit depuis longtemps mais il dit que pendant ses années de vie familiale, ça se tenait à peu près, « parce que je travaillais ». Il est né en 1987 en Colombie, il s’exprime très bien, mais il botte en touche en permanence sur la question de l’alcool. A son casier, plusieurs condamnations. La présidente Caporali observe qu’à deux reprises, l’aménagement de peine sous forme de placement sous surveillance électronique a été arrêté : il était cloîtré dans un domicile, et il buvait… En prison on lui prescrit un traitement de Seresta (matin et soir). Le 14 novembre, il ne l’a pas pris, et il s’est murgé XXL. 

 

« La prison, c’est la solitude »

 

Pourquoi ? Il se sentait seul, dit-il. « Il y avait vos enfants à l’appartement » dit la présidente. La prison ? La prison c’est la solitude, dit-il. « Mais pourquoi tout saccager ? – C’était ça, ou j’allais… (inaudible). » Il va dire deux fois qu’il a passé 11 mois en détention et que ça n’a rien changé à son problème. La présidente le confronte à sa passivité. « Son système de défense est simple : c’est l’alcool. Mais c’est lui qui est le problème ! Et il s’y complaît, affirme la vice-procureur. La justice l’a aidé. S’il se prend en main, tant mieux, s’il ne le fait pas, on sera là. » Elle requiert 10 mois de prison, la révocation du sursis précédent, le retrait total de ses crédits de réduction de peine, et un mandat de dépôt.

 

« Incarcérer monsieur ? Et après ? »

 

« Moi quand j’ai un coup dans le nez, ce qui ne m’arrive pas souvent, je ne crache pas sur les gens », plaide maître Bibard pour les trois policiers qui se constituent partie civile. Plus de 2 grammes, ce n’est pas « un coup dans le nez » lui répondra maître Couillerot, c’est bien plus que ça. « Cracher au visage, c’est toujours humiliant, et en période de pandémie, quand le virus se transmet par la salive, alors c’est une mise en danger de la vie d’autrui », insiste maître Bibard qui demande des indemnités de 400 euros pour chaque policier insulté et 1000 euros pour celui qui a pris des crachats. Maître Couillerot répond aussi à la procureur qui disait que la prison sert au moins à écarter le prévenu : « Contenir (= incarcérer) monsieur ? Et après ? »

 

Les enfants : « Il faut qu’il arrête de boire »

 

« Il sait très bien qu’il va retourner en prison, mais il faut maintenir un sursis mis à l’épreuve, car il a besoin d’être encadré. Aujourd’hui sa démarche est différente : il veut se soigner. » L’avocate insiste sur le fait que ses enfants n’ont pas peur de lui, il n’a jamais été violent contre eux. Un des fils a déclaré : « Il faut qu’il arrête de boire, et qu’il se fasse soigner. »

 

10 mois ferme puis un suivi renforcé 

 

Le tribunal déclare le prévenu coupable et le condamne à  14 mois de prison dont 6 mois sont assortis d’un sursis probatoire renforcé. Le tribunal révoque de 2 mois le dernier sursis et ordonne le retrait total des crédits de réduction de peine de ce monsieur. Décerne mandat de dépôt. 

 

FSA

 

 



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