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mardi 18 mai 2021 à 05:38

Faits divers – Course poursuite de Saint-Eusèbe à Montceau avec les gendarmes du PSIG d’Autun

7 mois ferme et deux ans de probation



 



 

Ce lundi 10 mai, les gendarmes du PSIG d’Autun sont en opération à Saint-Eusèbe, sur la commune de Montchanin. En milieu de matinée, une Golf s’approche de leur poste de contrôle mais le conducteur cherche à les éviter. Ça, c’est un ticket toujours gagnant pour un contrôle.

Les hommes du PSIG rattrapent la Golf dans laquelle se trouvent deux hommes. Le conducteur leur dit « je vais me garer sur le parking qui est là », sauf qu’une fois sur le parking il accélère brusquement et ça repart. Le conducteur naturellement fonce en enfreignant toutes les règles de sécurité routière (franchit les lignes continues, roule à contresens, etc.). Le convoi arrive à Montceau-les-Mines. La Golf traverse le canal du centre, veut avancer à contresens mais la présence d’autres voitures l’en empêche : il monte sur le trottoir et daïe-daïe. Il finit par percuter un véhicule (sa propriétaire se constitue partie civile, dégâts matériels), plus loin les deux hommes quittent leur voiture et s’enfuient à pied.

 

Le soir même, une pré-plainte pour le vol de la Golf

 

Dans la Golf, les gendarmes trouvent un arrêt de travail au nom du prévenu. Le soir venu, surprise-surprise, à 21h20 débarque une pré-plainte déposée en ligne : le propriétaire de la Golf vient déclarer le vol de sa voiture, la veille, il écrit « c’était une erreur de ma part de laisser la clé sur le contact, alors qu’on peut baisser les vitres de l’extérieur ». Le propriétaire de la Golf et le prévenu ne font qu’un, mais enfin il écrit aussi qu’il a appris que la Golf avait fait courir le PSIG, d’où cette plainte : ça ne pouvait pas être lui le conducteur. Qui a dit que la vie était simple ?

 

Compliqué

La vie n’est simple pour personne mais elle semble tout de même superlativement compliquée pour certains. Le prévenu, jugé ce lundi 17 mai selon la procédure de comparution immédiate, est de ceux-ci. Il est âgé de 32 ans. Il a un casier long comme le bras, mais il a trouvé du travail (contrat d’insertion), il est père de deux petits, et si sa compagne et lui s’étaient séparés, ils se sont rapprochés. Elle vit à Dijon. En conséquence, la semaine il travaille à Montceau, et dort chez des membres de sa famille, et le week-end il va en train à Dijon, rejoindre ses enfants et leur mère. Maître Varlet verse pour lui au dossier 6 billets de train, dûment payés, qui prouvent qu’il ne fait le mariole à prendre sa voiture pour ses trajets : son permis est suspendu depuis mars dernier, sa voiture n’est plus assurée.

Des regards de bête traquée

Bien. Donc c’est pas lui. La présidente Verger est une femme calme et mesurée, seuls ses sourcils manifestent sa perplexité pour ne pas dire son doute, devant cette histoire de voiture inutilisée mais dont la clé reste sur le contact, alors que les vitres se baissent comme un couteau rentre dans du beurre. Et puis alors, cet arrêt de travail qu’on trouve dedans ? « Ça m’arrive le soir de regarder un film dans ma voiture. » Il tente le coup, c’est peut-être de bonne guerre. Ce qui peine, ce sont ses yeux, baissés, puis qui filent d’un côté et de l’autre, on verse dans le cliché mais ça évoque une bête traquée. « Vu mon profil, j’ai pas droit à l’erreur », dit-il.

« Il n’est pas crédible »

« Il prend des risques insensés (…), et il n’est pas crédible. » Angélique Depetris, substitut du procureur, requiert contre lui, une peine de 12 mois ferme et son maintien en détention, ainsi que l’annulation de son permis. « Je ne conteste pas la responsabilité pénale, je conteste son maintien en détention, plaide Damien Varlet, car il a vraiment quelque chose entre les mains (un travail). » L’avocat plaide pour un aménagement de peine.

7 mois ferme et deux ans de probation

Le tribunal déclare le prévenu coupable et le condamne à une peine de 14 mois de prison dont 7 mois sont assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans, avec obligations de soins et de travailler. Ordonne l’aménagement ab initio des 7 mois ferme en détention à domicile sous surveillance électronique (DDSE). Prononce l’annulation de son permis.

FSA

 

 



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2 commentaires sur “Faits divers – Course poursuite de Saint-Eusèbe à Montceau avec les gendarmes du PSIG d’Autun”

  1. dolmen dit :

    Ce jour là, J’étais la deuxième voiture qui attendait au feu rouge pour traverveser le pont levant . Quand le feu est passé au vert la première voiture a commencé à avancer et nous , nous avons suivi.
    c’est là , qu(une voiture roulant a toute vitesse a pris en sens interdit le pont levant et a accroché la première voiture en remontant la rue des oiseaux . IMPRESSIONNANT

  2. latuvu71 dit :

    Les condamnations en France sont NULS.
    Tout ces délinquants n’exécutent pas leur peine entièrement.
    Nous sommes loin des peines de prisons données en AMERIQUE. Il faudrait leur infliger des 30 a 70 ans de prison ajoutées cumulées et non confondues..
    Il suffirait de construire 3 prisons pour être sûr que tout ces délinquants soient enfermés au lieu de les laisser avec un bracelet électronique payé par le contribuable!!!!