Vidéo protection à Mâcon
Cinq nouvelles caméras mobiles installées
Depuis cinq ans, la Ville de Mâcon mène un programme de vidéo protection pour mieux sécuriser la ville et empêcher certains faits de délinquance dans des endroits sensibles. Elle vient aujourd’hui renforcer son action avec l’acquisition de cinq nouvelles caméras mobiles.
Jean-Patrick Courtois, sénateurs-maire de Mâcon, est le rapporteur au Sénat du projet de Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2). Un texte qui prévoit d’étendre et de faciliter la mise en place d’une surveillance par caméra pour lutter contre la délinquance sur la voie publique, et plus particulièrement dans les lieux les plus exposés. La vidéo protection, il peut donc en parler mieux que quiconque. Surtout qu’il l’a déjà expérimentée dans sa Ville.
Depuis 2007, vingt-neuf caméras fixes scrutent en effet les rues mâconnaises. Une caméra mobile était également disponible pour une surveillance opérationnelle rapide en fonction des événements dans les différents quartiers ou lors des manifestations sportives ou culturelles de grande envergure.
« Un élément de dissuasion »
Le premier bilan de cette lutte contre la délinquance est semble-t-il à la hauteur des objectifs. Déjà en 2009, un rapport de l’Inspection Générale de l’Administration révélait que la délinquance diminuait deux fois plus vite dans les zones « vidéo surveillées » que dans les secteurs exempts de caméras. Jean-Patrick Courtois fait, lui, remarquer que ce système a permis d’enrayer la délinquance à l’endroit où des délits étaient observés par le passé : « La vidéo protection n’est pas la Panacée, mais c’est un élément important pour dissuader. Il est vrai que la délinquance peut se déplacer, c’est le cas dans de nombreux domaines. Mais pas en qui concerne, par exemple, les tags. Au Vallon des Rigolettes ou sur l’esplanade Lamartine, vous pouvez constater qu’il n’y en a plus !«
La Ville de Mâcon a donc décidé de poursuivre et dé développer cette politique de vidéo protection en se dotant de cinq nouvelles caméras mobiles. Destinées à être installées dans différents endroits de la ville, en fonction des évènements, et sur une durée limitée donc, elles permettront de mieux contrôler certaines manifestations à risque ou évènements festifs rassemblant beaucoup de monde. Près de Spot par exemple lors des soirées, lors de défilés en centre-ville ou lorsque des phénomènes délictueux réguliers sont observés dans certains quartiers.
Onze périmètres ciblés
Ce dispositif, comme chaque zone de vidéosurveillance, est soumis à autorisation préfectorale. Afin de pouvoir réagir rapidement et installer facilement les caméras mobiles, la Ville de Mâcon a défini onze périmètres potentiels qui ont fait l’objet d’un accord de la préfecture : Flacé, La Chanaye, gare de Mâcon Ville et cimetière Saint-Brice Gautriats, centre-ville, Saint-Clément, Parc Nord, La Déserte, Blanchettes, Bioux et Sennecé-les-Mâcon.
Ces caméras, qui représentent un investissement global d’un peu plus de 360 000 euros, subventionnés à hauteur de 176 000 euros par le FIDP (Fonds interministériel de la prévention de la délinquance), peuvent être installées en moins d’une heure et filment jour et nuit, grâce à des capteurs infra-rouge, avec une très haute qualité d’image. Autonomes et moins contraignantes, elles fonctionnent sur batterie qu’il suffit de brancher sur l’éclairage public ou n’importe quelle autre source électrique (des habitations privées par exemple si le propriétaire est d’accord), sont facilement transportables grâce à un dispositif compact qui tient dans une petite valise portative et permettent en option une transmission GPRS des données.
Les images enregistrées seront conservées pendant vingt-et-un jours (avant d’être complètement écrasées) et pourront être visionnées par un officier de police judiciaire de la Police nationale ou de la Gendarmerie, si un événement est recensé sur le secteur. Les champs de capture vidéo des caméras pourront être ajustés au cas par cas en fonction de des zones ciblées.
Respect des libertés individuelles
Par ailleurs, et pour respecter les libertés individuelles, tout en garantissant la sécurité collective, tous les espaces privés sont automatiquement floutés, de façon pérenne, quelle que soit la position de la caméra. C’est ce qu’on appelle des « masques de zones privatives ».
Les passants sont, également avertis, de la présence de caméras fixes puisque ceux-ci s’accompagnent d’une signalétique mise en place par la Ville qui informe les usagers qu’ils sont susceptibles d’être filmés sur la voie publique. Le panneau précise notamment l’arrêté préfectoral qui autorise l’installation du dispositif vidéo en question. Les coordonnées de la Police municipale sont également affichées afin d’informer et de répondre aux différentes questions si besoin.
Un commentaire sur “Vidéo protection à Mâcon”
Big Brother is watching you…nous nous rapprochons toujours un peu plus de l’oeuvre de George Orwell, 1984…terrifiant…