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lundi 18 octobre 2021 à 20:38

Faits divers / Suite aux violences urbaines à Montceau dans la nuit du 24 au 25 septembre

Deux jeunes de Blanzy jugés pour outrage, rébellion, et violences



 



 

Leur contrôle d’identités, dans le contexte de violences urbaines déclenchés d’abord à Montceau puis à Blanzy, la nuit du 25 septembre dernier, s’était mal passé. Deux jeunes garçons sont jugés pour outrage, rébellion, et violences, ce lundi 18 octobre.

L’un a un avocat et l’autre pas. L’un est qualifié, il travaille. C’est le plus jeune, il est né en 2003. L’autre a 23 ans, il fréquente une école de la seconde chance, vit chez son père. « Des jeunes insérés » comme le diront la présidente puis la substitut du procureur. Les prévenus étaient sous contrôle judiciaire, ils comparaissent libres devant une juge unique qui reprend le contenu du dossier. Suite au décès d’un jeune homme de 19 ans « dans un accident mortel de la circulation survenu le 23 septembre », des émeutes éclatent au quartier du Plessis, puis la nuit suivante, Blanzy connaît des feux de voiture. Montceau accueille des renforts policiers, l’ambiance est tendue.

« La situation est tendue »

C’est donc dans ce contexte que ces deux-là se retrouvent avec d’autres, « à squatter » dehors, une bouteille de Rhum en partage. Ils ont pas mal bu lorsqu’une patrouille procède à des contrôles d’identité. « La situation est tendue », rappelle la présidente Verger. Les policiers ont un chien avec eux, tenu en laisse et muselé. Les jeunes, eux, s’excitent et invectivent, s’agitent. Les policiers leur intiment l’ordre de ne surtout pas s’approcher d’eux, mais les gamins, imbibés d’alcool (et d’un joint, pour le plus âgé) ne les écoutent pas. Lorsque le plus jeune rentre dans le périmètre de sécurité d’un des policiers, « le chien effectue une défense du maître ». Il bondit sur le garçon et le frappe au thorax, de sa muselière, il le met à terre. Son copain tente de donner un coup de pied au chien, l’autre s’abrite derrière ses copains, et crache en direction des policiers.

Pédagogie

De l’extérieur on est impressionné par la force de frappe du chien. Sur place cette nuit-là, il a fait peur aux jeunes mais ceux-ci, « stressés » et, pour mémoire, un peu ivres, n’ont pas réagi comme il l’aurait fallu. L’un a poussé le maître-chien, les deux ont insulté. En revanche, le plus jeune conteste s’être rebellé. Certes il se débattait, mais plus sous l’effet d’une forme d’une panique plus que pour en découdre volontairement avec les représentants de l’autorité publique. Le parquet demande par ailleurs que le plus âgé soit relaxé des chefs de violence, car il a « tenté de porter des coups », cela ne constitue pas une infraction, puisqu’il a échoué. Sur le reste, pas de casiers, ne sont pas connus des services de police ni de justice, par conséquent sa lecture est plus axée sur la pédagogie, comme on dit au palais, qu’il y a des comportements qu’il ne faut pas avoir, des situations dans lesquelles il ne faut pas se mettre, et qu’ensuite il faut assumer « ses erreurs ».

C’est peut-être suffisant à leur passer le goût d’y revenir

Les prévenus n’ont aucun lien avec le jeune homme décédé ni avec les feux de voiture. Donc ce qui reste, c’est deux jeunes qui ont trop picolé, qui font les malins, et qui se retrouvent arrêtés, menottés, placés en garde à vue puis présentés au procureur de la République qui demande leur placement en détention provisoire. Le juge des libertés et de la détention les met finalement sous contrôle judiciaire, ils sont libres mais sous surveillance, avec des horaires de sorties contraints, etc. Vu leurs profils, la substitut du procureur pense que c’est peut-être suffisant à leur passer le goût d’y revenir. La présidente estime, elle aussi, que tout ça était « comme une pré-peine ». « Oui c’est ça ! » s’exclame le plus jeune des prévenus.

Stages de citoyenneté

Le tribunal condamne le plus jeune à une amende de 300 euros avec sursis, et condamne les deux prévenus à suivre des stages de citoyenneté (à leurs frais, compter 200 euros), dans le délai de 6 mois (une amende de 200 euros en cas d’inexécution).

FSA

 



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2 commentaires sur “Faits divers / Suite aux violences urbaines à Montceau dans la nuit du 24 au 25 septembre”

  1. Daniel Z dit :

    C/c :il a « tenté de porter des coups », cela ne constitue pas une infraction, puisqu’il a échoué.
    ?????? !!!!!!!
    Continuons de développer : je pense que si un malfrat réussit son coup, il peut logiquement plaider qu’il n’avait pas l’intention, c’est une maladresse des policiers qui à fait que …..
    Décidément, je ne comprendrais jamais rien à la justice

  2. josiane49 dit :

    et les parents, dans tout ça ? le père ne pouvait-il pas leur administrer une bonne râclée comme autrefois, quand on faisait une « bétise » ?