Le 2 décembre dernier, une femme est victime du vol à l’arraché de son sac à main, à Montceau-les-Mines. L’auteur présumé est interpellé : un homme né en 1970, célibataire, sans enfant, bénéficiaire de l’AAH depuis qu’un accident a imposé l’amputation de doigts, et surtout, sous tutelle.

Une expertise psychiatrique avant le jugement est obligatoire pour toutes les personnes vivant sous protection civile. 

Le 4 décembre, l’homme est placé en détention provisoire mais, ce lundi 29 janvier, l’expertise psychiatrique n’a pas été réalisée. La victime du vol est tombée lorsque l’individu lui a arraché son sac. Elle a eu 12 jours d’ITT.

Le prévenu a un casier. 6 mentions entre 2004 et aujourd’hui, dont trois pour vols ou vols aggravés. Il ne s’est pas toujours présenté aux audiences. Il trouve que « c’est embêtant d’avoir à attendre pour l’expertise, c’est ennuyeux ». Quelles garanties de présentation offre-t-il ? lui demande la présidente. Eh bien il donne sa parole d’honneur.

Le ministère public demande donc son maintien en détention. « Je crains que sa parole d’honneur ne soit pas suffisante. »
« Sa situation est fragile autant qu’il l’est, dit son avocat. J’ai absolument besoin de cette expertise. »

Le prévenu n’a eu de cesse que de vouloir parler, et parler beaucoup. Il ferme l’audience par ces mots : « C’est vraiment difficile pour moi d’accepter la détention. J’ai énormément de mal à m’entendre avec les codétenus. Pourtant je ne suis pas compliqué, mais j’ai beaucoup de mal, c’est comme ça depuis que je suis enfant. »

L’audience est renvoyée à fin mars, d’ici là l’homme va rester en détention.

FSA

Faits divers à Montceau-les-Mines