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samedi 3 mai 2025 à 09:24

Tribunal de Chalon

Trafic de stups trois prévenus Montchanin, Autun et violences avec arme à Saint-Eusèbe



 

Trois prévenus doivent répondre de trafic de stupéfiants sur Montchanin, sur Autun et en Saône-et-Loire. Trafic : acquisition, transport, détention, offre ou cession de cannabis, de cocaïne et d’héroïne. Les trois, c’est un fait qui compte dans ces dossiers, sont assujettis à la drogue.

Le plus âgé, né en 1977, a déjà été condamné pour des violences avec usage et menace d’une arme sur son propre fils – le prévenu numéro 3, né en 2000 -, ils vivent dans le même immeuble à Montchanin. Il est en outre accusé d’avoir tiré au fusil, plusieurs fois, « dans la direction » du prévenu numéro 2 – né en 1980. C’était le 18 juillet 2024, au domicile du prévenu numéro 2, à Saint-Eusèbe.

Ce vendredi 2 mai, le tribunal renvoie le jugement à la demande d’une avocate (demande dont la procureur regrette qu’elle n’ait pas été soutenue oralement). Il manque deux avocats… Seul le plus âgé bénéficie d’un conseil.

Les périodes de prévention sont différentes pour chacun mais en gros courent de 2023 à 2025, avec parfois une coupure pour cause d’incarcération et une reprise tout de suite après la sortie. Cela leur vaut d’avoir été placés en détention provisoire le 27 mars 2023. Le père et le fils sont incarcérés dans deux endroits différents.

Casiers, armes, drogues, des petites situations, aussi

Le plus âgé a donc été condamné en janvier dernier pour des violences avec arme contre son fils, à la peine de 18 mois de prison dont 10 mois assortis d’un sursis probatoire. Il est libérable en septembre prochain, mais il est sous mandat de dépôt dans le cadre de ce dossier. Ça lui fait 11 mentions au casier judiciaire dont 5 sont en lien avec les stupéfiants, et plusieurs en lien avec des armes.

Son fils a 8 mentions. La première date du tribunal pour enfant. Il a déjà été incarcéré deux fois. Ses deux dernières condamnations concernent des conduites sous stupéfiants. Il sera jugé en état de récidive légale pour plusieurs des infractions. « Il avait une dette (de stups) avant, et il en a contracté une en prison. Je demande son maintien en détention. Le risque de récidive est particulièrement important.

Le dernier prévenu voit lui aussi une pause dans les dates de prévention le concernant : il était incarcéré entre les deux, et aurait repris son petit trafic dès sa sortie. « Il est dans une situation personnelle et financière très précaire, dit la procureur, et il doit financer sa consommation. Son casier est marqué par l’usage de stupéfiants et le trafic. » Celui-ci vit à Saint-Eusèbe.

« Pourquoi j’ai toujours pas de parloir ? »

Le plus âgé n’a rien à dire. Le second dit que « si j’avais pu avoir un bracelet, ça aurait été bien. » La présidente lui demande s’il a un logement : « Je vis chez ma mère. » Mais il n’a pas d’attestation. « Pour vous, ça serait mieux d’être assisté d’un conseil » observe la présidente. L’homme est bien d’accord avec ça, mais l’avocat qui devait venir n’a pas donné signe de vie.
Quant au plus jeune, une question le taraude : « Je voudrais juste savoir pourquoi j’ai toujours pas de parloir. »

Le tribunal renvoie ce dossier devant un tribunal correctionnel, mi-juillet. Les hommes sont maintenus en détention provisoire, pour les mêmes motifs que lors de leur placement en mars : empêcher toute pression sur qui que ce soit, empêcher toute concertation, garantir leur présentation en justice, prévenir le renouvellement de l’infraction.

FSA

 

 

 



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