Il est né en 1986 à Saint-Vallier, il est célibataire, vit toujours chez ses parents et il est très défavorablement connu des services de police, parce qu’il les enquiquine systématiquement. Il a été jugé ce lundi 3 novembre. Ce coup-ci les juges ont décidé de l’écarter de Montceau-les-Mines.

« Enquiquiner » est un mot un peu faible pour restituer le niveau de provocation, d’outrages et de menaces à l’encontre des forces de l’ordre. Celles-ci d’ailleurs ne les ont pas toujours relevés mais là, la coupe déborde parce que c’est comme une habitude pour le prévenu, un automatisme.

Le 23 juillet dernier, il est dans un rond-point. La police veut le contrôler vu qu’il grabote dans des petites affaires aux franges avec ses véhicules. Il prend la voie de gauche et se barre. Refus d’obtempérer. Procédure ouverte.

Un abord agressif et insultant… Il finit en garde à vue

Etonnamment, il se présente spontanément au commissariat fin octobre, pour un problème de voiture justement. Il veut récupérer des affaires à lui qui sont dedans. L’homme est agressif, il parle mal, il est placé en garde à vue mais il continue à faire la vie au policier qui le menotte non sans mal, et il menace. « Tu vas le payer, tu vas le payer, vas-y fais le bonhomme, etc. » Son casier compte au moins trois condamnations. Le reste du temps, il flirte avec les limites, en slalom. Le policier, cette fois-ci, dépose plainte et se constitue partie civile. 

Il coupe la parole sans cesse

A l’audience le prévenu, un homme assez grand et musclé, conteste tout et se montre insupportable. Il coupe la parole sans cesse et raconte n’importe quoi. Il se plaint de ne « plus en pouvoir des policiers de Montceau ». Maître Ronfard qui les représente lui renvoie : « C’est surtout les policiers de Montceau qui n’en peuvent plus de vous. »
Personnalité usante que celle de ce prévenu.

La procureur requiert 6 mois de prison ferme et des révocations de sursis, ainsi que plusieurs interdictions dont celle de paraître à Montceau.
L’avocat fait ce qu’il peut mais avec un client de cet acabit, assurer sa défense n’est pas simple.

12 mois ferme, permis annulé, voiture confisquée

Le tribunal ne prononce pas l’interdiction de paraître à Montceau, en revanche il confisque l’Audi du prévenu, annule son permis de conduire, lui interdit de le repasser avant 12 mois.
A titre principal, le condamne à deux fois 6 mois de prison (le refus d’obtempérer donne lieu à une peine distincte, c’est la loi), ordonne son maintien en détention.
Il devra indemniser le policier qui s’est constitué partie civile.

FSA