Les habitants du bâtiment « D » des Rompois à la rencontre des autorités

 

 

Ce mercredi soir, les résidents de la tour « D » des Rompois, victimes de trois feux de caves en moins d’un mois, ont pu exprimer leurs craintes et attentes quant à la situation qui leur pourri la vie depuis des semaines.

 

 5 juillet, 27 juillet et 30 juillet, par trois fois, le bâtiment « D », tour de 7 étages du quartier des Rompois, a été la cible d’un incendiaire. Des sinistres qui (heureusement) n’ont pas fait de victimes mais qui exaspèrent les locataires. Des locataires qui étaient conviés, ce mercredi soir, à participer à une réunion à laquelle participaient des représentants du commissariat de police, des élus de la ville, des responsables de l’OPAC (propriétaire du bâtiment), et des sapeurs pompiers.

 

 

 

 

 Guy Emorine, maire, Jean-Michel Brevet, commissaire, Jean-Paul Thomas, adjudant chef des sapeurs pompiers, Jean-Marc Vernet, responsable de l’agence de l’OPAC de Montceau… étaient là pour écouter les doléances mais aussi inviter les habitants de cette tour en particulier (mais « message » pouvant-devant s’adresser à tout un chacun) à faire preuve de civisme en même temps que des mesures de précautions supplémentaires seront prises afin d’éviter que de tels faits ne se reproduisent à l’avenir.

 

 

« Il n’y a pas de solution miracle » ont expliqué chacun des interlocuteurs aux locataires présents (une trentaine de personnes) même si de nouvelles mesures vont être mises en place par l’office HLM. Nouvelles car il faut savoir que, déjà, pour pénétrer dans  ce bâtiment, un badge est nécessaire et que, pour répondre à la demande des locataires, des verrous seront installés dans le couloir permettant d’accéder aux caves. Opération qui se fera d’ici quelques jours.

 

Le commissaire a, pour sa part, fait état de l’avancement de l’enquête en cours ; enquête de voisinage, auditions… en mettant l’accent sur le civisme de tout un chacun : signaler tout fait ou comportement étrange ! « On préfère se déplacer pour rien plutôt que d’en être réduits à constater des méfaits… quels qu’ils soient d’ailleurs » a expliqué le commandant Daniel Oberlin du commissariat.

 

 

 

 

  Revenant au dernier incendie en date, Jean-Paul Thomas a fait remarquer que les taux de CO, relevé cette nuit là, était très « important : « 570 ppm assez élevé puisque à partir de 1500 ppm on risque la mort en à peine une dizaine de minutes » a-t-il souligné, gravement. 

 

Du côté des locataires présents, évidemment, c’est le sentiment d’insécurité qui a été évoqué. Croix gammée marquée sur une porte d’appartement, véhicules dégradés sur les parkings.. et même un lettre anonyme disant, à un des habitants : « C’est pas fini ! »…

 

 

 

Une rencontre qui a permis de constater qu’un climat délétère s’était installé (ce qui est compréhensible), que les autorités vont faire ce qui est en leur pouvoir mais qu’elles comptent, avant tout, sur le civisme des habitants. « pas question de délation » ont bien insisté les différents intervenants mais juste de la vigilance…

 

 

 

Annabelle Berthier