Canal du Centre
Forte suspicion de présence d'algues toxiques pour les animaux à Paray-le-Monial
C’est la mort et la disparition de plusieurs canards sur la commune qui a alerté les services de la mairie et de Voie navigable de France…
En fin de semaine dernière, plusieurs canards ont été retrouvés morts aux abords du canal. En même temps, la présence d’algues au niveau du pont Saint-Roch (celui qui va vers la gare) a été détectée par les riverains et les services de la ville… Il s’agit de cyanobactéries, des algues qui se développent lorsqu’il y a un excédent de phosphore, donc de lumière et de chaleur. Ces algues développent des cyanotoxines (parmi lesquelles la toxine butolique) qui contaminent par la peau et le foie, notamment, et peuvent provoquer la mort d’un animal en quelques heures seulement.
Interdit de se baigner et de faire boire l’eau aux chiens
Cette bactérie, qui apparaît essentiellement dans des endroits fermés et chauds (on pense notamment aux stations d’épuration), n’est pas exceptionnelle sur les canaux, même si les flux de bateaux et le mouvement d’eau à leur passage empêchent généralement sa prolifération.
Elle est très dangereuse pour les animaux. Les canards donc, mais aussi les animaux de compagnie. Il est donc fortement recommandé de ne pas faire boire son chien dans le canal, ni de l’envoyer se rafraîchir dans l’eau. Les conséquences sur la santé de l’animal peuvent être très graves et même mortelles.
Pour l’Homme, il n’y a aucun cas à ce jour de contamination mortelle. L’eau du canal n’est de toute façon pas consommable. Le canal n’est pas non plus un lieu de baignade. Au mieux, elle sert à arroser des jardins. Il est donc recommander de ne pas le faire en ce moment. En cas d’ingestion accidentelle, il y a des risques de vomissements et de nausées.
Les poissons qui sont plus concernés par les risques d’asphyxie en cas de forte chaleur ne meurent pas directement. Mieux vaut cependant ne pas en manger.
Vigilance sur une éventuelle extension
L’algue disparaîtra en cas de pluie et du retour de la fraîcheur. La question est aujourd’hui de savoir si elle va continuer à proliférer sur le canal qui s’étend jusqu’à Chalon-sur-Saône. C’est possible en cas de forte chaleur sur plusieurs jours. Les mouvements d’eau favoriseront également son déplacement. VNF (en tant qu’exploitant des voies d’eau) et l’ARS sont donc très vigilants.
Ce matin, la présence de ces algues s’était étendue sur 3 km, à partir de Vitry.
En attendant, la Ville de Paray a mis en place une communication pour prévenir ses habitants et surtout ne pas créer l’affolement pour une bactérie, surtout dangereuse pour les animaux. Voie navigable de France, propriétaire du canal, a fait remonter l’information à la cellule risque de la DDT (Direction départementale des territoires) qui doit, elle, prévenir l’Agence régionale de santé.
D. C.
12 commentaires sur “Canal du Centre”
Les cyanobactéries ne sont pas des algues !
Longtemps considérées comme telles , à cause de leurs milieux de développements et de leurs pigmentations , elles ont été reclassifiées récemment (2005) dans le domaine des bactéries !
Elles ne possédent pas de noyau individualisé , et une seule molécule cyclique d’acide désoxyribonucléique contient le potentiel génétique !
Leurs propriétés photosynthétiques font qu’elles proliférent sous l’effet d’une forte chaleur solaire , mais il faut cependant , un déclencheur (excès de phosphate ou de nitrate)
Les engrais et les lessives en contiennent abondamment !
« Les autorités compétentes » ne peuvent ignorer cet état de fait !
A force de balancer des engrais, des pesticides dans les sols, il n’est pas étonnant que cela ressorte à un moment donné…
Merci à tous les utilisateurs de ces produits !!
A ma connaissance , les pesticides ne sont pas responsables de ce genre de phénomène !
Ces substances ont en général un spectre « d’efficacité » très étendu qui les rend également « bactéricides » !
Par contre , l’engrais est le substrat idéal ! Le nitrate qui est un des éléments de décomposition de l’azote , participe avec l’action combinée des rayons solaires , à l’oxydation des molécules d’oxygène de l’eau ! Ce qui a pour effet de déclencher et de nourrir la division cellulaire des bactéries et de leur assurer une prolifération très rapide !
Sans préjugé , et sans mauvais esprit , mais compte-tenu de la météo qui n’est pas caniculaire , compte-tenu également qu’un canal n’est pas une eau stagnante (mouvement d’eau dans les biefs sous l’effet des éclusages) , il ne serait peut-être pas impossible , dans ce cas , qu’une main indélicate ait aidé la « nature » !
Cordialement !
je suis toujours impressionné par vos connaissance , en vous lisant j’apprend s et je dois dire que des commentaires de ce niveau sont rares ici (demandez au dénommé phiphi)
Désolé de monopoliser cet espace , mais je veux juste ajouter quelques mots sur la « toxine botulique » (ou botulinique mais pas « butolique » , comme écrit dans l’article ) !
Si mes souvenirs sont exacts , cette neurotoxine , pour être synthétisée , a besoin de fraicheur , d’obscurité et surtout d’absence totale d’air !
Ce qui , nous en conviendrons aisément , est en totale contradiction avec le mode de prolifération des cyanobactéries ! (lumière et chaleur)
A ma connaissance , cette toxine est synthétisée par des bactéries de type « bacilles anaérobies »(les mêmes que pour le tétanos) nommées « Clostridium botulinum » qui n’ont strictement rien de commun avec les cyanobactéries !
Ces bacilles sont essentiellement connus pour se développer sur la nourriture en conserve !
Selon la nature du bacille , il est possible que le sporule de toxine botulique , après avoir été synthétisé , résiste à une température proche des 80°C , mais il n’est pas concevable qu’il soit synthétisé sous l’effet de la lumiére et de l’air ambiant !
Rappelons aussi que cette toxine (la plus mortelle qui soit) est 40 millions de fois plus puissante que le terrible « cyanure »!
Pourtant , par un savant dosage , elle entre dans la composition de cosmétiques « anti-rides » , utilisés quotidiennement par des millions d’individus !
Très humblement , mon propos n’a pas pour but , d’attenter à la sincérité , à l’honnêteté et aux compétences du rédacteur de l’article , qui , je suppose , a puisé l’information auprès des « autorités compétentes » !
Je ne suis pas , bien sûr , détenteur de la science infuse et je suis prêt à recevoir , avec grand intérêt , la moindre contradiction , mais en attendant , je me permet quand même de suggérer un petit stage de remise à niveau pour le « biologiste » local de la vénérable institution qui gère nos rivières et nos canaux !
Bien cordialement !
Une phrase m’avait semblé inverser causes et effets :
« des algues qui se développent lorsqu’il y a un excédent de phosphore, donc de lumière et de chaleur. »
Un excedent de chaleur et lumière fabriqueraient ils du phosphore ?
Ce serait une nouvelle source d’approvisionnement non ?
Amitiés
encore une fois vos commentaires cont absolument étonnants et prouve une grande connaissance .Dommage que je ne vous connaisse que sous forme d’un pseudo…comme vous d’ailleurs
amicalement…bien sur
Vous ne monopolisez pas, Electron Libre, et vos contgributions aux débats sont un régal.
Amitiés
Effectivement , cher mr « montcellien » , la philosophie et l’éloquence de « phiphi » , (s’exprimant sur un sujet qui , je crois , vous tient très à coeur) sont , certes , encore très éloignées du prix nobel de littérature !
Mais , parce que je suis un vieil optimiste tolérant , trop attaché à la liberté d’expression pour en critiquer l’usage , je préfère penser que la bêtise n’est peut-être , parfois , que le balbutiement d’une intelligence en gestation !!!
Bien cordialement !
Cher mr « Daniel Z » , votre remarque perspicace est très intéressante !
Mais , non ! La lumière et la chaleur ne fabriquent pas de « phosphore » ! Elles le mettent simplement en évidence !
Dans le cas présent , ce sont les éléments phosphorés contenus dans le pigment des cyanobactéries qui réagissent sous l’effet de l’amplitude de luminosité des jours d’été , et de l’énergie des rayons solaires !
Cette réaction pigmentaire produit , bien sûr , une énergie , mais qui est des milliers de fois plus faible que celle qu’il faut générer pour activer ce processus !
Mais , soyons optimistes ! Les composés phosphorés n’ont pas encore livré tous leurs secrets ! Des laboratoires de pointe , travaillent à percer leurs mystères !
Notons , toutefois , que les gisements de phosphates , disponibles dans le monde , ne pourront assurer que pendant encore une centaine d’années , les besoins nécessaires aux applications dédiées à notre utulisation quotidienne ! (industrie , produits alimentaires , cosmétiques , engrais , lessives …….)
A ce propos , l’excellent magazine « Sciences et Vie » a publié , récemment un article très intéressant sur le sujet , en élargissant le problème à une trentaine d’autres composés en possible voie de raréfaction sévère !
Catastrophisme ou clairevoyance ? Nous jugerons dans cent ans !!
( d’ici-là , il est problable que le phosphore de mon squelette , soit venu , par ses allures d’aurores boréales , égayer les nuits paisibles de mon cimetière préféré !!! )
Bien cordialement !
Bonsoir Electron Libre.
La fabrication du phosphore par la lumière, c’était bien sûr du « second degré »
Je parle bien de fabrication à partir de rien.
Bon, je veux bien admettre qu’un boson puisse changer les choses, mais à ce jour…..
Je voulais mettre en évidence l’incohérence de la phrase.
Abonné à S et V, j’avais lu leur article.
De votre avis, c’est une excellente revue.
A mon avis, il ne faudra pas attendre cent ans pour voir apparaître des pénuries très sévères.
L’analyse du Rapport au Club de Rome par m. Jancovici, analyse effectuée 40 ans après la parution, ne laisse guère de doutes.
Amitiés
Bonjour mr Daniel Z ,
J’avais bien saisi le sens de votre phrase !
Je me suis juste permis d’en « remettre une petite couche » , afin d’éclairer les lecteurs qui n’ont pas vos connaissances scientifiques , et qui n’auraient peut-être pas compris votre remarque à sa juste signification ! (c’était maladroit de ma part , je vous prie de m’excuser)
Dans votre réponse , vous citez le nom de « Jancovici » ! Est-ce bien de « Jean-Marc Jancovici » dont vous parlez ? Polytechnicien et scientifique de renommée mondiale , propriétaire et président d’une très prolifique société d’ingéniérie spécialisée dans le développement durable , mais aussi , et depuis toujours , ami très proche de « Al Gore » , le monsieur « catastrophe » aux centaines de millions de dollards de bénéfices , établis sur la psychose de l’apocalypse !
Sans entrer dans de mauvaises polémiques , je suis bien conscient que le doute sur l’interférence des genres que je viens d’insinuer est improuvable , mais néanmoins légitime !
Je sais par expérience , que le « microcosme » scientifique mondial , bien que donnant une image feutrée et valorisante , est verrouillé de « main de maître » et avec une rare violence morale par des « mandarins » (publiques et privés) qui sont , certes , de grands scientifiques , mais qui sont à la fois , trop attachés à leurs privilèges et aux milliers de dollards qui vont avec , pour ne pas y laisser un peu d’honnêteté !!
Le « lobbying » féroce , opérant dans les hautes sphères , a des répercussions terribles sur toute l’échelle de la recherche scientifique mondiale qui la plupart du temps travaille dans des conditions misérables et dont les avancées et les résultats sont systématiquement captés , pillés et dénaturés par les géants de la molécule ou de l’ingéniérie !
Particulièrement , dans le domaine médical et pharmacologique , si la grande majorité des chercheurs , passionnés et désintéressés , n’étaient pas en permanence soumis à la pression politique , (qui cible et impose des recherches orientées et motivées simplement par un détestable désir de « coller » à l’ambiance « géopolitique » du moment) , les avancées dans certains domaines seraient fulgurentes et profitables à l’humanité toute entière !
Quand la science , la politique et l’argent se mélangent et produisent un « sirop » agréable aux « gosiers » de quelques-uns , le reste de l’humanité continue de « tousser »!!
Je ne suis pas un lecteur assidu , ni un inconditionnel de la revue S&V , néanmoins , je la considère comme étant un média honnête qui , en vulgarisant (au sens noble du terme) la science , apporte un éclairage intéressant aux initiés et accessible aux néophites passionnés!
Alors , effectivement mr Daniel Z , qui croire ?
Un média reconnu ou la « crème » des scientifiques ?
Une simple question pour peut-être envisager une réponse : A qui profite la crainte annoncée d’une pénurie imminente ?
Ravi et flatté de discuter avec vous , mr Daniel Z !
Bien cordialemment !