Conseil de communauté Le Creusot-Montceau
La situation financière et l'intercommunalité exacerbent le clivage entre majorité et opposition
La situation financière et l’intercommunalité exacerbent le clivage entre majorité et opposition
Plus de 3 heures de débat, ce jeudi soir, pour la réunion du conseil de communauté Le Creusot – Montceau-les-Mines. Trois heures mais conscrées à deux dossiers d’importance : le rapport de la Chambre régionale des Comptes sur la gestion de la collectivité et le futur schéma de coopération intercommunale départementale, qui ont donné lieu à des passes d’armes animées.
Tout a commencé avec l’examen du rapport d’observations définitives de la Chambre Régionale des Comptes sur le gestion de la collectivité pour la période 2055/2010 : un document de 62 pages qui passe en revue les comptes eux-mêmes mais évalue la « politique de la ville » menée sur cette même période.
Si effectivement, côté financier le rapport souligne que « la situation financière de la communauté ne fait pas apparaitre des risque avéré au 31 décembre 2009″ (avec un bémol sur les restes à réaliser), la collectivité est « épinglée » par contre sur sa politique de la ville, jugée « équivoque » car « ne concernant en réalité ni toutes les villes, ni toute la ville« .C’est sur ce point que Marie-Claude Jarrot (opposition) a attaqué. « La communauté ne produit pas d’éléments susceptibles de nous indiquer les actions entreprises, les moyens qui sont affectés et surtout les évaluations associées… cette absence de lisibilité qui ne profite à personne conduit immanquablement à ce que la CCM soit suspectée de saupoudrage » et d’interroger « avez vous l’intention de rester dans cette ligne de conduite, sans priorité d’actions, sans colonne vertébrale et surtout sans aucune évaluation en matière de cohésion sociale ? »
Ce à quoi, David Marti, vice-président en charge de l’Habitat, de la rénovation urbaine et de la politique de la ville, a répondu que la nature, la multiplication des intervenants, la diversité des actions engagées, rendaient complexe, sinon impossible, une évaluation précise de l’ensemble de la politique de la ville.
Quelles nouvelles communes ?
Le projet départemental de coopération intercommunale, élaboré par le préfet de Saône-et-Loire, a également donné lieu à un débat assez vif entre opposition et majorité.
A l’unanimité moins 4 voix, le conseil de communauté a accepté que, conformément au voeu du préfet, les communes de Charmoy, Saint-Firmin et Saint-Julien-sur-Dheune, rejoignent la communauté mais là où le débat s’est envenimé c’est lorsque ces mêmes conseillers ont accepté l’intégration de communes ayant émis un souhait en ce sens et allant contre l’avis du préfet. Il s’agit des communes de Gourdon, Marigny, Marmagne, Saint-Pierre-de-Varennes et Saint-Symphorien-de-Marmagne dont les conseils municipaux, consultés pour avis sur le projet préfectoral, ont manifesté leur désaccord quant à leur rattachement à d’autres formes d’intercommunalité (communautés de communes). « Nous demandons que le projet de SDCI (schéma départemental de Coopération Intercommunale) prenne en compte de manière plus significative la géographie des 3 bassins de vie qui constituent le socle de la communauté » a exposé Jean-Claude Lagrange, le président, non sans demander que la continuité territoriale entre la C.U. et le Grand Chalon soit recherchée.
Joël Flamand (opposition) a expliqué que s’il est d’accord avec l’extension prévue au nord, il est plus que réservé pour la zone Sud : « pourquoi plus de communes ? On se demande si ce n’est pas politique… »
Malgré tout, le projet de SDCI du préfet a été rejeté à l’unanimité moins quatre voix donc.
A suivre…
Annabelle Berthier