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vendredi 10 novembre 2017 à 07:51

Débat d’urba pour un développement résidentiel attractif

Elus, spécialistes et acteurs du territoire réunis à Saint Eusèbe



 

 

 

 

Ce jeudi matin, l’établissement Le Pré au Bois à Saint Eusèbe accueillait une matinée de travail proposée et organisée par l’Agence d’Urbanisme Sud Bourgogne (AUSB), une matinée qui se voulait studieuse et très dense.

 

 

 

Intitulée « de l’économie productive à l’économie résidentielle et créative », la matinée était composée de propos introductifs suivis de plusieurs tables rondes animées par des experts nationaux et locaux. En fin de matinée trois ateliers proposaient des échanges et des partages sur des thématiques bien précises et dans l’objectif de dégager des éléments plus pratiques pour le territoire de la CUCM.

 

 

 

« La CUCM a dû faire face à un séisme économique »

 

 

 

C’est David Marti, le premier, en tant que Président de la CUCM qui a ouvert la matinée de travail. Et pour cela il a souhaité rappeler les caractéristiques du territoire à une partie des acteurs présents :

 

 

 

« Quelques mots pour vous accueillir dans un lieu qui n’appartient pas à la CUCM. C’est une journée de débats et d’échanges qui touche les territoires, particulièrement ce territoire qui a des atouts et des faiblesses. Ce lien qu’il y a entre attractivité économique de notre territoire et l’attractivité résidentielle et qui se traduit à travers les politiques mises en œuvre par la CUCM. Nous sommes confrontés pour beaucoup à cette politique. Il y a des acteurs majeurs dans la salle qui sont à notre côté et font le travail avec nous. »

 

 

 

Et de poursuivre : « La CUCM, particulièrement le Creusot a dû faire face à un séisme économique il y a quelques années : disparition des mines et d’une industrie lourde avec la disparition de Creusot Loire. La volonté a été de poursuivre le développement industriel et une réindustrialisation. Nous sommes un des rares exemples de réindustrialisation réussie en France et en Europe. Les conditions de ce succès étaient liées aux savoirs-faires industriels, aux locaux et aux outils. Il fallait avoir plusieurs industries de pointe pour renforcer le territoire. A l’époque, il fallait avoir de l’audace.

Dans les années qui viennent, le défi est assurer une diversité. »

 

 

 

Revenant sur le reste du territoire communautaire, il explique : « Parallèlement au développement industriel, nous avons misé sur l’enseignement supérieur. C’est un IUT et une université. Un IUT qui est performant et une antenne de l’université de Dijon qui a su s’adosser aux industries notamment avec deux laboratoires de recherche qui sont labellisés CNRS et qui savent travailler avec les laboratoires privés. »

 

 

David Marti a continué son propos sur la résistance des industries locales en période difficile et sur leur capacité de développement actuel.

 

 

Puis il a expliqué les stratégies de développement économique différentes sur le territoire de la CUCM : « Les choses se sont faites différemment du côté nord et du côté sud. Le sud a plutôt misé sur les services et la culture. Cela a été plutôt une réussite. Récemment le côté sud a porté son intérêt sur une réflexion industrielle. En 2013, nous avons eu l’idée de développer à partir de la zone des Chavannes le ferroviaire. Disposant d’infrastructures, c’est la naissance du Mecateam Cluster il y a quelques années. Dans ce secteur, les entreprises ont des besoins. C’est un marché qui se développe très vite. »

 

 

 

S’appuyant sur l’exemple du Mecateam Cluster, le Président de la CUCM a ainsi montré les bienfaits d’une collaboration étroite entre public et privé. « Le collaboration est le succès. C’est la collaboration qui a permis de mettre en place des structures qui ont favorisé le développement » a-t-il expliqué.

 

 

Et de conclure ses propos introductifs en revenant sur le sujet du jour : « L’enjeu résidentiel reste celui à surmonter. Nous connaissons nos faiblesses. C’est celles-là que nous devons travailler. Si nous n’arrivons pas à résorber cette faiblesse, nous pouvons nous mettre en danger. »

 

 

« Trouver des idées essentielles pour une trame pour notre territoire »

 

 

 

C’est l’objectif énoncé à la fin de ses propos par Philippe Baumel, Président de l’AUSB qui a pris la suite de David Marti.

 

 

Il a déclaré : « Je voudrais ce matin que nous prenions des risques. On n’est pas un territoire où on créé beaucoup d’entreprises. La question de la formation est importante avec la présence d’un pôle très important qui a des capacités sociales. Ce pôle universitaire, comment peut-il se développer en adéquation avec les besoins actuels et futurs des entreprises ? Comment développer davantage ? On peut aussi se poser la question d’avoir comme d’autres agglomérations des lieux où des jeunes créateurs d’emplois peuvent faire mûrir leurs projets. »

 

 

Et de conclure : « On ne va peut-être pas tout garder de ce qui sera dit, mais nous devons trouver des idées essentielles pour une trame pour notre territoire. C’est ici que cela se passe d’abord. ».

 

 

 

Deux tables rondes avec des experts nationaux et locaux

 

 

 

La matinée de travail s’est poursuivie par une première table ronde présentée par Dominique Vollet, Chercheur et Directeur de l’Unité Mixte de Recherche Territoires AgroParisTech – INRA – IRSTEA – Université Clermont Auvergne VetAgro de Clermont Ferrand ; Christophe Besson-Leaud, Président de Alliance Sens et Economie et Pascal Ferren, Directeur-adjoint du Pôle des Arts Urbains.

 

 

 

C’est avec un regard extérieur et national qu’ils ont envisagé la question de l’économie résidentielle et créative en tentant d’expliquer comment s’appuyer sur les valeurs et savoir(faire d’un territoire industriel du 19e siècle et le rendre attractif au 21e siècle.

 

 

 

Et c’est avec des experts locaux qu’il a été possible d’entrevoir les atouts et les faiblesses du territoire communautaire, leur diversité permettant d’aborder de manière quasi-exhaustive la thématique pourtant dans un temps contraint. Michel Suchaut, Président de la CCI de Saône-et-Loire a discuté lors de cette table ronde aux côtés de Marielle Teyre-Kirat, Directrice de l’hôtel-restaurant Le Pré au Bois, de Olivier Laligant, Directeur de l’IUT du Creusot, Carine Igau, PDG de l’entreprise Carlier, Benoit Maieron, gérant de ACM construction et Nathalie Twardowski, Directrice de Pôle emploi Montceau-les-Mines.

 

 

 

Très intense et riche, la matinée s’est achevée par trois ateliers. Le premier portait sur la question suivante : Quelles sont nos valeurs et comment les mettre en avant ? Ainsi comment raconter l’histoire du territoire ? Sur quels axes développer l’image du territoire ?

 

 

Le deuxième atelier s’interrogeait sur les liens à tisser entre citoyenneté, créativité et entreprenariat. Parmi les questions développées au cours de cet atelier : comment aider les citoyens à devenir créatifs et entrepreneurs ? Ou encore, comment le territoire peut-il devenir un territoire reconnu pour ses activités culturelles et récréatives ?

 

 

 

Enfin le troisième atelier tentait de répondre à la question centrale suivante : habitants et nouveaux arrivants, quels liens, quels métissages ?

Il a ainsi été davantage question de rapprochements entre nouveaux arrivants et habitants, de l’accueil des arrivants et du rôle d’ambassadeurs du territoire des arrivants.

 

 

 

Par la diversité des acteurs présents, ce débat a cherché à faire le point sur les apports de trois types d’économie, productive, présentielle et créative. Perception du territoire, individuelle et collective, renouvellement économique, propositions alternatives ont été autant de thèmes abordés pour construire une trame pour le territoire communautaire.

 

 

 

Les prochaines années diront quelles orientations ont été retenues.

 

 

 

 

EM

 

 

 

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