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jeudi 21 novembre 2019 à 22:01

Suite : Débat d’orientation budgétaire au conseil de communauté

Intervention des élus sur le Débat d'orientation budgétaire



 



Intervention du Groupe EELV :

 

Ce dernier Débat d’Orientation Budgétaire du mandat s’inscrit dans la continuité des précédents.

On peut être tenté de dire qu’il n’y a là, rien d’anormal mais au contraire que cela traduit une cohérence dans les politiques conduites tout au long du mandat.

 

De ce fait les manquements relevés sur les exercices précédents se retrouvent naturellement dans la présentation du DOB pour la préparation du budget 2020.

 

La transition écologique au quelle nous devons répondre urgemment tout le monde en conviendra, apparaît elle dans cette présentation à sa juste place?

Est ce que les efforts budgétaires trouvent une traduction à la hauteur des enjeux pour répondre au changement  climatique, aux difficultés de la ressource en eau, de la qualité de l’air pour ne pas utiliser le mot pollution, aux nouveaux besoins de mobilités, aux injonctions de produire sur le territoire l’énergie consommée sur ce même territoire ?

 

Oui, bien évidemment car tout est Développement Durable, tout est écologie, tout le monde revendique l’écologie et de fait l’écologie est omniprésente dans nos instances, dans nos actions.

Oui, bien évidemment car il ne se passe pas beaucoup de Conseil Communautaire pour traiter du PADD, du PLUI, du PCAET, du PAT, du SRADDET.

Ce soir encore, nous aurons le rapport du Développement durable et le rapport du Conseil de développement durable.

Autant de diagnostics, de rapports, de concertations, de préconisations pour prendre les bonnes orientations, pour engager le territoire sur des projets structurants.

 

La transversalité qui est la condition indispensable à une politique cohérente de la transition écologique conduit à lister les actions entreprises sans donner une visibilité globale des avancées réelles de la Communauté Urbaine ou de ses manquements.

Sommes nous en retard sur les objectifs décrits et validés dans les différents plans d’actions ?

Est ce que nous sommes réellement et significativement engagés dans ce que sont les priorités mises en lumière dans tous ces rapports ?

Oui mais pas suffisamment.

 

Nous vous proposons pour le prochain budget de nous engager plus fortement dans cette traduction effective du PCAET, du PLUI, du PADD, etc.

Pour cela, nous souhaitons que la Communauté Urbaine s’engage dans un conventionnement pour mesurer, quantifier nos actions afin d’en connaître la pertinence et la progression.

 

Nous vous proposons de nous engager dans le processus de labellisation Cit’ergie sans attendre le prochain mandat.

 

S’inscrire dans cette démarche, c’est affirmer notre volonté affichée, validée, concertée d’inscrire notre territoire dans la transition écologique.

C’est aussi trouver avec Cit’ergie de la cohérence, du sens dans nos actions.

Cit’ergie apporte une aide, des conseils, une méthode, pour labelliser le territoire et ainsi réussir la transition écologique de notre territoire.

 

 

Par essence, le débat c’est aussi être force de proposition. Voilà une proposition simple pour affirmer mais surtout pour concrétiser tous nos engagements d’une façon ambitieuse et surtout responsable.

 

Charles Landre :

 

effectivement il s’agit du dernier débat d’orientation budgétaire du mandat. Celui-ci s’apparente davantage à un bilan de mandat plutôt qu’à l’expression d’orientations. Il est difficile de commenter comme nous avons pu le faire lors des précédentes années lorsque nous nous exprimions sur les grands projets que vous souhaitiez mettre en place dans le cadre du mandat. La refonte de la fiscalité locale impactera très fortement les ressources des collectivités locales et de la CUCM. Probablement à partir de l’année prochaine, nous aurons à construire des budgets de manière radicalement différente.

Je nuancerais les remarques que vous avez faites. En réalité, vous n’avez pas cessé d’avoir recours à l’emprunt. Les dépenses de fonctionnement ont été un temps contenus puis ont repris leur progression.

Vous avez évoqué le développement économique, le renouvellement urbain et la solidarité. Nous avons eu l’occasion de répondre avec Bimby. Les réponses ne se projettent suffisamment pas dans l’avenir : sur les déchets, l’eau. Sur un espace en tant qu’identité commune. Je pense à l’écomusée dont la situation est dramatique.

 

Voilà ce débat, il est difficile de la commenter davantage, car il ne présente pas d’orientation. J’imagine que les interventions qui vont suivre vont présenter la qualité du budget qui sera présenté au mois de décembre. Et sur les enjeux financiers, les enjeux de territoire dont celui de la CUCM d’incarner une identité de sortir de querelles, vous n’avez pas réussi à sortir de cela. Vous n’avez pas réussi à prendre en compte les enjeux de la France et du monde, tenant compte de l’avenir.

 

 

Intervention de Sébastien Gane

 

Mes cher(e)s collègues,

 

Ce DOB a lieu dans un contexte incertain… Une fois de plus si l’on peut dire car, à chaque année, son lot de réformes, de mutations qui viennent secouer nos territoires, leurs habitants et nos collectivités. 2020 n’échappe donc pas à la règle.

 

D’abord sur le plan économique car les menaces se précisent et s’accumulent à l’échelle mondiale : tensions croissantes entre les Etats-Unis et la Chine mais aussi entre les Etats Unis et l’UE, probabilité croissante d’un « No Deal » sur le Brexit mais, en même temps, des taux d’intérêt qui restent bas… Le spectre d’une nouvelle crise financière se profile même si les spécialistes pensent que le système devrait y échapper, du moins pour l’instant.

 

La France, moins soumise aux influences des marchés extérieurs, reste moins exposée pour 2020 et devrait s’en remettre à nouveau à la consommation des ménages pour soutenir sa croissance. Toutefois, cette consommation est avant tout la conséquence des mesures ponctuelles annoncées en fin d’année dernière. Il s’agit donc d’une consommation décalée puisque les ménages vont dépenser en 2020 ces sommes qu’ils ont jusqu’ici épargnées (la collecte nette du Livret A et du LDDS a dépassé la barre des 16 milliards d’euros sur les 7 premiers mois de l’année, en hausse de 37% par rapport à la même période de 2018). Ceci devrait porter la progression du pouvoir d’achat à + 1,6% en 2019 mais à seulement +1% en 2020.

 

Incertitude sur le plan social car, après la grave crise qu’a connu notre pays en fin d’année dernière jusqu’au début de cette année, la colère de nos concitoyens ne semble pas éteinte. L’incompréhension reste de mise sur les sujets majeurs : avenir des services publics, crise du secteur hospitalier, réforme à marche forcée du système ferroviaire, réforme de l’assurance chômage et, à venir, réforme des retraites, sujet sur lequel le gouvernement semble opter pour l’épreuve de force, pour une concertation qui n’en est pas une puisque la France va s’offrir le luxe d’une réforme des retraites en occultant le sujet du travail… Ou comment focaliser le débat sur un âge pivot en oubliant les 42 ans qui précèdent.

 

Incertitude ensuite sur l’avenir des ressources de notre collectivité puisque, comme le précise le rapport qui nous est remis, la suppression de la TH entraîne nombre de conséquences sur les mécanismes de compensation.

 

Une nouvelle fois donc, nous pouvons regretter l’instabilité dans laquelle nous devons construire chaque année l’exercice budgétaire alors que nos concitoyens ont plus que jamais besoin d’être rassurés.

 

Pour autant, et pour contrebalancer mon propos, la communauté peut compter sur une stabilité de ses dotations pour 2020. Les autres éléments de stabilité budgétaire sont la conséquence de choix politiques que nous avons faits au début de ce mandat et que nous avons défendus à de nombreuses reprises dans cette assemblée.

 

C’est le cas en qui concerne la stabilité des taux et la stabilité du niveau d’épargne, mais il faut tout de même souligner les efforts constants menés pour maîtriser les dépenses de fonctionnement. Cette maîtrise couplée à une recherche de maintien de la qualité du service public demande des efforts importants à l’ensemble de nos agents, qui doivent être remerciés pour leur engagement dans ce contexte difficile. Ces efforts ne se sont pas faits au détriment des conditions de travail des agents puisque les budgets consacrés à la sécurité sont restés très importants. Ceci ne veut pas dire que les problèmes n’existent pas. Soumise à des mutations, notre collectivité doit réfléchir à de nouvelles organisations qui impactent nécessairement le travail des agents.

 

Surtout, nous n’avons pas fait ces choix en trahissant un de nos engagements de début de mandat, à savoir la solidarité sous toutes ses formes. Solidarité entre nos communes d’abord, si importante du fait de la diversité de notre territoire. Solidarité ensuite avec certaines professions, comme va l’illustrer ce soir les aides en faveur des exploitants agricoles. Solidarité avec les étudiants avec le soutien au maintien du département AES. Solidarité ensuite avec les plus fragiles avec, d’une part, la coordination de la politique de la ville mais aussi un soutien important et assumé aux outils d’insertion. Sur ce sujet, je crois que nous pouvons être fier des choix opérés ces dernières années. La plupart des territoires bourguignons ont désormais calqué l’organisation des différents intervenants sur le modèle d’Agire, une organisation qui nous permet de garantir le maintien d’un haut niveau de service là où certains territoires ont dû renoncer (lutte contre l’illettrisme par exemple).

 

Nombre de fois, ces choix ont été contestés dans cette assemblée, leur pertinence et leur efficacité remises en cause voire même leur transparence. C’est sans doute cette accumulation d’opacité, d’inefficacité et d’incompétence qui a conduit le Département de Saône-et-Loire à choisir Agire comme structure pilote d’un outil expérimental d’accompagnement renforcé des demandeurs d’emplois.

 

Il faut également rappeler l’importance de l’échelon communautaire dans la vie quotidienne des habitants : voirie, déchets, transports urbains, gestion de l’eau et des réseaux, habitat et urbanisme. Sur tous ces sujets aussi, des choix forts ont été opérés.

 

Mon collègue Jean Claude détaillera davantage le rôle majeur de la communauté pour le développement économique de ce territoire. Je veux surtout insister pour conclure sur la cohérence de l’ensemble. La politique communautaire telle que nous la concevons n’est pas un catalogue ; elle requiert une vision d’ensemble : le développement économique ne s’envisage pas sans se poser des questions sur l’emploi, l’enseignement supérieur ou sur la voirie, le transport, l’urbanisme ou la gestion des déchets. Chaque sujet ne peut se traiter individuellement, c’est pourquoi il est primordial, en ces temps de défiance et dans les mois qui vont suivre, de présenter aux citoyens des projets cohérents, réalistes, construits sur une vraie vision du territoire – toutes sont respectables en démocratie – et non pas sur une critique systématique et sans proposition alternative de ce qui se fait sur ce territoire.

 

Pour construire ces projets, pour mener ces politiques si importantes pour l’avenir de notre territoire et pour la vie quotidienne des habitants, la diversité d’une majorité permet l’échange et l’agrégation d’idées autour d’un socle commun et partagé. Elle est pour nous une force mais elle demande de faire passer l’intérêt du territoire avant les intérêts partisans, une capacité d’écoute de l’autre, de remise en cause et d’humilité qui fait parfois cruellement défaut à certains membres de cette assemblée.

 

 

Intervention de Jean-Claude Lagrange

 

Monsieur le Président, cher(e)s collègues,

 

Je tiens à préciser en avant-propos que ma déclaration se fait en 2 temps. Le premier au nom de la majorité actuelle, ce qui complète les propos de mes collègues.

En fin de texte, ce sont des éléments plus personnels que j’assume en tant que débateur des orientations politiques de notre collectivité.

Il n’échappe à aucun d’entre nous que le DOB présenté par le premier vice-président prépare le dernier budget de notre mandat.

Les orientations financières rassurantes, les perspectives tant en fonctionnement qu’en travaux s’inscrivent bien entendu dans la continuité du programme stratégique pluriannuel de notre majorité. Ce pré-budget trace aussi des perspectives d’avenir au travers des contrats signés notamment avec la Région (contrat métropolitain, Territoire d’industrie) mais aussi dans le cadre du futur CPER et des programmes européens à venir, où la CUCM doit revendiquer un soutien à ses grands projets structurants et ne pas laisser place au saupoudrage approximatif…

 

Nos choix s’appuient sur les 2 piliers qui fondent la communauté urbaine et qui la différencient d’autres EPCI (je ne supporte pas d’ailleurs le terme communauté de communes).

Le premier pilier stratégique est avant tout le développement : développement économique, innovation, recherche, enseignement supérieur. Je citerai à titre d’exemples le site technopolitain, lien entre l’IUT et les entreprises, qui accueillera un pôle robotique de l’ESIREM avec l’IUMM mais aussi la filière nationale Mecateam, le soutien à nos filières stratégiques de l’énergie des transports, marqueurs forts de notre ADN, sans oublier nos TPE et PME dans des secteurs diversifiés et parfois des niches de haute technologie…

La communauté urbaine n’en est pas moins rurale et agricole, secteur économique à part entière qui doit être accompagné dans ses mutations pour répondre à l’évolution de notre société de consommation (circuits courts…).

 

Corollaire du développement, l’attractivité de notre région passe par ses infrastructures RCEA et haut débit et une image verdoyante, touristique et accueillante. Dans ce sens, les aménagements urbains de cœur de ville, la rénovation de l’habitat, des quartiers de logements sociaux, sans oublier tous les travaux dans les communes plus rurales ou péri-urbaines sont essentiels pour assurer un bon équilibre territorial solidaire.

 

L’autre pilier relève de la proximité à savoir les services à la population. Transports, eau, assainissement, déchets, entretien de la voirie, etc., sont des sujets majeurs et soumis aux exigences fortes et légitimes des habitants de nos 34 communes.

 

Les actions et les projets du futur budget sont conçus avec la priorité grandissante du développement durable, de la préservation de l’environnement et de nos ressources en eau.

 

Bien entendu, nous avons engagé des politiques de solidarité volontaristes.

 

Le tout sans augmenter les taux de fiscalité.

Tous nos projets sont réalisables grâce aux efforts de contrôle des finances, élément qui ne prête à aucune manipulation ni interprétation, comme des oppositions pourrait être tentées de le dire dans la période électorale actuelle.

Parlons justement de ressources financières. L’État et les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas épargné les collectivités pendant la première période de notre mandat. L’effort était justifiable pour redresser les finances de la France. Depuis deux ans, nous assistons à une rupture du pacte Etat-collectivités. Une défiance vis-à-vis des corps intermédiaires, dont les collectivités que nous représentons, nécessite désormais une attention méfiante dans l’attente de la future loi « engagement et proximité, mais aussi celles portant sur l’avenir des territoires ruraux ainsi que sur des décisions fiscales et budgétaires.

De tous temps, la communauté a fait face et a su réagir en périodes de difficultés économiques, ce qui en fait aujourd’hui un territoire de résilience industrielle cité en exemple.

 

Pourtant nous sommes, comme d’autres collectivités, tributaires et parfois même victimes de décisions parisiennes, qui nous obligent à être réactifs rigoureux et sérieux pour atténuer les risques de diminution de la commande publique et éviter de pénaliser nos habitants.

Notre société est anxiogène par :

  • Un climat social tendu
  • Un taux de chômage difficile à résorber
  • De nombreuses atteintes aux droits sociaux, aux locataires de logements sociaux
  • Une problématique coûteuse de mobilité et de transport, notamment dans les communes rurales, ces communes qui voient disparaître des pans entiers de services publics
  • Et aujourd’hui une population jeune, étudiante qui a aussi des difficultés de pouvoir d’achat.

 

Je n’allongerai pas la liste de ces maux qui ont un impact fort sur la conduite de nos politiques locales et qui nous obligent à trouver des réponses innovantes et solidaires.

 

J’aborde la 2ème partie, plus personnelle

 

Chers collègues élus de terrain, les différentes interventions gouvernementales au récent congrès des maires ne lèvent pas toutes nos craintes en cette fin de mandat, dans un contexte de repli identitaire communal, d’opposition entre ville et campagne. La commune urbaine fait figure de contre-exemple à valoriser, à défendre, contrairement à ceux qui, par opportunisme électoral, en font le bouc émissaire de leurs difficultés communales…

 

Pendant ce mandat, notre majorité a fait de la politique, cette politique noble, sans compromissions. Nous devrons poursuivre sans tomber dans la mollesse gestionnaire et ni en aseptisant nos discours car il y a des vraies divergences dans les rangs de cette assemblée sur le rôle de l’intercommunalité.

Soyons fiers de revendiquer clairement nos marqueurs de gauche progressiste, sociale et écologique. Sinon des populistes se préparent dans toutes les assemblées, en s’appuyant sur les peurs et les difficultés de nos concitoyens.

En 2020, la communauté aura 50 ans. Pendant toutes ces années, elle a su évoluer, s’agrandir, remplir ses missions de services pour tous…

Faisons-en sorte de garder cette agilité, cette constance dans la politique de développement et d’aménagement de nos 34 communes, en allant à la recherche de nouveaux axes d’innovation territoriale.

 

Pour terminer, j’ai envie de dire que plutôt qu’un DOB, c’est bien d’un DOP – débat d’orientation politique – que je préfère parler.

 

Et comme disait François Mitterrand : « Il y a toujours un avenir que pour ceux qui pensent à l’avenir. »

 

Réponses :

 

Charles Landre

 

Je voudrai juste dire un mot. Je suis étonné du raisonnement intellectuel que je viens d’entendre.Vous présentez vos différences avec le gouvernement et ensuite vous appliquez exactement la même logique, qu’il y aurait soit votre camp ou le populisme dans cette assemblée. C’est ce que tout le monde a entendu. Je partage votre analyse sur les difficultés sociales du pays, sur la défiance qui s’exprimera au prochain scrutin. J’ai bien compris qu’il y avait une petite tension ce soir dans les rangs de la majorité, peut-être à l’approche des élections. Cette tension que vous ayez envie de me mettre dans le canal, je peux le comprendre, je vous ai excédé pendant 5 ans. N’opposez pas un camp du bien qui serait le vôtre et celui du populisme. Je crois dans la bouche d’un élu local, c’est particulièrement inquiétant.

 

Jean-Claude Lagrange

J’ai dit soyons vigilant. Au conseil régional, on a des vrais adversaires de la démocratie. C’est ceux-là que je visais. Parfois le discours est un peu mou concernant les extrêmes. Je ne faillirai jamais face aux extrêmes. Demain combien serons-nous pour les combattre ? Je serai de ceux-là car je suis de gauche. Tous ceux qui vont envenimer le débat à partir des peurs réelles, ils seront beaucoup plus entendus que le discours gestionnaire. Ce n’était pas pour vous Monsieur Landre.

 

David Marti

 

Je relève que Monsieur Graffard a mis l’accent sur la cohérence que nous avons eu pendant le mandat sur ce qui touche à l’écologie de manière transversale. Je rappelle un véritable engagement sans être parfait. Il y a eu une cohérence au niveau des actions et des budgets. On ne le communique pas assez sans doute. Le Président Saunier a souligné le travail qui a été fait. La communauté a tenté d’aller vers des réflexes différents, des façons de faire différentes et dans tous les domaines. Et c’est plutôt remarquable. Et c’est ce que vous sembliez dire. Et il faut aller plus loin. Vous parliez du label Citergi. Et je n’ai pas encore de réponses. Tout ce qui va vers la préservation du climat et de la plonète et dans le sens du développement de la communauté est pertinent.

Il peut s’avérer pertinent mais à ce stade je ne peux pas apporter de réponses. Il faut reconnaître la cohérence des actions de la communauté dans ce sens-là et porté collectivement.

Sans aucune tension quelconque, j’ai pu relever des débats oui. Et je ne vois pas quelle tension il peut y avoir dans la majorité communautaire. Je ne l’ai pas perçue.

 

Quand on est dans un DOB et qu’on ne dira pas grand-chose. Il y a quand même des choses à dire quand il y a trois millions d’euros d’investissement. Quand on veut être constructif, on peut dire ce pour quoi on est et proposer des propositions concrètes en évitant de rester dans des généralités avec une vision qu’on a du mal à percevoir. Et cette vision dégradée de notre territoire : tout ce qu’on fait est mal. Rien n’est positif. J’entends une fois de plus le manque de vision de la majorité communautaire. Est-ce qu’on manque de vision quand on investit dans les éléments les plus structurants du territoire ? A-t-on manquer de vision quand on a investi dans le Mecateam ? Dans la formation universitaire ? Quand la communauté décide de porter intégralement la filière AES, pour permettre à des étudiants locaux de réaliser leurs études sur place. Les effectifs sont à la hausse. Nous avons eu une bonne vision. Est-ce manquer de vision quand on investit pour l’industrie. La CUCM a été labellisée Territoire d’industrie et site pilote exemplaire pour le soutien que nous avons apporté. Manque-t-on de vision quand on met en place un site Technopolitain ? Il y a un contenu. Nous avons l’aide de la région et de l’État reconnaissant que c’est porteur d’avenir. Nous allons accueillir une école d’ingénieur, des professionnels. Est-ce un manque de fusion quand nous menons de la recherche sur le projet Excalibur ?

 

Je veux bien qu’on dresse toujours un bilan négatif de ce que fait la CUCM. Heureusement les autres nous soutiennent. Il y a une reconnaissance de ce que l’on fait. Donner toujours cette vision y compris concernant l’Ecomusée. Situation dramatique de l’Ecomusée ? La personne qui dit cela, c’est qu’elle n’est pas allée à l’Ecomusée. Oui il y a un vrai travail de muséologie à faire, comme dans d’autres musées partout en France. Je ne veux pas continuer d’épiloguer non plus. De temps en temps, la position communautaire se grandirait de reconnaître. Il faut essayer de reconnaître les choses. Quant au fonctionnement, dire que les choses se sont dégradées. Les entreprises des bâtiments étaient aux aboies. Nous avons décidé de soutenir les investissements. Comment ? Parce qu’on en avait la capacité. Comment ? On a décidé d’emprunter parce qu’on avait les capacités sans se mettre en danger. Dire que les finances sont dégradées c’est mentir. Il y a des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Pendant tout le mandat, elle n’a pas augmenté la fiscalité. Le fonctionnement nous l’avons parfaitement maîtrisé. Nous n’avons pas augmenté au-delà de 1,2. On a même été en négatif sur le fonctionnement. Nous sommes dans une situation qui est une bonne situation sur un territoire qui investit pour l’avenir. Quand on prend les choses par le bout de la lorgnette, alors on peut faire dire ce qu’on veut.

On oublie de dire que l’OPAH, citée par tous dans le département. 27 millions d’euros injectés dans le logement local. Il y a l’OPAH et Bimby. On oublie un autre sujet : le traitement des îlots urbains avec l’établissement public foncier. Depuis qu’on a adhéré, il agit. Cela fait quelques euros en plus pour traiter des îlots dégradés. Et le résultat commence à se voir dans plusieurs communes. Si nous n’avions pas lancé ce plan de restructuration de l’habitat, qu’en serait-il aujourd’hui ?

Arrêtons de regarder le bout de la lorgnette. Cela permettrait de faire grandir ceux qui le prononce.

 

Sébastien Gane a prononcé quelque chose d’important par rapport à la solidarité. Et un témoignage de plus alors que la communauté avait été critiqué concernant ses structures remontées en une seule.

Aujourd’hui on fait ailleurs et on cite la CUCM. Et le département parce qu’on est exemplaire, il décide de venir ici. En matière de solidarité, d’insertion la CUCM, elle est plutôt dans le haut que dans le bas.

 

Et le statut de la CUCM. Cela nous hérisse le poil quand on parle de communauté de communes. Pour nous c’était important que l’on garde ce statut. On s’est battu pour le garder de manière durable. Apporter aussi une complémentarité entre l’urbain et le rural comme nous le voyons resurgir dans les débats. Il ne faut pas qu’il y ait une opposition. C’est ce que nous avons défendu. La richesse que nous apportent les communes rurales est indiscutable.

On est sur des choix d’orientation budgétaire, des choix politiques dans le bon sens du terme. Nous sommes des élus. Les craintes qui commencent à naître. Cela a été évoqué par les uns et les autres sous la forme des incertitudes pour l’avenir. Ce n’est pas nouveau. Ce n’est pas tant sur les dotations que sur la forme que cela va prendre.

La taxe d’habitation qui va être supprimé. Le contribuable dit « chouette, je ne vais plus payer la taxe ». Ce n’est pas l’impôt qui est injuste. Si nous supprimons le lien qui existe. Certaines collectivités l’ont déjà vu. Si plus rien ne crée le lien entre le contribuable, le citoyen qui ne paie pas d’impôts, qu’est-ce qui va rester comme lien fort qui existait entre le citoyen et les élus ? Plus rien. Pourquoi rendons-nous des comptes aux citoyens ? On pourra bientôt se passer d’élus. Il y aura des hauts fonctionnaires qui gèreront nos communes.

 

Nous avons entendu les responsables. Je finirai sur un sujet politique.

Jean-Claude Lagrange parlait de populisme. Il n’y a pas de populisme ici. Le populisme commence par la démagogie. C’est la démagogie qui conduit au populisme. La dernière présidentielle nous a montré que le plafond de verre on en parle et qu’un jour il peut disparaître. Il faut faire attention aux propos que nous tenons. En tout état de cause, quand le danger est apparu, certains l’ont dénoncé, ont pris position de gauche comme de droite et ont pris leurs responsabilités, d’autres non. Que chacun prenne ses responsabilités.

 

Le DOB par nature peut nous faire avoir des réflexions plus larges. Je vous demande de prendre acte ne vous remerciant du débat, que ce débat a eu lieu.

 

 

 

 

 



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