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jeudi 1 octobre 2020 à 19:37

Conseil communautaire de ce jeudi soir…

Propos liminaires du Président, David Marti, en préambule au Conseil.



 



David Marti débute le conseil communautaire qui se tient ce jeudi soir.

Son discours d’ouverture  :

Après notre conseil d’installation en juillet, nous voici réunis aujourd’hui pour un conseil plus « classique », le premier de ce nouveau mandat.

Le moment est donc venu pour nous de définir les grandes orientations de nos politiques publiques pour les six années à venir. Car, si nous avons tous été élus dans nos communes sur un programme, il n’en est pas de même à la communauté urbaine, en raison du mode de désignation des élus au sein d’un EPCI. Ce programme, ce plan de mandat reste à construire. Nous le ferons collectivement, tout d’abord au niveau de l’exécutif communautaire puis nous le partagerons progressivement au sein de diverses instances – commission, conférence des maires – avant d’en débattre en conseil communautaire au début de l’année prochaine.

 

Il nous faut donc nous réinterroger sur la stratégie à mettre en place pour soutenir et développer notre tissu économique afin de préserver l’emploi. C’est tout le sens des Assises de la relance qui se dérouleront le 3 novembre, sous réserve des conditions sanitaires, bien sûr. Vous recevrez prochainement un courrier d’invitation mais vous pouvez d’ores et déjà réserver votre après-midi du 3 novembre.

 

A propos d’économie, permettez-moi de revenir sur l’actualité. Alors que la pérennité de trois entreprises du bassin minier – Eolane, Gerbe et Konecranes – semble malheureusement très compromise, voire scellée, je voudrais assurer les salariés que nous sommes à leurs côtés, bien souvent en coulisses parce que les négociations avec les repreneurs potentiels doivent rester discrètes, pour éviter les fermetures, trouver des solutions de reprise. La fermeture d’une entreprise est avant tout une catastrophe pour ses employés. Mais c’est aussi un coup porté au territoire. C’est pourquoi nous nous employons, avec la Région dont c’est la compétence et les services de l’Etat, à tout mettre en œuvre pour éviter cela.

 

J’en reviens à mon propos initial. Depuis des décennies, la communauté urbaine soutient les établissements d’enseignement supérieur, avec une double volonté : proposer des filières d’excellence de renommée internationale et permettre aux jeunes de notre territoire d’y faire des études supérieures à moindre coût. Les élèves ingénieurs du département robotique de l’ESIREM vont bientôt démarrer leur cursus au Creusot. Nous pouvons en être fiers ! Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous devons continuer d’agir pour que notre campus demeure un pôle incontournable, indiscutable de l’université de Bourgogne.

 

Le tourisme est également un enjeu important. Certes, nous n’avons pas les grands crus de nos voisins… Notre histoire s’enracine dans l’activité métallurgique et minière. Comme d’autres territoires industriels, cela nous a peut-être rendus trop modestes. Si nous ne sommes pas perçus comme une destination touristique, c’est sans doute parce que nous-mêmes n’avons pas toujours été convaincus de notre potentiel en la matière. Le précédent mandat marque certainement un tournant avec un choix fort, celui de mieux valoriser le canal du Centre et d’améliorer les services aux plaisanciers dans nos halles nautiques. J’ai eu l’occasion de le dire lors de l’installation du nouveau comité de direction de l’office de tourisme il y a deux jours : nous avons les atouts pour tirer parti du tourisme vert.

 

Pour ce faire, nous devons, me semble-t-il, pouvoir proposer une offre complète aux plaisanciers et aux amateurs de randonnée cyclable ou pédestre. Si nous voulons les séduire, il faut pouvoir leur proposer un « package » qui couvre l’ensemble de leurs attentes en matière de logement, de restauration, de loisirs et de visites touristiques au fil de nos villes et de nos villages.

 

Dans le droit fil de ce qui précède, nous devons aussi – j’ose le dire – dépoussiérer l’Ecomusée. Nous avons mis à profit ces dernières années pour entreprendre un long travail en coulisse sur le récolement des collections et le chantier des réserves. C’est un préalable nécessaire, que l’association qui portait l’Ecomusée n’avait pu mettre en œuvre faute de moyens, avant de moderniser la muséographie. Nous avons aussi engagé la restauration de ce joyau patrimonial qu’est la villa Perrusson. Après la rénovation de l’extérieur de l’édifice et de son jardin, le chantier de la rénovation intérieure est en cours et l’édifice devrait ouvrir ses portes au public en 2022. Ces projets constituent de bonnes bases pour asseoir notre légitimité en tant que destination touristique. Mais il reste du chemin à parcourir pour acquérir une reconnaissance nationale, et même au-delà de nos frontières.

 

Dans le même esprit, nous devons également poursuivre le travail engagé pour améliorer le cadre de vie. Je sais déjà que vous avez de nombreux projets dans vos communes pour embellir les centres-villes et les centres-bourgs, sécuriser la circulation et les cheminements, accompagner la création ou la rénovation d’équipements municipaux… C’est une nécessité pour offrir une meilleure qualité de vie à nos concitoyens mais aussi pour devenir un territoire plus attractif et séduire de nouveaux habitants.

 

Nous n’y parviendrons pas si, en complément, nous ne comblons pas certaines lacunes dans notre offre de logement, en particulier dans les centres-villes. Nous nous y sommes attelés à travers notre Opération programmée d’amélioration de l’habitat pour aider les propriétaires à rénover le parc privé. Ce dispositif, qui a démontré son succès, va être renouvelé et même amplifié. C’est aussi le sens du travail engagé sur les îlots urbains dégradés. Nous devons continuer dans cette direction et sans doute mettre en œuvre d’autres actions pour mieux répondre aux attentes de nouveaux habitants potentiels.

 

Depuis mars, nous sommes en pleine crise liée à la pandémie de Covid-19 et, malheureusement, nous n’en sommes pas sortis, loin s’en faut… A mon sens, la pire erreur à commettre serait d’avoir une attitude frileuse, de se servir de cette pandémie comme d’un paravent pour rentrer aux abris !

 

Au contraire, je suis intimement convaincu que, dans cette période difficile, il faut nous fixer des objectifs plus ambitieux que jamais pour accompagner la relance économique, pour inscrire notre territoire dans une dynamique forte. La communauté urbaine doit être le moteur, la locomotive de son territoire. Ce qui, dans un contexte financier incertain, va nécessiter d’être inventifs, offensifs et audacieux.

 

En résumé, je crois profondément qu’il faut fixer un cap et aller droit devant en franchissant les obstacles un à un. Être dans le mouvement et se renouveler en saisissant les opportunités qui se présenteront à nous, en ne laissant jamais de place à la résignation et en relevant les défis qui se dressent devant nous.

 

Et c’est ensemble que nous réussirons, j’en suis convaincu.

 

 



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