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vendredi 19 mars 2021 à 07:18

Conseil communautaire : circuits-courts 

10 000 € de subvention pour l’approvisionnement local de viande bovine des cantines du territoire et le Grand Autunois Morvan





 

 

Dans le cadre du contrat « Territoires d’industrie », la communauté urbaine Creusot Montceau et la communauté de communauté du Grand Autunois Morvan ont affiché des ambitions communes de développement territorial. Elles se sont engagées à conduire des politiques d’animation de filières et à développer des synergies sur les principales industries de transformation et de distribution. Plus encore, la communauté urbaine, au titre de sa compétence en matière d’actions de développement économique, souhaite apporter son soutien à la structuration d’une filière locale d’approvisionnement en viande bovine.

 

Compte tenu des nouvelles obligations de la loi EGalim et des engagements précités, la communauté urbaine et la CCGAM se sont rapprochées de la Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, de l’association de Bourgogne centrale pour la promotion et le développement de l’abattoir du Grand Autunois Morvan et de la ville du Creusot.

 

Les différentes parties ont décidé de collaborer pour soutenir la mise en œuvre d’une filière locale dédiée à l’approvisionnement en viande bovine au profit de la restauration collective (producteurs, chevillards, abattoirs, transformateurs).

Partageant les mêmes objectifs de développement des filières agricoles, les partenaires précités s’engagent à :

  • valoriser des productions locales et créer de la valeur ajoutée afin d’assurer la pérennité des exploitations en place et à venir,
  • valoriser et développer les signes de qualité notamment l’IGP Charolais de Bourgogne afin d’inscrire les pratiques agricoles dans le cadre d’une démarche de développement durable,
  • développer l’approvisionnement en produits locaux de la restauration collective afin de permettre l’accès à une alimentation de qualité.

Ce partenariat fait l’objet d’une convention d’un an couvrira l’année scolaire 2020/2021. 

Les grands principes de cette collaboration sont les suivants :

  • Il s’agit de favoriser l’engagement des professionnels de la filière dans une démarche de qualité se traduisant par des signes officiels d’identification.
  • Les animaux devront être issus d’exploitations agricoles, abattus et transformés par des entreprises de première et de seconde transformation implantées sur les territoires de la CCGAM et de la communauté urbaine.
  • Les entreprises et les exploitations agricoles devront bénéficier de signes officiels d’identification de la qualité comme l’IGP Charolais de Bourgogne ou pour les transformateurs à minima des certifications IGP ou IFS.
  • Les transformateurs et les distributeurs devront s’engager à assurer une valorisation des animaux aux éleveurs engagés dans l’opération.
  • Dans un souci du bien-être animal, les animaux devront être abattus dans l’abattoir le plus proche des lieux d’élevage de la communauté urbaine, c’est-à-dire l’abattoir d’Autun.
  • L’association de Bourgogne centrale pour la promotion et le développement de l’abattoir du Grand Autunois Morvan assurera la coordination, l’animation et l’évaluation du dispositif de mise en place de la filière de qualité aux côtés et avec le soutien des différents acteurs. Grâce à son positionnement, elle est le lien entre l’amont et l’aval de la filière bovine.

 

Dans le cadre de ce partenariat, la communauté urbaine souhaite promouvoir cette action auprès de ses communes membres et auprès de ses différents partenaires. Afin de soutenir la mise en œuvre d’une filière locale dédiée à l’approvisionnement en viande bovine au profit de la restauration collective conduisant à une certification, la communauté urbaine accorde une subvention de 10 000 € à l’association Bourgogne centrale pour la promotion et le développement de l’abattoir du Grand Autunois.

 

Echanges sur l’approvisionnement local en viande

 

M. Baudot

 

Je me félicite qu’on aide le monde agricole. C’est une très bonne initiative. Ce qui me chagrine, c’est que vous vouliez travailler avec une association et l’abattoir d’Autun. Cela pose la question de l’équité sur ce sujet. On a déjà une plateforme Agrilocal. Je trouve cela dommage que l’on travaille avec Autun et qu’un certain nombre d’agriculteurs n’aient pas droit à cette aide.

 

Evelyne Couillerot

 

C’est à la demande de la chambre d’agriculture qu’un travail sur les circuits courts et les restaurants scolaires a eu lieu. La chambre d’agriculture a pris contact avec nous pour améliore l’approvisionnement en circuit court. Nous achetions de la viande charolaise qui n’était pas nécessairement abattue sur le territoire. Il était important d’améliorer le fléchage des bêtes se trouvant dans les assiettes des enfants. Il s’agissait à l’abattoir d’Autun d’assurer le surcoût pour abattre les bêtes. C’est un soutien de la CUCM de façon à améliorer nos circuits courts. Cela n’embrasse pas l’intégralité des circuits courts. Il faut bien commencer.

 

Marie-Claude Jarrot

 

On a quand même dans la convention : il est écrit pour les restaurants scolaires du Creusot. Ce n’est pas ça. Le Creusot est mandaté pour le groupement de commandes.

 

David Marti

D’accord, on note les restaurants du groupement de commandes.

 

Charles Landre

 

On a déjà voté cette convention en conseil municipal du Creusot. Toutes les conventions qui sont pour la valorisation de la viande locale, on peut s’en réjouir. J’ai une remarque. On parle des difficultés des agriculteurs français et de la non prise en compte du coût de revient par le distributeur. La CUCM choisit de subventionner à hauteur de 10 000 €. Elle pourrait être supérieure. Il y aura 40 centimes pour la valorisation du prix d’achat à l’éleveur. Ces 40 centimes ne permettent même pas d’atteindre le prix minimum fixé par la loi. On pourrait marquer l’exemple en modifiant cette convention. La CUCM pourrait être à l’initiative d’un mouvement. Les agriculteurs français sont sans doute la seule corporation à vendre en-dessous de son prix de revient. C’est inacceptable.

 

Evelyne Couillerot

 

Je ne sais pas s’il est utile que je vous réponde. Vous posez une question qui est nationale, qui est une réalité. Bien sûr, il y a des difficultés pour les agriculteurs. Il ne s’agit pas de payer au prix réel même si cette démarche pourrait être utile.

Si on veut avoir le débat sur le juste prix à payer…

 

Roger Burtin

 

Est-ce que l’ensemble des restaurants scolaires de la CUCM peuvent profiter de cette commande groupée ?

 

Evelyne Couillerot

 

Le contrat arrive bientôt à son échéance. A ce moment-là il peut être de nouveau ouvert à ceux souhaitant intégré ce groupement de commandes. A son issue, toutes les communes intéressées pourront participer à ce groupement de commandes.

 



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