Conseil communautaire : La Communauté Urbaine Creusot Montceau, « Lieu sûr pour les femmes »
Des politiques pour garantir la sécurité des femmes et une première en France
Le conseil communautaire de ce jeudi soir se tient à l’Alto au Creusot. Et il débute avec un sujet qui fait suite à une directive européenne dont le but est de lutter contre la violence faite aux femmes.
La lutte contre la violence fondée sur le genre est une responsabilité partagée qui nécessite une action et des efforts conjoints à tous les niveaux de gouvernement et en particulier de la part des autorités locales et régionales, qui ont un rôle clé à jouer à cet égard, étant les plus proches des citoyens au niveau local.
Aussi, la Communauté Urbaine Creusot Montceau a la volonté d’amplifier sa responsabilité en ce domaine, en se déclarant « Lieu sûr pour les femmes », en anglais « SafePlace4Women ».
- En s’engageant à mettre en œuvre des politiques publiques visant, d’une part, à garantir la sécurité des femmes, et, d’autre part, à sévir explicitement contre toute forme de violence fondée sur le genre, en garantissant la participation pleine et équitable des femmes tout au long du processus.
- De former les personnels d’accueil à la détection et l’écoute de femmes victimes de violences fondées sur le genre afin de les accompagner et de les orienter auprès de services de soutiens spécialisés, sûrs et complets.
- De s’engager à assurer une réaction rapide en cas d’identification ou de prise de connaissance d’incidents de violence fondée sur le genre en saisissant les services et autorités compétents pour qu’ils apportent leur protection effective et immédiate des victimes.
- D’appliquer une politique de tolérance zéro à l’égard de publicité sexiste, dans le cadre des campagnes d’affichage sur le territoire dans les espaces publics et dans les transports publics, car elle favorise des stéréotypes sexistes préjudiciables.
- De tenir systématiquement compte de la sécurité et des besoins des femmes lors de l’adoption de mesures budgétaires ayant trait aux services publics, tels que les transports en commun ou les aménagements urbains.
- De solliciter les partenaires de l’enseignement supérieur du territoire dans la mise en place de programmes éducatifs, des formations ou des présentations, relatifs à la vie relationnelle et sexuelle à destination des étudiants afin de sensibiliser aux conséquences du harcèlement et de la violence fondés sur le genre.
- De rester vigilant et d’appliquer une tolérance zéro à toute forme de cyberviolence fondée sur le genre.
- De sensibiliser le public par le biais de la communication sur les réseaux sociaux et de campagnes d’affichage sur la violence fondée sur le genre, visant également à informer les victimes sur où et comment accéder aux services de soutien.
- De montrer l’exemple en matière d’organisation et de fonctionnement de la Communauté Urbaine.
Pour rappel, en 2022, ce sont 147 femmes qui sont décédées sous les coups de leurs conjoints.
Pas de prise de parole avant le vote.
La délibération a été adoptée à l’unanimité.
“Je pense que nous pouvons collectivement être fière de cette résolution qui fera date” a conclu David Marti à l’issue du vote.