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vendredi 12 janvier 2024 à 06:24

CUCM : la transition écologique au programme pour les prochains mois

Avec un mouvement d'accélération et des propositions émanant des territoires



 

Ce jeudi soir, le Petit théâtre du Château de la Verrerie accueillait une réunion CRTE (contrats de relance et de transition écologique) Grand Autunois Morvan et Le Creusot Montceau présidée par Jean-Baptiste CONSTANT, sous-préfet d’Autun.

Il s’agissait d’une réunion à destination des maires et EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale) pour présenter la territorialisation de la planification écologique, c’est-à-dire, la mobilisation des territoires à toutes les échelles par la définition de leviers d’action en faveur de la baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la protection de la biodiversité.

 

C’était aussi l’occasion de présenter aux communes les enjeux du questionnaire qu’elles ont reçu courant décembre dont le but était de sonder les actions qu’elles ont mises en place ainsi que celles qu’elles souhaitent mener à l’avenir en faveur de la biodiversité.

 

Et pour le Sous-préfet de l’arrondissement d’Autun, les enjeux sur le sujet de la transition écologique sont de taille, puisque les prochains mois devraient permettre l’émergence d’une véritable territorialisation de la planification écologique. Les élus présents étaient donc encouragés à s’exprimer afin de permettre une véritable adaptation des mesures et des objectifs aux besoins et aux spécificités de chaque territoire. Autrement dit, pour une fois que tout ne vient pas de Paris, autant en profiter pour s’exprimer !

 

Toute cette semaine, le représentant de l’Etat a assisté à des réunions avec les élus par arrondissement. L’accélération du plan de réduction des gaz à effet de serre inclut aussi bien les acteurs publics que privés.

 

Et le plan concerne 6 thèmes parmi lesquels l’habitat, les déplacements ou encore comment bien se nourrir.

 

Une réduction de 50% des gaz à effet de serre d’ici 2030

 

L’objectif paraît énorme voire insurmontable lorsqu’on l’évoque. Le gouvernement s’est engagé à une réduction de 50% des gaz à effet de serre d’ici 2030, sur la base des rejets de 1990. Autrement dit, en 30 ans, une partie du travail est déjà réalisée certes. Mais l’accélération du travail sur le sujet est notable puisqu’il reste du travail à réaliser mais en très peu de temps.

 

Le Sous-préfet a ainsi rappelé que la première étape portait sur la volonté du gouvernement que les projets soient issus des territoires, que chaque commune puisse remonter un diagnostic, un bilan ou un plan d’actions.

 

A ce titre, les communes ont reçu un questionnaire comportant 150 questions et à renvoyer au plus tard le 31 janvier prochain. Mais que les élus se rassurent, toutes les communes ne sont pas concernées par les 150 questions. Et pour certaines, le travail est déjà achevé et la copie est rendue !

 

La synthèse de ces questionnaires sera réalisée et permettra la mise en place d’une feuille de route régionale courant de l’été 2024.

Le plan de relance deviendra ensuite le plan de réussite.

 

Et il ne s’agit pas seulement de réduire les gaz à effet de serre, mais aussi de faire remonter également la biodiversité.

 

Adapter les actions au contexte local

 

C’est donc l’objectif du gouvernement en faisant participer chaque commune. La planification permettra d’établir une programmation pour savoir où on va et de quantifier l’effort.

 

L’ensemble des mesures devraient permettre de répondre aux enjeux du changement climatique. Ces enjeux s’expriment notamment à travers une augmentation des températures : + 1,5 degrés à horizon 2030 et + 4 degrés d’ici 2100. Dijon sera l’équivalent de Carcassonne en 2100 en termes de climat.

 

La réflexion engagée et les actions mises en œuvre concernent trois chantiers :

  • la réduction des gaz à effet de serre,
  • l’adaptation au changement climatique,
  • et la prévention des ressources et de la biodiversité.

 

Dans la salle, l’élue écologiste Claire Mallard suit avec intérêt la présentation réalisée par les services de la Préfecture. Les enjeux sont importants : réduire de 130 millions de tonnes le CO² et 1,4 millions d’hectares à restaurer au niveau national.

 

On souligne qu’en termes d’effort, la CUCM a déjà dépassé ses objectifs.

Les efforts requis concernent plusieurs domaines : les transports, l’agriculture, les bâtiments, l’industrie, l’énergie ou encore les déchets.

Les 50 plus grosses entreprises vont assumer 50% de l’effort nous dit-on. Et l’objectif est de poursuivre le développement des puits de carbone. L’objectif actuel a peu évolué.

 

On nous indique que les leviers les plus importants en Saône-et-Loire portent beaucoup sur l’agriculture, les forêts et la préservation des sols. Il est souligné que les collectivités font leur part au niveau de la rénovation des logements en accompagnant notamment les propriétaires.

 

L’intérêt de la démarche lancée en décembre dernier est de voir quelles actions renforcer et les sujets sur lesquels les collectivités doivent s’y mettre.

 

Pendant la présentation de ce jeudi soir, la question du financement de ces projets s’est rapidement fait entendre. Et ce sont plusieurs élus qui ont interrogés sur les aides apportées par l’État dans un contexte où le coût de l’énergie n’a cessé d’augmenter pour les collectivités.

 

Des actions déjà bien engagées

 

S’agissant des financements, on nous annonce une répartition comme suit : 50% des efforts réalisés par les entreprises, 25% par l’Etat et les collectivités et 25% par les ménages.

En outre, 60% des actions sont des amplifications de ce qui se fait déjà. Il n’y aura pas de nouveautés pour un certain nombre d’actions. 20% consisteront en des changements de pratique. Et 20% concerneront des innovations.

 

Beaucoup de chose existent déjà sur la question de la préservation des ressources en eau. Pour autant, tous les sujets sont liés. Quand les collectivités répondent à une action, les leviers sont en réalité multiples.

 

Dans la salle, Claire Mallard appuie les propos des élus concernant les financements des actions à venir. Elle rappelle l’engagement à venir de la Région : 2,3 milliards d’euros de budget de financement mis au vote prochainement. D’autres élus pointent du doigt des incohérences où l’on en demande toujours plus aux territoires avec moins. Isabelle Louis, vice-présidente à la CUCm s’interroge sur l’opérationnalité des actions et demande des précisions sur la coordination des actions.

 

La feuille de route est attendue pour l’été 2024. Pour une accélération, c’en est une et de taille ! Des actions devraient être mises en place dès l’automne 2024.

 

Les projets sur le territoire de la CUCM

 

Evelyne Couillerot et Sylvie Boudot, élues à la Ville du Creusot rappellent que la Ville a choisi de travailler sur le ciblage d’actions avec des objectifs de développement durable. Le plus gros projet concerne l’écolo crèche qui commence de sortir de terre. C’est aussi le maraîchage dans les serres de la ville au profit du restaurant de la crèche. Et ce sont aussi dans les projets à venir, des cuves de récupération d’eau.

 

Du côté de la Ville de Saint Vallier, Christophe Dumont évoque une étude pour l’extension du COSEC avec la réalisation d’un bâtiment éco-responsable. D’une manière générale, sur les projets de réhabilitation, il s’agit d’intégrer systématiquement l’éco-responsabilité. Il rappelle aussi la réalisation du parking du gymnase Pétillon comprenant un géotextile permettant de filtrer l’eau pluviale tout en évitant l’infiltration des hydrocarbures dans les sols.

La cour de l’école des Bois francs a été rénovée, en réutilisant les terres enlevées, en utilisant du bois pour les jeux. Et c’est aussi le chantier de l’éclairage public avec la mise en place de LED.

 

Jean-François Jaunet, en tant que Maire de Génelard, a pour sa part, encouragé ses collègues à accepter d’étaler les projets sur un temps plus long, car ces projets sont plus ambitieux.

 

Autrement dit, les idées ne manquent pas pour répondre aux enjeux de la transition écologique et du mouvement d’accélération insufflé par le gouvernement. La question reste de savoir si tous les élus du département auront le temps et l’envie de faire part de leurs projets au gouvernement.

 

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






Un commentaire sur “CUCM : la transition écologique au programme pour les prochains mois”

  1. mon avis dit :

    Et Montceau dans tout ça ?