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samedi 22 février 2025 à 04:13

Conseil communautaire

La CUCM attribue une subvention à l’UIMM



 

Un soutien au développement de l’offre de formation proposée par l’Ecole de production du Creusot

Ce mercredi soir à l’Alto et au cours du Conseil Communautaire, la Communauté Urbaine Creusot Montceau (CUCM) a attribué une subvention de 30 000€ à l’association École de Production du Creusot (UIMM) et signé une convention d’objectifs pour l’année 2025. Ce soutien financier vise à consolider le projet pédagogique de l’établissement et à garantir son bon fonctionnement tout en préservant son autonomie.

 

C’est Daniel Meunier qui a présenté ce point, montrant l’intérêt de ce travail pour le territoire.

Cette aide s’inscrit dans le cadre du développement de l’École de Production du Creusot, portée par l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM), qui a répondu à l’appel à Manifestation d’Intérêt National dédié aux écoles de production avec le soutien de la CUCM. Sélectionné en octobre 2021, ce projet prévoit l’implantation de l’école dans les anciens Ateliers du Lycée Jean Jaurès sur la commune du Creusot.

 

Un projet structurant pour le territoire : Renforcer l’offre de formation locale

 

L’implantation de l’École de Production du Creusot répond à plusieurs enjeux clés :

 

  • Former une main d’œuvre qualifiée pour répondre aux besoins des entreprises locales, notamment dans les métiers en tension : usineur, technicien de maintenance, soudeur et chaudronnier.
  • Proposer des formations professionnalisantes accessibles à la population locale.
  • Créer des synergies avec les acteurs économiques et institutionnels du territoire.

 

Spécialisée en chaudronnerie et soudage, cette école complétera l’offre de formation existante de l’École de Production de Chalon-sur-Saône, qui forme en usinage.

 

Encourager l’insertion professionnelle

 

L’École de Production du Creusot applique une pédagogie basée sur le principe « Faire pour apprendre ». Les élèves travaillent sur de véritables commandes industrielles sous la supervision d’un maître professionnel, leur permettant d’acquérir des compétences concrètes et opérationnelles.

 

Cette approche offre une seconde chance aux jeunes en difficulté scolaire, leur permettant de se former au CAP Réalisations Industrielles en Chaudronnerie et Soudage et de s’insérer durablement sur le marché du travail. La CUCM soutient ce projet pour accompagner les jeunes dès 15 ans vers des formations qualifiantes et professionnalisantes, contribuant ainsi à la lutte contre le décrochage scolaire et le chômage des jeunes.

 

Un levier pour la réindustrialisation locale

 

L’implantation de cette école s’inscrit également dans la stratégie de réindustrialisation portée par la CUCM. Ce projet structurant vise notamment à :

  • Soutenir les filières industrielles locales telles que la sidérurgie et la métallurgie.
  • Développer un vivier de compétences qualifiées indispensables au dynamisme économique du territoire.
  • Faciliter l’insertion des jeunes grâce à une formation en conditions réelles de production, menant à une qualification reconnue par l’Etat.

 

L’Association École de Production dispense un enseignement général, technologique et professionnel sous statut scolaire, menant à une qualification reconnue par l’État. Grâce à une formation en conditions réelles de production, elle joue un rôle clé dans l’intégration des jeunes sans qualification sur le marché du travail.

 

Une collectivité au service des habitants

 

Ce projet s’inscrit pleinement dans la dynamique du Territoire de Tous les Possibles, portée par la CUCM, qui vise à apporter des solutions concrètes et solidaires aux défis du territoire. Les acteurs de l’emploi, de la formation et de l’insertion collaboreront pour mettre en place des dispositifs adaptés, favoriser l’information et valoriser l’offre de formation locale.

 

Un investissement d’envergure qui fait sens

 

L’UIMM investit 7 M€ TTC pour réhabiliter les anciens Ateliers du Lycée Jean Jaurès au Creusot, cédés par la CUCM pour 420 000 € HT. La vente a été finalisée le 27 juin 2024. Ce projet vise à renforcer l’offre de formation en créant une école de production et des plateaux techniques.

Le choix de l’installation s’est porté sur les Ateliers du Lycée Jean Jaurès sur la commune du Creusot. Un emplacement jugé idéal selon l’UIMM et la CUCM, en raison des synergies avec l’IUT, le Lycée Léon Blum et le technopole hub&go. Les locaux s’étendent sur 3 500 m². D’ici 2028-2029, ce pôle formera chaque année 40 jeunes en CAP chaudronnerie industrielle, 100 demandeurs d’emploi, 300 salariés en formation continue et 260 apprentis, du bac pro aux élèves ingénieurs.

Ce projet structurant établit un partenariat solide avec les industries locales afin de dynamiser l’emploi et la formation. Porté par l’UIMM, il a été distingué dans le cadre des financements France Relance « AAP Renforcement des Compétences ». À travers cette initiative, la Communauté Urbaine Creusot Montceau réaffirme son engagement en faveur de l’éducation, de l’insertion professionnelle et du développement industriel local.

 

Échanges entre les élus

 

Charles Landre

 

J’ai écouté attentivement la présentation très complète de Daniel Meunier. Je n’ai pas bien vu le rapport entre votre présentation et la subvention de 30 000 €, sinon pour rémunérer un travail déjà réalisé. J’ai regardé ce qui pouvait être impacté. Quand je suis allé sur leurs sites, je pensais trouver beaucoup d’études d’impact, pas tant que ça. Ce sont souvent des renvois vers d’autres sites. Je ne vois pas bien ce qu’a produit depuis 4 ans l’association Impact Tank. Je ne comprends pas bien dans quel cadre cette demande a été faite. En matière d’étude d’impact, je vois que lorsqu’on va sur les études, ils se spécialisent dans la communication de ces études, je ne trouve rien en la matière.

 

Marie-Claude Jarrot

 

J’ai une question d’éclairage. Daniel, tu as dit qu’il y aurait une distribution à la trentaire de communes. Est-ce que cela permettra de modéliser quelque chose en commun avec les communes ?

 

Daniel Meunier

 

Il me paraît intéressant de modéliser. Cela sert à tous les demandeurs du territoire.Que les communes soient des relais, cela me semble important.

 

Evelyne Couillerot

 

C’est un sujet qui est regardé par les instances compétentes et c’est vrai qu’il est toujours important de se renouveler, d’innover, de voir l’impact. L’évaluation semble être quelque chose d’essentiel. Et que la communauté au moment où elle se développe, les entreprises recrutent. Il est vraiment important que nous ne laissions personne au bord du chemin. Que tout le monde sur le territoire communautaire profite de ce développement économique. Je voulais saluer le travail fait dans ce sens.

 

David Marti

 

D’abord, tout le monde semble comprendre ce qu’est Innov’insertion CUCM. Rappelez-vous Mme Jarrot, vous m’aviez interpelé à juste à titre. Vous m’aviez demandé que nous soyons innovant en termes d’insertion économique. Nous l’avons fait pour la relance économique, l’enseignement supérieur qui a débouché sur un travail. Dans le domaine de l’insertion, nous avons eu la même méthode. Il y a un travail qui a été réalisé. Comment peut-on être meilleur ? Le travail a été fourni par tout le monde. Et cela débouche sur Innov’insertion CUCM. Quand nous avons fait la conférence de presse hier, les responsables des structures nous ont dit que cela a eu un effet de dire « on n’est plus seuls ». Les directions se trouvent seuls souvent face à des sujets lourds à porter. Là-aussi, je pense que nous avons été innovants.

 

Et j’en viens à l’interrogation sur le groupe SOS qui est le plus grand groupe en terme d’économie sociale et solidaire, mais aussi dans l’insertion sociale. C’est sa vocation première. On s’est appuyé sur un acteur tu territoire qu’on connaît pas mal, sur une expertise extérieure. Nos services en avaient besoin. Impact Tank n’a pas rien fait. Il y a une quinzaine de notes publiées et un rapport. Ils ont produit des choses. Mesurer l’impact socail et l’ancrage des entreprises, c’est une contribution de 200 pages, qui explique comment se mesure cet impact au niveau économique.

Les travaux vont être présentés le 8 avril. C’est une prestation qui va arriver. La prestation correspond à cela.

J’ajoute que la CUCM sera territoire inspirant au sommet de l’impact à Paris au mois de mai. C’est sa troisième édition qui réunit de nombreux acteurs. A ce jour, il y a déjà 2000 participants inscrits. C’est plutôt une bonne chose que la CUCM soit présente.

 

Marie-Claude Jarrot

 

Ce qui m’intéresse c’est d’avoir le document en termes de mesures, de solutions pratiques, de copier sur ce qui est fait pour avoir une cartographie du territoire de Montceau-les-Mines.

 

David Marti

 

Pour la cartographie, on ne raisonne plus en bassin sud ou nord. On est d’accord. Il faut effectivement arriver à cibler. Nous sommes à votre disposition si vous avez des questions précises. Vous les aurez.

 

Daniel Meunier

 

Merci pour toutes ces interventions qui sont positives. Ce travail, je crois qu’on doit en être fier. C’est un travail fédérateur qui a permis aux gens de croiser les regards. Je crois qu’il faut le constater. Ce bilan collectif qui va nous permettre d’envisager des solutions humaines pour nos publics fragiles.

 

David Marti a ajouté que la CUCM n’a diminué aucune subvention voire même avec la création de nouvelles pour l’Ecole de production de la CUCM.

 

 

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Un commentaire sur “Conseil communautaire”

  1. merzet22 dit :

    Former une main d’œuvre qualifiée pour répondre aux besoins des entreprises locales, notamment dans les métiers en tension : usineur, technicien de maintenance, soudeur et chaudronnier.
    Proposer des formations professionnalisantes accessibles à la population locale.
    Créer des synergies avec les acteurs économiques et institutionnels du territoire.

    Certaines de ces formations existent déjà sur le territoire de la CUCM (AFPA et d’autres)et ont beaucoup de difficultés de recrutement ! voire de pérennisation ! alors pourquoi financer celles de l’UINM ? Est-ce qu’il ne faudrait pas s’interroger sur la difficulté de recrutement sur ces métiers en tension plutôt que de rajouter une offre de formation déjà existante ?? » Le « privé » (UIMN) ne travaille pas bénévolement !! Avez vous, Mesdames et Messieurs les politiques, fait une étude sérieuse de l’offre de formation du territoire? J’en doute fortement !