Ce jeudi soir, le conseil communautaire se poursuit à l’Embarcadère avec une présentation réalisée par Daniel Meunier et portant sur le budget vert, c’est-à-dire les investissements réalisés par la communauté dans ce chapitre. Il évoque notamment l’achat de véhicules plus propres pour les services.

A l’issue de sa présentation, les élus échangent sur le sujet. Charles Landre demande des précisions et pointe selon lui une incohérence entre la CUCM qui développe une politique verte alors qu’elle autorise des investissements privés qui ne seraient pas verts, selon l’élu.

 

Les échanges

 

JF Jaunet

 

C’est important d’avoir cette analyse. Les investissements dans les énergies fossiles sont encore considérables. C’est important. On a enchaîné notre 15^e mois de dépasser un record.

 

Charles Landre

 

J’ai une question. Est-ce qu’il s’agit de mesurer les investissements en les classant comme vert ? Ou bien de mesurer l’impact de ces investissements, des choix politiques faits sur le territoire au regard des objectifs verts ?

 

S’il s’agit de mesurer des investissements, il ne pourrait y avoir qu’une croissance du nombre d’actions. Mais si la collectivité est de ce point de vue-là vertueuse, en vivant sur le territoire communautaire au milieu du chaos, la situation ne s’améliorera pas. Vous avez cité la place Schneider avec des arbres plantés. Mais à l’échelle de la commune, vous avez fait le choix d’artificialiser les sols en encourageant la construction d’un centre commercial à Harfleur avec des destructions d’arbres ? Il faudrait mieux regarder s’il y a cohérence entre les investissements publics pour rendre les choix plus verts et les investissements privés qui peuvent aller à l’inverse des investissements publics.

 

David Marti

 

L’annexe verte analyse les investissements de la CUCM. Mais elle n’analyse pas les investissements privés. Résumer l’impact vert de la place Schneider aux arbres qui seront plantés, c’est une vision très restrictive. L’impact vert de a place Schneider est globale : gestion des eaux pluviales, plantation des arbres… Le projet dans sa globalité a été analysé par les partenaires. Il ne s’agit pas que de planter les arbres. Concernant le centre commercial, c’est un projet privé. Les poteurs de projet ont montré leur volonté d’aller dans ce sens avec la plantation d’arbres. C’est ce projet qui va apporter plus d’attractivité au niveau du commerce. On ne peut pas non plus être restrictif sur cette vision en disant qu’il s’oppose à ce que nous faisons. Le secteur était déjà urbanisé et n’était pas valorisé. On peut se poser la question : quel est votre avis sur l’extension de Framatome ? D’Industeel ? De l’implantation de MCGP à Coriolis ? Sur l’extension de Turbine casting ? A un moment donné, il faut savoir ce qu’on veut. Si chaque projet porté par un privé vient en opposition à ce qu’on fait, n’autorisons plus ces projets.

 

Charles Landre

 

A force, je me demande si vous ne faites pas exprès de ne pas comprendre. J’ai pris des exemples donnés par Daniel Meunier. Je suis clair. Je suis contre la création de nouvelles surfaces commerciales. Et vous, vous me faites l’exemple d’entreprises industrielles. Évidemment que je suis favorable au développement de l’activité économique et en même temps je peux être défavorable sur un territoire comprenant un certain nombre de friches commerciales. Continuer en 2025 d’intégrer des surfaces commerciales est une grande erreur. Vous ne cessez de fragiliser nos commerçants. Je n’ai pas dit que toute activité économique allait à l’encontre de l’environnement. On va avoir année après année des indicateurs de plus en plus verts. Ma réponse est très simple : si des activités économiques se développent sur le territoire communautaire, c’est très bien. Je crois que le rôle d’une collectivité en charge de l’activité économique, c’est de mettre en place une stratégie économique que vous n’avez jamais défini dans cette enceinte. Les nouvelles zones commerciales fragilisent le tissu commercial, le tissu urbain.

 

David Marti

 

D’abord je ne vous ai pas attaqué sur l’indicateur. Je vous fais la démonstration que les indicateurs portent sur ce que nous faisons. Non ce n’est pas en contradiction avec ce que l’on fait. Vous ovus êtes dévoilés. C’est vous qui détournez le débat. Vous êtes contre ce projet. C’est votre droit. Nous avons expliqué pourquoi nous avons encouragé ce projet. Je vous ai dit d’aller voir les porteurs de projet. Comment voulez-vous mettre en centre-ville le volume de commerces qu’il va y avoir à Harfleur en centre-ville au Creusot ? Je vous avais dit que le porteur de projet allait partir du Creusot. Intersport voulait faire venir d’autres cellules commerciales qui n’existent pas. Elles vont créer des emplois. Cela n’a rien à avoir avec le commerce de centre-ville.

 

Il n’y a pas de mauvais foi. Il y a une correction sur des sujets que vous avez porté et qui sont de mauvaise foi.

 

Vous reconnaissez qu’il y a une bonne dynamique industrielle. Mais ce n’est pas grâce à la CUCM selon vous. Les industriels soutiennent le contraire. Nous avons une belle dynamique industrielle grâce à la communauté urbaine. Je vous ai posé des questions précises.

Certains assument la décroissance : plus de projets. Nous non.

Enfin dernier élément : vous venez de répéter que finalement ce que nous faisons fat que les gens qui viennent travailler ici n’habitent pas ici. Je vous invite à aller voir les derniers chiffres de l’Insee. Le chiffre est de 82 % Monsieur. Nous avons le meilleur résultat au niveau départemental. Il faut arrêter de dire des choses qui ne sont pas une réalité. On peut faire mieux. Oui.

Arrêtez d’être de mauvaise foi. Nous allons continuer avec cette vision. Que vous ne soyez pas d’accord, vous avez le droit.