SMI 2025 : piloter l’impact des politiques publiques
Daniel Meunier revient sur Innov’insertion et le parcours de l’usager
Ce vendredi, une délégation d’élus s’est rendue à Paris à l’occasion du Sommet de la Mesure de l’Impact qui se tenait au CESE.
Daniel Meunier, 1er Vice-président de la CUCM, a particpé à la troisième table ronde du Sommet. Celle-ci traitait du pilotage de l’impact des politiques publiques. A ces côtés, Virginie Besrest représentait la Société Française de l’Evaluation qu’elle préside. Adam Baïz, coordinateur de l’évaluation des politiques publiques et des partenariats académiques représentait la Cour des Comptes. Et Nicolas Subileau, Directeur associé chez Pluricité et maître de conférence associé à Sciences Po Lyon venait compléter l’équipe de spécialistes de cette table ronde.
Isabelle Viennois, co-fondatrice de Needl.org, animait ce temps d’échanges.
Des premiers échanges sémantiques et des accords sur la terminologie
La table ronde dont une partie du public était des spécialistes ou des étudiants a débuté sur la définition de la question et du terme « impact ». C’est Adam Baïz qui a posé les premiers jalons de la définition : « conséquence attendue ou non, imputable à une politique publique ». Dans son métier d’évaluateur, il indique qu’il cherche à savoir les causes réelles des résultats. Cela doit permettre de définir les vrais leviers d’actions.
Virginie Besrest a quant à elle mis les pieds dans le plat d’une expression qui ne semblait pas avoir de sens pour elle : « piloter la mesure d’impact des politiques publiques ». Elle préfère plutôt évoquer la notion de gestion orientée, plus fine et plus proche de la réalité. Nicolas Subileau a complété en stipulant que l’important est de savoir comment les acteurs s’emparent des évaluations, autrement dit comment le terrain met en place les actions à partir d’orientations, de préconisations.
Innov’insertion, pour davantage d’inclusion
Daniel Meunier, qui portait la parole de la CUCM et le retour d’expérience sur la première édition d’Innov’insertion à évoquer l’importance de l’attractivité économique sur un territoire comme le nôtre. Et se pose alors la question : comment faire profiter la population de cette attractivité ? « Pour davantage d’inclusion, si on veut refaire vraiment société » a précisé Daniel Meunier.
Innov’insertion est une manifestation qui s’est construite sur le travail de toutes les structures sociales, d’apprentissage, d’insertion professionnelle, dans l’objectif de mutualiser leurs forces.
Dans cet objectif, une réflexion collective s’est tenue pour identifier tous les freins qui jalonnent les parcours des personnes en situation d’insertion professionnelle et sociale : ruptures éducatives et scolaires, explosion du nombre de familles monoparentales entraînant parfois une précarité soudaine, méconnaissance accrue des codes relationnels et des savoir-être, arrivée massive de publics allophones etc.
Les études d’impacts, essentiellement humains et sociaux, ont été listées :
– faciliter la mise en relation entre structures, employeurs et demandeurs d’emploi,
– soutenir les publics dans leurs démarches d’insertion et tarir la détresse des demandeurs dans le labyrinthe du champ des possibles afin qu’ils ne sortent pas des radars de l’accompagnement
– développer une approche collaborative entre tous les acteurs de l’insertion, les entreprises et les institutions
– enfin faire découvrir le monde de l’insertion au grand public (journée du 8 avril où tous les acteurs étaient réunis en ateliers et autour de tables rondes sur une journée dédiée).
Des mesures trop simplificatrices ?
Dans la deuxième partie de la table ronde, les participants ont été invités à s’interroger sur l’efficacité des mesures d’impact. Comprendre l’impact d’actions mises en place n’est pas toujours aisé. Et les mesures d’impact constituent un outil pour réajuster les actions, les stratégies. Toutefois, ces mesures sont-elles parfois trop simplificatrices, au risque de passer à côté des véritables raisons de l’impact ?
Chacun à son tour est revenu dans son domaine sur cette question.
Daniel Meunier a effectivement rappelé qu’il ne s’agit pas seulement de suivre l’évolution d’une situation mais de parvenir à établir un lien de causalité entre l’intervention publique et l’évolution de cette situation.
Rappelant au passage que dans le domaine social et de la relation humaine, l’impact est avant tout qualitatif.
Il est revenu sur l’expérience du parcours de l’usager au sein de notre administration et des services de la CUCM.
Et d’ajouter qu’on ne mesure pas de la même manière l’impact social d’une entreprise intéressée à un retour financier de son investissement que d’une collectivité qui demande l’évaluation pour connaître le niveau de satisfaction des bénéficiaires des services socialement offerts.
« La notion de performance dans le social est beaucoup plus complexe à appréhender » a-t-il souligné.
Ce vendredi, c’est Daniel Meunier qui a ainsi conclu la participation de la CUCM au SMI 2025. Les élus présents reviendront avec des confrontations, des échanges riches pour poursuivre d’apporter des réponses sur le territoire pour « refaire société ».
EM
Un commentaire sur “SMI 2025 : piloter l’impact des politiques publiques”
Bonsoir
Une réunion »ite » de plus pour discuter de problématiques connues depuis au moins 40 ans.
Et dire que ceux ci vont se réunir à.nouveau dans quelques mois pour évoquer à nouveau les mêmes maux.