Impact territorial : comment favoriser la résilience locale ?
C’est la question à laquelle David Marti, Président de la CUCM a cherché à apporter une réponse lors du Sommet de la Mesure de l’Impact
Ce vendredi, une délégation d’élus de la CUCM s’était rendu au CESE (Conseil Economique Social et Environnemental) à Paris pour participer à la troisième édition du Sommet de la Mesure de l’Impact organisé par le CESE, Impact Tank et le groupe SOS.
En fin de matinée, le Président de la CUCM, David Marti, participait à la première table ronde de la journée. Celle-ci portait sur la résilience locale.
Les participants à cette première table ronde du SMI étaient issus de secteurs d’activités différents : Muriel Signouret, Directrice RSE, Groupe SNCF, Isabelle Spiegel, Vinci (bâtiments, infrastructures routières), Isabelle Aprile, Sodexo (alimentation), Stéphane Junique, Groupe VYV (mutuelle santé) et David Marti (élu d’une collectivité territoriale).
C’est Mathilde Aymami, Directrice éditoriale de Décideurs Magazine qui animait cette table ronde.
A l’issue de propos introductifs, l’animatrice a rapidement donné la parole aux intervenants sur le sujet de la résilience dans le secteur économique permettant à chacun d’apporter sa définition avant de poursuivre le débat.
Ainsi Muriel Signouret pour la SNCF, la résilience c’est cette idée de dépasser des crises, un traumatisme. La crise, c’est un événement redouté. On construit des scénarios d’évitement d’abord et des scénarios de résilience ensuite.
Pour Isabelle Spiegel, la question de la résilience est très large. C’est aussi une prise de conscience et un passage progressif. « On a tous connu des crises. Ce sont des véhicules bloqués par le froid sur la route. On a pris des mesures. Si on ne fait que suivre, on ne va pas y arriver. On a décidé d’être pro-actif. » explique-t-elle.
Les crises se sont rapprochées et multipliées selon David Marti
Pour David Marti, Président de la CUCM et Maire du Creusot, la résilience sur les territoires, c’est de prendre un choc, après ce choc comment on se relève.
Il revient pour illustrer son propos sur l’histoire du territoire communautaire : la désindustrialisation, la fermeture des mines.
Comment un territoire industriel se réinvente ? Quels choix fait le territoire pour se réinventer ? « Nous avons voulu poursuivre sur l’industriel. Nous sommes passés d’une mono-industrie à plusieurs industries pour mieux résister aux chocs. » explique-t-il face à un public qui ne connaît pas notre région.
Il poursuit également sur les enjeux et les collaborations qui ont permis d’avancer : c’est un travail collectif qui s’est appuyé sur des collaborations privé/public. Ce travail s’est réalisé progressivement.
« C’est pour cela que nous sommes redevenus un grand territoire industriel. » ajoute-t-il avant de revenir sur la question des crises.
« Nous savons que les crises ont lieu tous les 10 ans, voire moins. Il faut faire avec. Forcément on apprend, on se réinvente. On doit être ouvert à d’autres horizons. On doit construire avec ce contexte de crise quasi permanent. » déclare-t-il.
Stéphane Junique, pour sa part, apporte son éclairage sur le secteur de la santé et particulièrement de l’accompagnement par les mutuelles au sein des territoires.
Comment s’empare-t-on de ces sujets dans ces grosses structures ?
Tour à tour, les intervenants ont apporté leurs réponses, leurs regards en s’appuyant sur leurs expériences. Pour la SNCF, cela passe par la responsabilité d’être exemplaire. Et cette exemplarité s’exprime à travers trois axes : la décarbonation, l’économie circulaire et réduire son impact environnemental. Pour l’entreprise Vinci, cela passe par la proactivité : la gestion des risques, une veille constante. « On informe, on mesure, on décentralise et on agit. » explique la représentante du groupe.
Stéphane Junique expose le point de vue de son groupe sur la santé. Il explique les engagements pris à travers l’ouverture de services de proximité dans différents territoires afin de pallier la carence de médecins sur le territoire national.
Lever les freins et les prochains défis à relever
Amorçant la dernière partie de cette table ronde, les intervenants ont partagé leurs expériences sur la manière de lever les freins et les défis que notre société a encore à relever.
Isabelle Aprile, Sodexo, a insisté sur la place de l’alimentation à travers la transition alimentaire, l’impact de l’alimentation sur la santé ou encore comment intégrer des populations empêchées dans les projets de l’entreprise.
C’est David Marti qui a refermé la table ronde sur la question de l’efficacité des partenariats qu’ils soient publics ou privés.
Pour le Président de la CUCM, tout se rejoint. Sur le thème de la santé, il a rappelé la responsabilité de chaque acteur. Il a pointé du doigt l’opposition public/privé qui selon lui doit basculer au profit de la complémentarité.
Sur la RSE, un territoire doit être exemplaire selon David Marti. « Nous devons nous interroger sur les politiques que nous faisons : transport, déchets, eau assainissement… et comment allons-nous être plus vertueux. » ajoute-t-il avant de balayer d’un revers de main la critique du coût.
« Cela coûte ? On investit sur l’avenir. On a toujous en point de mire les habitants et les habitantes : l’humain au centre. »
David Marti conclut la table ronde sur l’accompagnement de chacun : acteurs du privé, entreprises industrielles y compris à travers des thématiques comme le confort au travail ou encore l’inclusion.