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mardi 30 septembre 2025 à 06:21

Conseil communautaire : une nouvelle feuille de route de l’Écomusée pour la période 2025 – 2030

Approbation du Projet scientifique et culturel (PSC) de l’Écomusée Creusot Montceau



 

 

Conformément à l’article L. 442-11 du Code du Patrimoine, l’Écomusée de la Communauté Urbaine Creusot Montceau se dote à l’issue de cette assemblée d’un nouveau Projet scientifique et culturel (PSC), 5 ans après le précédent. Ce document stratégique obligatoire, commun à tous les musées de France, fixe les orientations scientifiques, culturelles et opérationnelles de l’Écomusée, conditionne l’attribution de subventions de l’État et sert de feuille de route aux équipes durant les 5 années à venir.

Tous les aspects de la vie du musée y sont traités : les bâtiments (musée et réserves), les parcours de visite, la conservation des pièces, la gestion des collections, la médiation des publics, la communication, ainsi que ses moyens de fonctionnement.

 

Après un bilan global de son fonctionnement et une large concertation, réunissant équipes, élus, partenaires, experts, associations et publics, le PSC définit les priorités pour la période 2025 – 2030, en cohérence avec la stratégie globale de la Communauté Urbaine Creusot Montceau. La collectivité a en outre pour ambition de développer le rôle inclusif de l’Écomusée et de renforcer son attractivité touristique sur le territoire.

 

Les orientations stratégiques retenues pour la période 2025 – 2030

 

  1. Devenir un opérateur patrimonial majeur, qui fédère les autres acteurs existants sur le territoire : par la création d’un Pays d’art et d’histoire (obtention du label), en étudiant la possibilité d’implantation d’un ou deux Centres d’interprétation de l’architecture et du patrimoine (CIAP), ou encore par le développement de parcours thématiques (patrimoine industriel, naturel, minier).

 

  1. Clarifier et valoriser les différents sites de l’Écomusée dans leurs spécificités :

 

o Clarifier les appellations Château de la Verrerie / Musée de l’Homme et de l’Industrie, et leur identité, à savoir un lieu d’hybridation entre patrimoine et innovation.

o Aider à mieux identifier la Villa Perrusson comme un lieu de création artistique et de valorisation de la nature.

o Une étude de mise en valeur patrimoniale sera réalisée au sujet de la Briqueterie de Ciry-le-Noble

 

  1. Améliorer l’accueil et l’offre culturelle pour faire de l’Écomusée un lieu ouvert à tous les publics, en travaillant sur l’accessibilité, l’inclusion, diversifier la fréquentation et accueillir un public plus large et varié en améliorant les conditions de visite et en enrichissant l’offre culturelle et patrimoniale, et en proposant des expériences de visite adaptées.

 

  1. Agir pour la transition écologique en réduisant l’empreinte carbone de la structure et en mettant en œuvre des pratiques écoresponsables, mais également en assurant un rôle déterminant dans la promotion de la solidarité et de la transition écologique.

 

  1. Valoriser et rendre accessible les collections avec les projets de mise en fonctionnement du pôle de recherche et de conservation, de récolement décennal des collections inventoriées, de conservation sélective de 80 % des collections non inventoriées, la refonte du centre de ressources documentaires autour d’un projet documentaire incluant la gestion des collections et le désherbage, mais aussi en attribuant un rôle davantage central au centre de ressources documentaires dans la vie de l’Écomusée et son service aux habitants.

 

  1. Définir une stratégie de communication plus cohérente et efficace grâce à une nouvelle identité visuelle, faciliter l’accès à l’information au travers d’un portail numérique unique, point central d’une communication plurimédia et assurant une meilleure lisibilité pour le public.

 

  1. Diversifier et développer les partenariats pour renforcer l’ancrage local et l’innovation de l’Écomusée au travers de collaborations avec le monde académique, les acteurs culturels et économiques, le tourisme, les réseaux nationaux et internationaux, en partageant les bonnes pratiques et en mutualisant les ressources.

 

  1. Adapter l’organisation et les moyens de l’Écomusée à ce nouveau projet : évolution de la gouvernance, redéploiement des ressources, diversification des financements, coopération renforcée avec la Communauté Urbaine.

 

Ce jeudi 25 septembre, le Conseil Communautaire a délibéré pour l’adoption de ce document stratégique. Le Projet scientifique et culturel 2025 – 2030 de l’Écomusée sera alors prochainement transmis pour avis au Service des Musées de France au Ministère de la Culture.

 

Échanges entre les élus

 

Charles Landre

 

On sent la passion qui anime Cyril Gomet quand il évoque ce projet. En termes de constat, ce projet soulève des enjeux importants. Mais il m’a laissé sur ma faim. Vous avez rappelé le projet de départ de l’Écomusée. Vous en faites un catalogue dans ce document avec une absence de projet qui est noté sur la Villa de la Perrusson, des collections qui n’ont pas été récolées. Il faut qu’un gros travail soit fait. Et le musée de l’histoire et de l’industrie est aujourd’hui inadaptée.

 

Finalement quand j’ai lu ce document. S’agit-il encore même d’un Écomusée. C’est le lieu où le territoire est raconté par les habitants eux-mêmes. Je crois que la grande ambition qui devrait traverser ce projet culturel, c’est qu’il faut refaire de l’Écomusée la maison de tous : que les habitants réinvestissent ce lieu et qu’il ne soit plus ce lieu animé par les acteurs de la culture. J’en veux pour preuve les chiffres de la fréquentation présentée. Outre le fait qu’elle est assez stable et qu’il n’y a pas eu de véritable incidence sur le territoire. C’est faire en sorte que les habitants visitent ce musée. Nus sommes en train de nous éloigner de la vocation réelle de l’Écomusée. Que le site principal, le château de la Verrerie soit réinvesti par les habitants, cela me semble primordial.

 

Seulement 14 % des habitants ont fréquenté l’établissement. Tout l’enjeu est contenu ici. Il s’agit du point essentiel : comment fait-on revenir le public local. J’ai vu des ambitions intéressantes : politique événementielle sur le site de la Villa Perrusson.

Quid de la mémoire ? Je pense à celle du canal, des Mines etc. Il y a un vrai risque que cette mémoire s’efface alors qu’elle doit vivre au sein de l’Écomusée.

 

Je vois que aujourd’hui le patrimoine début 20e et 19e s’efface. Il y a eu des projets urbains qui ont contribué à le dégrader ou à le détruire. Je crois qu’un des rôles de l’Écomusée est de traiter de cette histoire-là.

 

Si on prend le débat par un biais idéologique de la construction de la mémoire, je pense à côté de cette formidable chance qui est l’existence de cet Écomusée et pour lequel il faudra mobiliser des moyens.

 

Jean-Claude Lagrange

 

Monsieur Landre fait appel à la mémoire. Avant que l’Écomusée devienne communautaire, il y avait beaucoup d’opposants à ce qu’il soit communautaire. L’Écomusée c’est une structure qui se développe sur plusieurs sites. On parle beaucoup d’attractivité économique, touristique. On n’est pas non plus dans ces régions où on a des châteaux. Avoir cette richesse patrimoniale, c’est dire qu’il faut un projet que l’on porte tous.

 

Jean-Marc Frizot

 

C’est un témoignage que je veux apporter. Je peux vous assurer que c’était extrêmement innovant, une visite théâtralisée de l’Écomusée. C’était drôle. Toute la dynastie Schenider a été présentée et j’ai tout compris. C’était la première fois que je voyais une visite théâtralisée.

 

Jérémy Pinto

 

Je crois que l’équipe de l’Écomusée a montré un certain dynamisme. On peut citer les expositions réalisées ces dernières années. En termes d’innovation à impact social, je crois qu’il y a eu beaucoup de choses réalisées. Avec le chantier de la Villa Perrusson, la CUCM porte une ambition pour l’Écomusée. Je crois que c’est pertinent de s’interroger 50 ans après.

 

La pertinence de se questionner quand ça va bien aussi, est importante. C’est un point de départ d’un travail qui doit se poursuivre. Je crois que la dimension collaborative me paraît particulièrement importante. Je crois qu’il faut le percevoir comme une exigence pour être dans une animation collective autour de ce label qui représente des valeurs partagées.

 

Pour terminer, je ne peux pas passer à côté de la muséographie du musée. C’est important de pouvoir se dire que cela va être un chantier des années à venir. Une des prochaines étapes portent sur cette muséographie. Innovation et participation, c’est ce qui ont fait les ingrédients de cette muséographie. On y met aussi les sciences et les techniques. Finalement je crois que c’est très actuel et très contemporain la manière dont cela se fait.

 

Cyril Gomet

 

Sur les visiteurs, s’occuper des habitants en premier lieu, oui.Il y a un travail fort à faire avec les écoles du territoire pour trouver le moyen d’emmener les jeunes. La mémoire, oui cela parle dans la vie de l’Écomusée. Et puis, on parlait des moyens. Au cours des années passées, ils ont été présents. Ils ont été augmenté substantiellement.

 

Un directeur présent au quotidien aux côtés des équipes, c’est primordial. Une équipe doit être dirigée. Je remercie les collègues pour leurs contributions. Les journées du patrimoine ont été un vrai succès. Les chiffres sont très bons pour le week-end. L’expérience avec les clowns au MHI a été très surprenante. Les remarques étaient très positives.

 

David Marti

 

J’ai été fortement associé à ce travail. J’avais fixer des objectifs aux équipes. Ces objectifs, nous pouvons les atteindre car ce projet est ambitieux. J’avais souhaité que le lieu soit hybridé. C’est ce que nous avons fait au technopôle Hub and Go. C’est ce que fait l’Académie François Bourdon. Il faut absolument aller vers cette hybridation pour aller vers un public nouveau, avec un ancrage bien particulier. La Villa Perrusson, je suis content que Jean-Claude Lagrange ait rappelé l’histoire. Je ne regrette pas d’avoir tenu bon pour que la Villa soit ce qu’elle est devenue aujourd’hui : un lieu de convergence d’un public qui vient très loin et une dynamique et de partenariat.

 

Les mécènes viennent parce qu’il y a une dynamique. Le travail a été fait avec des expositions qui se poursuivent. La nouvelle boutique fonctionne très bien. Il y a eu un travail titanesque réalisé au niveau des collections.

 

C’est aussi la volonté de travailler avec des musées nationaux. Nous avons commencé de travailler avec le musée Rolin. Mais c’est aussi travailler avec des écoles, l’université sur des formations diplômantes.



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