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vendredi 19 décembre 2025 à 01:44

Conseil communautaire : rapport 2025 sur l’égalité femmes et hommes

  Des démarches en cours et encore des inégalités  



 

Ce jeudi soir, le conseil communautaire s’est tenu à Blanzy au sein de l’EVA. Il s’agissait du dernier conseil communautaire de l’année 2025. Au sein de ses propos liminaires, David Marti, Président de la CUCM, a tenu un discours sombre sur les finances et les coupes budgétaires une fois de plus réalisées sur l’EPCI.

Après un déplacement à Paris cette semaine, il a espéré avoir permis une stabilisation des finances de la CUCM.

Il a évoqué bien sûr la situation des agriculteurs, avant de débuter l’étude de l’ordre du jour du conseil communautaire.

 

Nadège Cantier a été installée en tant que nouvelle conseillère communautaire pour la commune de Torcy. Lors du prochain conseil communautaire, Lionel Duparay sera lui-aussi remplacé en tant que conseiller communautaire.

 

La Communauté Urbaine Creusot-Montceau a présenté au conseil communautaire le rapport 2025 sur la situation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, conformément aux obligations définies par le Code général des collectivités territoriales, la loi du 4 août 2014 et le décret du 24 juin 2015. Ce rapport précède l’examen du budget et s’inscrit dans la mise en œuvre du plan d’actions 2024-2027 adopté le 19 décembre 2024.

 

Effectifs et répartition

 

Au 31 décembre 2024, la collectivité compte 420 agents permanents, dont 28 % de femmes. Les femmes sont majoritaires dans les filières culturelle (90 %) et administrative (87 %). La filière technique poursuit sa féminisation.

 

Le taux d’accès au statut de fonctionnaire est de 73,1 % pour les femmes et 91,4 % pour les hommes. Les femmes contractuelles obtiennent proportionnellement plus souvent un CDI (44 %) que les hommes (15 %).

Elles sont aussi proportionnellement plus nombreuses dans les catégories A et B (46,2 %). Les postes de direction sont occupés à 50 % par des femmes.

 

Formation, temps de travail et conditions d’exercice

 

En 2025, 41,2 % des femmes sont parties en formation contre 31,2 % des hommes.

Les femmes sont davantage concernées par le temps partiel (12 %) et le temps non complet (1,7 %).

Concernant le télétravail, 44,5 % des femmes y ont recours, contre 13,6 % des hommes, principalement en raison de la nature des postes occupés.

L’absentéisme global est légèrement inférieur chez les femmes (6,6 %) par rapport aux hommes (7 %).

 

Violences, discriminations et sécurité au travail

 

Quatre actes envers le personnel ont été signalés, tous concernant des hommes. La collectivité dispose d’un dispositif de signalement et de formation pour la prévention des violences sexuelles, sexistes, harcèlements et discriminations.

 

Rémunérations

 

Les femmes perçoivent 40 % des dix plus hautes rémunérations (4 bénéficiaires sur 10).

Les écarts de rémunération varient selon les filières et catégories, avec des situations favorables tantôt aux femmes, tantôt aux hommes.

 

Actions engagées

 

En 2023, la Communauté Urbaine a adopté une résolution déclarant la CUCM « Lieu sûr pour les femmes », dans le cadre du mouvement européen Safe Place For Women.

 

En 2025, 176 agents ont suivi une sensibilisation aux violences intrafamiliales.

D’autres sessions auront lieu en 2026.

Le télétravail le mercredi a reçu un avis favorable du CST en février 2025.

Pour 2026, une démarche est en cours avec un cabinet d’avocats pour structurer un dispositif d’alerte (ligne dédiée, adresse sécurisée, plateforme confidentielle, webinaire encadrants).

 

Échanges entre les élus

 

David Marti considère : « On n’en fait jamais assez face aux inégalités en général. Qui dit élus, dit exemplarité. Il faut que nous soyons attentifs à ce que les inégalités ne se creusent pas, à la fois dans les services et dans la vie de tous les jours.

Ce qui m’alerte. On voit que certains messages politiques sont portés pour dire que les violences aux femmes n’existent pas. Il y a une forme de négation comme on l’a connu à certaines époques. Attention, nous sommes des élus de la République. Certains discours mettent en danger pas seulement les femmes, mais nos enfants et nos petits-enfants et les générations futures. Des fois, cela commence par des banalités dans les attitudes, les négations. Cela commence toujours comme ça, les hommes d’abord mais les femmes entre elles aussi. Cela existe aussi. Je tenais à dire avec beaucoup de sincérité. Nous devons devenir un lieu sûr pour les femmes. Nous devons travailler pour que demain notre territoire soit un lieu sûr pour les femmes.

Je suis heureux car nous avons commencé à sensibiliser notre personnel. »

 

Marie-Claude Jarrot

 

« Effectivement je partage ce qu’a présenté Laëtitia Martinez et ce que vous avez dit avec cette interpellation sur la sensibilisation du personnel au sein de nos communes. Il nous revient à nous élus que ces violences parfois insidieuses qui sont entrés dans les propos classiques que l’on peut dire aux femmes, ce sont ces violences de paroles qui peuvent rabaisser… un contrôle déguisé en protection. Charge à nous d’accompagner les élus, de leur redonner confiance parce que ce dont nous avons parlé lors du congrès des Maires, souvent à travers les actions que nous pouvons mener dans nos communes, les femmes que nous devons interpeler, elles se sentent accompagnées. Elles connaissent dans leur foyer ce type de violence.

 

Nous avons mis en place ces dispositifs. Il faut qu’on le dise et qu’on le redise. Ne lâchons rien. On est loin du compte. Nous sommes dans un écosystème d’actions sociétales. Profitons de cet écosystème pour informer les femmes. Jamais il ne faut renoncer à parler. »

 

Laëtitia Martinez

 

« C’est extrêmement important que dans les communes plus petites, c’est l’occasion de dire que la société veut protéger et que la culpabilité n’est pas celle des femmes, mais bien celle des auteurs. Ce qui est important, c’est la liberté de l’écoute. Ce n’est pas simple d’aller au commissariat. Le temps d’accompagnement, le travail des accompagnateurs sociaux est important. Quand on a des doutes, il ne faut pas hésiter à les confronter. Des signes peuvent émerger. C’est une vigilance collective qui est importante. »

 

« Le Oui mais ne doit pas exister. C’est bien de rappeler qu’il y a des auteurs. » a conclu David Marti

 

 

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