Dernière semaine au cinémas Les Plessis (Montceau-les-Mines)
"Interstellar", un film tout en splendeur et émotion, digne des plus grands chefs-d’œuvre
Deux heures cinquante de pur bonheur ! Réalisé par Christopher Nolan (la trilogie Batman, Inception), Interstellar raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps, afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire. En résumé : la vie sur Terre touchant à sa fin, l’homme peut-il vivre sur une autre planète ? C’est à cette mission que se consacre ce groupe d’explorateurs…
Et bien évidemment, au vu du casting (Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Michael Caine…) il n’aurait pu en être autrement ! Difficile de synthétiser ce film de science-fiction, tant il est dense et surtout …aussi bien illustré sur écran géant.
Christopher Nolan a par ailleurs apporté un très grand soin à rendre son film le plus vraisemblable possible. Pour cela, il a fait appel aux conseils techniques de l’astronaute américaine Marsha Ivins, qui a participé à cinq expéditions vers la station spatiale Mir.
Et cette fois, Christopher Nolan n’a pas oublié le volet émotionnel dans sa super production. On y découvre tout l’amour qu’un père porte à sa fille et réciproquement.
Des scènes qui prennent aux tripes, sur une musique de Hans Zimmer. Fait surprenant, ce dernier n’a pas été autorisé par le réalisateur à avoir accès au scénario d’Interstellar, et a donc dû composer sa musique sans savoir de quoi parle le film !
En bref, un film a ne pas rater, en ce dimanche pluvieux. Et pour s’aérer, rien de mieux qu’un petit voyage parmi les étoiles…
Les prochaines et dernières séances aux cinémas Les Plessis pour ce voyage dans le cosmos : 14h, 17h15 et 20h30
Secrets de tournage
Initialement développé par Steven Spielberg à partir de 2006, Interstellar n’a finalement pas été réalisé par le cinéaste pour des raisons d’emploi du temps. Il proposa à Christopher Nolan, qui devait se contenter de signer le scénario, de reprendre le projet à son compte.
Les combinaisons spatiales que portent les acteurs (notamment Matthew McConaughey et Anne Hathaway) étaient très lourdes. En effet, dans un souci de réalisme, la chef costumière a créé des combinaisons proches de celles des vrais astronautes. Ainsi, la combinaison et le casque pesaient entre 10 et 15 kg !
Certaines scènes d’intérieur des vaisseaux spatiaux ont été tournées à la façon d’un documentaire : les fenêtres des décors donnaient sur des écrans diffusant ce que les personnages étaient censés y voir, renforçant le réalisme et aidant les comédiens à s’immerger dans leurs rôles.
Dans les premières ébauches du scénario, Murph, le personnage interprété par Jessica Chastain, était un jeune garçon. Après quelques remaniements, le rôle est devenu féminin.
Le scénario d’Interstellar s’inspire majoritairement des travaux de Kip Thorne, un éminent physicien théoricien réputé pour ses apports cruciaux à la physique, l’astrophysique et surtout au domaine de la gravitation.
Le scientifique, qui a également participé à l’écriture du scénario, est connu pour avoir exploré la théorie de la relativité générale d’Einstein. D’après ses recherches, il serait possible de voyager dans le temps, grâce aux fameux trous de vers. On comprend mieux son implication dans le film.
Christopher Nolan a toujours travaillé dans le plus grand secret, ne dévoilant qu’à compte-gouttes, toutes informations de tournage. Pour Interstellar, la même règle a été de mise. Afin de garder le film confidentiel, le réalisateur et son équipe ont opté pour le nom de code: Flora’s Letter. Il s’agit en réalité d’une allusion déguisée à la fille du cinéaste, qui porte le prénom Flora.
Ce n’est un secret pour personne, Nolan n’aime pas la 3D, il préfère le format Imax. A l’instar de ses prédécesseurs, Interstellar n’y échappera pas. Mieux, pour cette aventure astrale, ce choix de réalisation a requis une utilisation poussée de caméras Imax et du format 70mm, bien plus que sur les précédents longs métrages du réalisateur. Il est donc probable que ce soit le dernier film à contenir autant de séquences tournées dans ce format et à être diffusé dans cette qualité. La raison ? Il n’existe que peu de salles de cinéma supportant ce format.
Lors de la poursuite dans le champ de maïs, Christopher Nolan souhaitait que ce soit Matthew McConaughey, et non un cascadeur, qui conduise la voiture, mais le manque de visibilité rendait la chose dangereuse. Ainsi, afin de garder l’acteur au volant sans aucun risque, l’équipe technique a fabriqué sur le dessus de la voiture une « cage » depuis laquelle un cascadeur contrôlait le véhicule, avec une visibilité parfaite.