La grande halle des ateliers du jour transportée au pays du soleil levant, on croit presque voir les cerisiers en fleurs devant le Fuji yama. C’est un peu éculé comme cliché, mais même dans les mangas nous trouvons ces scènes si typiques. Fumiyo Kouno au travers de ses histoires nous brosse de tels tableaux.

 

 

 

Un ensemble de tables fait le tour de la salle, assis autour d’elles des élèves des classes des lycées Parriat, Dolto, Monod, du collège Jean Moulin. Garçons et filles pratiquent des activités ayant trait soit au Japon, soit au manga, soit au colplay.

Là on joue aux jeux traditionnels comme le Go, là c’est cauchemar en cuisine avec le sushi dice, là on commence le maquillage pour le colplay, et c’est un travail d’envergure et de longue haleine. Là on rentre dans l’expression de la culture manga.

 

 

Colplay ? C’est quoi ce truc qui a une appellation qui rappelle le nom d’un groupe rock britannique ? C’est une sous-culture japonaise dans laquelle la pratique consiste à jouer le rôle de ses personnages (héros de mangas, d’animation japonaise, de tokusatsu (séries télévisées japonaises très riches en effets spéciaux), de films, ou de jeux vidéo), voire de ses artistes de musique favoris, notamment en imitant leur costume et leur maquillage.

 

 

 

Madame Buchalik, la Maire-Adjointe à la culture, qui est venue à la rencontre des jeunes, se dit « très admirative de la capacité de la jeunesse à s’imaginer une nouvelle culture et à s’inventer un nouveau monde en assimilant d’autres cultures et en les adaptant à ses propres spécificités. Ces jeunes sont connectés à une culture mondialisée et la consomment différemment des autres générations » Elle est accompagnée de Monsieur Frédéric Marinot conseiller délégué à la jeunesse.
« C’est le service jeunesse de la ville qui impulse cette manifestation en liaison avec les lycées Parriat, Monod, Dolto, le collège Jean Moulin qui disposent tous de clubs de manga. »

 

 

Un peu plus loin il y a un stand de Furoshiki. Ça c’est l’art traditionnel d’emballage en tissu utilisé pour transporter des vêtements, des cadeaux, le bento. L’origami c’est le pliage de papier, là c’est autre chose mais aussi minutieux et inventif.

Juste derrière nous trouvons une mangathèque et les panneaux d’une petite expo sur le japon, sa culture et bien sur le colplay.

 

 

 

Caro-Lyn, auteure et dessinatrice de manga anime un atelier dans lequel les élèves œuvrent avec sérieux.

 

 

 

Ce vendredi 24 avril 2015, c’est la convention ouverte aux scolaires. Demain « Japon sur Saône » arrive de Chalon. Il s’agit d’une une association bourguignonne d’amitié franco-japonaise créée en 2008. Et samedi sera le jour d’ouverture au public.

La convention Sakura de Montceau regroupe les clubs mangas des établissements scolaires nommés ci-dessus. Ils pratiquent des rencontres régulières telles que celle du 10 février dernier autour du thème du Prix Mangawa 2015.

 

 

 

Dans la grande halle la convention comporte son bar traditionnel japonais servant des jus de litchi, mangue et de Bubble tea.

 

 

 

Quid ? Donata ? (veuillez excuser ce latinisme alors que le japonais vous va si bien.

 

 

Le Bubble tea (thé aux perles) se compose de thé vert, de sirop, de lait et de perles de tapioca. C’est plutôt taiwanais en fait, mais bon…

 

 

 

L’idée de cette convention est née depuis plusieurs années avec le club du lycée Parriat. Tous les ans un voyage est organisé à Japan expo Paris. Là c’est la grosse machine avec plein d’autres disciplines comme les arts martiaux, et les jeux vidéo. Ici, pas de jeux vidéo.

 

 

 

Le financement provient à la fois d’une aide à projet de la ville et des fonds recueillis dans les activités des clubs comme la convention par exemple.

 

 

 

Les jeunes baignent dans cette ambiance, cette culture, passent du quotidien Montcellien à un univers onirique et virtuel comme nous passons de la cuisine au salon.

 

 

 

Remarque, surement perfide comme toute remarque qui pointe une absence, j’ai vu du Furoshiki, mais pas d’ikebana (l’art des bouquets) ou de calligraphie. Mais sans doute est-ce normal car justement cela ne rentre pas dans les normes de la culture manga ?

 

 

L’adjointe à la culture salue « l’investissement de ces jeunes pour la mise en place du financement. Par exemple les figurines de noël installées devant Weldom. Bien sur la ville finance ce genre de projet, elle se doit de soutenir de tels projet qui ont trait à la jeunesse.»

 

 

Frédéric Marinot approuve et explique que la ville va développer les services à la jeunesse au travers du soutien à ce genre d’initiative, mais aussi par la mise en service de la maison des jeunes et de la culture. « Nous allons apporter plus avec un budget malheureusement contraint. »

 

 

Mme Buchalik profite de l’occasion pour expliquer les évolutions prévues pour la grande Halle « il s’agit d’un projet d’aménagement léger à caractère mobile et convivial pour occuper l’espace. L’esthétique et la destination de cette grande halle ne seront pas changées, mais nous y apporterons un côté plus chaleureux et plus modulaire. »

En attendant quittons l’univers du soleil levant et retournons à notre quotidien. Mais nous espérons que demain samedi la grande halle sera noire de monde.

 

 

 

Programme de la convention « Sakura »

 

Vendredi 24 avril
10h à 17h : Convention ouverte aux scolaires

 

 

Samedi 25 avril
10h à 19h : Convention ouverte au public
Nuit du manga sur réservation uniquement : 03 85 69 19 90
19h à 20h : Défilé cosplay
20h à 21h : Conférence : « Le manga en France et au Japon »
21h à 23h : Projection d’un film d’animation

 

 

 

Gilles Desnoix