L’auditorium a fait le plein et il n’y a pas que les familles des comédiens, cette soirée s’inscrit dans les grands moments du 6ème festival Outre-mer en Bourgogne. Sur scène des jeunes filles et des jeunes gens sont habités par un texte âpre, dur, imposant, dérangeant, bouleversant, sublime. Il s’agit d’un montage de textes partant de l’histoire vécue d’un ancien esclave Equiano. On le suit depuis sa capture en Afrique, dans les affres du voyage vers l’inconnu dans ces navires si bien montrés dans Amistad, dans l’horreur des fers.

 

 

Autour de ce récit, avec une chronographie fluide, des poèmes de Césaire, de Birago Diop, Léon Gontran-Damas, Kho. S’intercalent des textes de Voltaire, de Schœlcher, pour mettre en exergue l’esprit colonial du temps et la lutte pour l’abolition.

 

Les images créées par le texte sont valorisées par la mise en scène et leur impact s’avère payant.

 

 

Les comédiens sont sous pression, (serait on plus serein à leur place ?), mais leur prestation est de qualité.

 

 

L’ignorance n’est plus permise à la fin de la pièce, on ne peut qu’être en empathie avec le peuple africain réduit en esclavage et du côté des abolitionnistes.

 

 

Madame Bonnard, proviseur du Collège Jean Moulin, félicite les élèves, les enseignants et surtout Samuel Jaudon. Elle remercie aussi Mmes Buchalik et Mathos pour leur soutien et pour le lieu si bien adapté. Ce soir c’est la 1ère représentation, mais tout le monde va s’embarquer pour la Martinique où 5 représentations les attendent.

 

 

Mme Mathos parle de Césaire qui l’inspire et la pousse dans sa vie. Elle félicite Mme Bonnard, les enseignants, les jeunes, Mme Buchalik pour sa confiance et son soutien jamais démenti. Elle se remémore sa rencontre avec Aimé Césaire pour le 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en 1998.

 

 

Mme Buchalik se rappelle aussi ce moment important puisqu’elle y était. Elle souhaite beaucoup de succès à la troupe en Martinique.

 

 

Après la pièce la troupe de Manuela Bapté prend possession de la scène et met le public dans sa poche en le faisant chanter, participer, interagir.

 

Sacré soirée…

 

 

Gilles Desnoix