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dimanche 31 mai 2015 à 18:06

Commémoration à Collonges-en-Charollais..;

... du massacre le 27 mai 1944 de 7 maquisards par les troupes allemandes



 

… du massacre le 27 mai 1944

 

de 7 maquisards par les troupes allemandes 

 

En ce dimanche 31 mai, une nombreuse assistance (au moins 80 personnes) s’était réunie devant le monument de Collonges en Charollais, commémorant le massacre, le 27 mai 1944, de sept jeunes maquisards du « Camp des Loups » ou « Camp Jean Pierson », par les troupes allemandes.

 


Cette assistance était composée d’habitants du villages et de villages avoisinants, de membres de la famille des maquisards tombés en ce lieu.

 

Comme Marcel Lonjaret, frère de René, du petit neveu de Jean Pierson, Serge Mathieu, son seul descendant, venu spécialement du Gard où il réside, d’anciens combattants, d’anciens résistants et de nombreux élus municipaux, de nombreux maires, le président de la Communauté de Communes de Sud Côte Chalonnaise, Daniel Duplessis, et puis aussi Madame la députée Edith Gueugneau, Monsieur le Sénateur Jérôme Durain, Madame la Conseillère Régionale Marie-Claude Jarrot, de 7 Portes drapeaux et bien sûr de membres éminents du Comité du Souvenir « Jean Pierson ».

 

Avec parmi eux, leur président Yves Sabre, Messieurs Robert Chantin, Jean-Yves Boursier, Jean Tortiller et de nombreux autres….

 

C’est Robert Chantin qui, en tant que maître de cérémonie fit le discours de bienvenue. Il rappela les faits qui amenèrent le supplice et le massacre des 7 jeunes maquisards et il rappela aussi le parcours héroïque des Maquisards du Camp des Loups. Il rappela enfin comment ce monument fut érigé par un financement par souscription qui permit son inauguration dès 1946. Il fit aussi le parallèle entre les liesses des commémorations de la victoire le 8 mai 45 et les douleurs de ceux qui ont dû attendre beaucoup plus tard la libération des leurs, à l’instar de Jean Tortiller, dont le père n’apprit son retour d’Allemagne que le 4 juin 1945 alors qu’il n’avait plus de nouvelles de lui depuis fin mars 1944. Il conclut d’ailleurs ainsi :

 

« N’oublions jamais cette dimension tragique de 1945 et que la liesse du 8 mai, bien réelle, ne fut pas partagée par tous ». Plus tôt dans son discours, il avait cité Keitel, un des signataires du décret « Nacht und Nebel » (7 décembre 1941) qui déclarait : « Les prisonniers disparaîtront sans laisser de trace, aucune information ne sera donnée sur leur lieu de détention ou sur leur sort ».

 

Le dépôt des gerbes se fit par :

 

– La député ; Edith Gueugneau,

 

– Le sénateur : Jérôme Durain,

 

– La maire de Collonges :  Josette Lagrange,

 

– Le Maire de Buxy,

 

– et Marcel Lonjaret pour le Comité du Souvenir Jean Pierson.

 

L’appel aux Morts fut énoncé par les enfants de Collonges en Charollais et par Jean Tortiller, Robert Chantin ordonna une minute de silence en hommage aux Camarades récemment disparus.

 

L’Union Musicale de Saint-Gengoux-le-National entonna la Sonnerie aux Morts et la Marseillaise.

 

Josette Lagrange s’adressa à l’assistance, fit un long rappel historique de la tragédie et aussi des moments difficiles qui ont suivi ensuite  et ce jusqu’après la victoire. Elle dit sa satisfaction de l’Hommage ultime rendu dernièrement à Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle-Antonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay qui tous ont résisté en ces temps difficiles et même après guerre pour ceux encore vivants, contre la pauvreté, pour la Paix, résister contre « l’inacceptable ». Elle rappela combien les 2 héroïnes ont continué de transmettre les valeurs qui sont les fondements d’une démocratie du respect de l’individu et n’ont eu de cesse de perpétuer le souvenir, ne pas oublier…

 

En rappelant les derniers évènements de guerre terroriste, elle dit « des gens souffrent de la tyrannie comme nous en avons souffert par le passé …..(….)….il ne faut pas omettre que le parti nazi en Allemagne est arrivé au pouvoir de manière démocratique….(…)….notre devoir à tous est de donner de l’espoir à ces jeunes….(…)…soyons attentifs à leur écoute. Elle termina en citant Pierre Brossolette : « Ce que nos morts attendent de nous, ce n’est pas un sanglot, mais un élan ».

 

Quant à la député Edith Gueugneau, elle fit bien sûr l’éloge de ces martyrs et se demandait, comme nous tous : « comment ont-ils pu trouver en eux-mêmes cette capacité d’agir, ce courage, cette bravoure ? ». Elle cita Régis Debray : « ces hommes ordinaires qui ont accompli l’extraordinaire ». Elle poursuivait : « Pour tous ces Résistants, ceux récemment panthéonisés, mais aussi pour ces sept jeunes Résistants fusillés ici à Maranges, la France, était le bien le plus précieux….Nous devons nous souvenir aujourd’hui, demain, toujours, de ce que signifie leurs actes de Résistance.

 

Souvenons- nous et n’oublions jamais.

 

C’est Jean Yves Boursier qui clôtura les discours avec l’ardeur et le factuel qu’on lui connait.

 

Pour lire le discours complet de M. Boursier, clquez sur le lien ci-dessous

 

Texte Collonge 31-5-15

 

Les enfants de Collonges ont lu le poème de Paul Eluard :

 

« Courage » :
Paris a froid Paris a faim
Paris ne mange plus de marrons dans la rue
Paris a mis de vieux vêtements de vieille
Paris dort tout debout sans air dans le métro
Plus de malheur encore est imposé aux pauvres
Et la sagesse et la folie
De Paris malheureux
C’est l’air pur c’est le feu
C’est la beauté c’est la bonté
De ses travailleurs affamés
Ne crie pas au secours Paris
Tu es vivant d’une vie sans égale
Et derrière la nudité
De ta pâleur de ta maigreur
Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux
Paris ma belle ville
Fine comme une aiguille forte comme une épée
Ingénue et savante
Tu ne supportes pas l’injustice
Pour toi c’est le seul désordre
Tu vas te libérer Paris
Paris tremblant comme une étoile
Notre espoir survivant
Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue
Frères ayons du courage
Nous qui ne sommes pas casqués
Ni bottés ni gantés ni bien élevés
Un rayon s’allume en nos veines
Notre lumière nous revient
Les meilleurs d’entre nous sont morts pour nous
Et voici que leur sang retrouve notre coeur
Et c’est de nouveau le matin un matin de Paris
La pointe de la délivrance
L’espace du printemps naissant
La force idiote a le dessous
Ces esclaves nos ennemis
S’ils ont compris
S’ils sont capables de comprendre
Vont se lever.

 

Après le Salut aux drapeaux, l’assistance se rendit au village pour lever le verre de l’Amitié et là, le Comité ANACR du Bassin Minier remit à chaque maire présent une exemplaire du DVD « Paroles de Résistant »

 

Jean Michel Lendel

 

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