Usine Alliot (Montceau-les-Mines)
Une fête pleine de lenteur !
Les connaisseurs ont répondu présents au rendez-vous proposé par les bénévoles de l’association Camion ancien à l’occasion du week-end organisé dans l’usine Alliot « du bas » sur le thème de la lenteur et des brèves rencontres.
Pourquoi usine « du bas » ? Parce qu’en plus de la visite des camions anciens exposés dans la partie haute de l’usine inaugurée il y a quelques semaines, les anciens locaux situés le long du canal ont été investis pour l’occasion afin de mettre en relief les différentes propositions de farniente et de repas.
Et si le début d’après-midi, assez calme, à pu laisser penser aux bénévoles que les visiteurs ne seraient pas au rendez-vous, la suite les en a vite détrompé, puisque dès l’heure du café et de la sieste passée, de nombreux curieux sont venus déambuler entre les différents stands disséminés dans l’usine.
Les kakémonos inspirés de phrases lentes agrémentaient les carreaux des ateliers, perdus derrière les rosiers anciens, côtoyant la roulotte de la rêv’othèque et ses paniers suspendus où, j’avoue, on se sent comme dans un cocon, gentiment balancée par des promeneurs bienveillants !
D’étranges salles de séjour tout droit surgies des années 60, avec poste de TV en noir et blanc et canapés en skaï, ont pris place dans les appentis, alors qu’un apprenti sorcier proposait de se faire « saisir » par un bon vieux Polaroïd nécessitant quelques minutes de repos forcé avant de voir apparaître le résultat.
Au détour des hangars, trois danseuses défiaient le sol poussiéreux tandis que grands et petits découvraient un moyen de locomotion ma foi bien proche du sol, peu bruyant et confortable…
Fête de la musique oblige, l’ancienne hall s’est emplie des sons de vieux chants traditionnels américains du groupe Bonanza, loin de la country et tout à fait adaptés à la langueur ambiante. Encore un peu de soleil, de moiteur, et on se serait cru les pieds dans le bayou !
Les visiteurs ne s’y sont pas trompés, et nombreux sont ceux qui ont ralenti la cadence pour mettre la main à la pâte dans les divers ateliers semés sur le parcours. Création de pancarte, caricature, atelier de lito, impression de carnets, lecture de brèves et autres temps suspendus ont rythmé les deux journées d’animation, avec même un coin sieste particulièrement « couru » !
L’éloge de la lenteur a semé quelques petites graines, et la soirée s’est doucement prolongée dans « l’usine du haut » où, même bien après l’arrêt des animations, personne ne semblait vouloir;