Fanny Prost, luthière à Saint-Romain-sous-Gourdon…
2ème prix du travail manuel du district du Rotary club...
Portrait « rapide » de quelqu’un que l’on peut affubler du titre d’artiste et ce sans flagornerie, ni exagération…
Fanny PROST
26 ans.
A 11 ans commence à jouer de la guitare.
En rencontrant M …. Elle découvre la lutherie.
Après un baccalauréat littéraire, elle commence une année en faculté, sans grand enthousiasme.
Sa maman, constatant qu’elle s’intéresse beaucoup à la fabrication des instruments de musique, l’incite à chercher une formation dans cette direction.
M….. , à Donzy le Perthuis lui conseille de s’inscrire au lycée professionnelle de Château-Chinon pour passer un CAP Art du Bois et Marqueterie. Ce qu’elle fait en 2007-2008.
Elle part ensuite au Lincoln Collège de NEWARK on TENT en Angleterre, collège de réputation internationale en lutherie et qui accueille des étudiants provenant de nombreux pays.
Elle y séjournera 4 ans, de septembre 2009 à juin 2013, une année en fabrication de guitare, et 3 années en fabrication de quatuor (violon…).
En juin 2013 elle en sortira avec le diplôme de luthière.
Après quelques courts stages en Angleterre et en Allemagne, elle sollicite la mairie de Saint Romain sous Gourdon, village où réside une partie de sa famille, pour qu’un local lui soit mis à disposition.
Après quelques travaux d’aménagement, elle peut s’y installer en décembre 2013.
Début 2014 elle commence son activité de luthière : réparation et fabrication de guitares et de quatuors.
Grace aux professeurs des conservatoires, grâce au magasin PIANOS MILLOT de Chalon sur Saône, grâce au bouche à oreille, elle trouve une clientèle.
Son activité se répartit :
50% en neuf, 50% en réparation
25% en guitare, 75% en quatuor.
Elle acquiert progressivement du matériel : cette activité nécessite une multitude d’outils spécialisés pour effectuer des travaux très minutieux.
Elle estime en avoir acquis pour 10 à 12.000€, et qu’il lui reste à en acheter pour 3 à 4.000€.
La difficulté : facturer son travail à son juste coût.
Difficile de facturer la réparation à plus de 100-150€ d’un violon que des parents ont acheté pour leur enfant quelques centaines d’euros.
Difficile de facturer à son juste prix un violon qu’elle aura fabriqué de A à Z, ce qui aura nécessité de sa part 5 à 600 heures de travail.
Ce n’est que lorsque sa réputation sera établie, et qu’elle sera reconnue par des professionnels, qui lui ferons confiance et lui confirons des restaurations ou la fabrication d’instruments neufs, qu’elle trouvera l’équilibre.