« Crac, krach, la bourse est patatraque »
H. Ruben nous a adressé un poème d'Anna Peste
Notre ami H. Ruben, nous a adressé un texte où il fait toujours autant preuve d’humour décalé mais non dénué d’un certain bon sens ; jugez-en par vous même :
De tous côtés, on n’entend plus que ça, un air nouveau qui nous vient de là-bas.
Oui mais un air vicié, fait de subprimes, de libéralisme sans foi, ni loi, dans le suivisme et l’absence de volonté, de responsabilité. On cause, on promet, on conférence, on évoque des milliards. A quoi bon ? Les pompiers publics ont éteint la dette privée mais il n’ont plus d’eau dans leur pompe et ceux qu’ils ont sauvés ne témoignent que de l’ingratitude.
Anna Peste s’en inspire, elle qui ne peut que jouer sur les mots. Heureusement car jouer à la bourse n’est pas à la portée de la sienne.
H. RUBEN
CRAC, KRACH, LA BOURSE EST PATRAQUE
Les bourses ont baissé, les financiers s’inquiètent
D’aucuns parlent de noires perspectives,
De nos sociétés maniacodépressives
D’autres que l’économie marche sur le tête
Il faut ici parler de la crise de la dette
Et des emprunts pourris, créances maladives
Au banquet des requins, on refuse les convives
Ceux qui, avec nos œufs, ont fait de l’omelette.
Perte du triple A et baisse du Nasdaq,
Le CAC 40 s’y met, on court vers le krach,
Mais qui note ces agences de notation ?
Pourquoi influencent-elles autant nos décisions ?
Dirigeants politiques au bord de la panique
Ou ces journalistes sur les télévisions
Qui s’auto- proclament experts économiques ?
Ni les uns, ni les autres n’ont une vraie influence
Mais tous s’essaient à faire en sorte qu’on le pense.
La consommation, moteur de l’économie
Mais un moteur maltraité risque l’embolie
Plus le délire s’accroit, plus les bourses reculent
Et pendant ce temps-là, il y en a qui spéculent
Sur la peur d’une baisse de la note souveraine
Pour, des acquis sociaux dont ils ont tant de haine,
Tordre le cou sur l’autel de l’économie.
Anna PESTE