Dernière répétition 2016 de Batucada à la Sablière (voir vidéo)
Soirée festive et très amicale
Christiane Mathos, présidente des Amis des Antilles, est là avec Mme Vast la Présidente de l’association Cacophonia
Ces deux présidentes ont noué un partenariat qui devrait les conduire au 8ème festival outre-mer en bourgogne. On connait la passion pour le tambour bèlè de Christiane Mathos, avec la Batucada elle approche de la réalisation de cette inclination et elle joue du Surdo.
Quid ?
On va y aller doucement en présentant la Batucada, puis les instruments.
La Batucada appelée ainsi en France et Bateria au Brésil est un genre de musique avec des percussions traditionnelles du Brésil. Elle est enseignée dans les écoles de Samba (prononcer Sambe). La Batucada est née à Rio de Janeiro.
Vous voyez le festival de rio, ses cohortes de belles danseuses infatigables ? Vous avez tout bon, c’est ça.
Mais attention il ne faut pas confondre la Sambe du sud qui a des influences et racines portugaises, Européennes et la Sambe du Nord qui plonge ses racines plus dans l’Afrique. Enfin c’est ce que j’ai compris.
Bon, grosso modo ça percute et on entend sans cesse des sifflets…
Les principaux instruments sont :
Le Surdo qui assure les basses, assied la structure rythmique en donnant le tempo. Il raconte l’histoire… on l’appelle « celui qui fait parler les arbres. »
le repinique trois fois plus petit que le Surdo au son clair. utilisé pour les démarrages et arrêts des morceaux, il donne la cadence.
La caixa sorte de caisse claire qui assure le continuum rythmique ;
Le tamborim sorte de tambourin sans cymbale qui assure la ponctuation des morceaux et donne vie et corps à l’ensemble
Le chocalho est un ensemble de petites cymbales. il vient renforcer l’accompagnement des caixas ;
L’agogô est une cloche à deux tons de la famille des Idiophones par percussion qui s’intercale entre la rythmique et la mélodie.
L’apito sifflet à un ou trois tons destiné au chef de batterie pour diriger les musiciens. Des fois même que s’en est crispant, non ? ah bon.
Reportez-vous à notre vidéo et vous comprendrez tout.
Depuis la rentrée de septembre un certain nombre de néophytes apprennent et jouent sous la férule bienveillante de Fréderic Vast.
Il applique les préceptes appris au Brésil, d’abord on joue à l’oreille, on apprend à maitriser l’instrument, à le « vivre » vraiment, puis ensuite lorsque l’on maitrise on passe au solfège pour comprendre comment c’est fabriqué. Une révolution pour tous ceux que le solfège scolaire a dégoute de la musique, voire même désespérés de leurs capacités.
Et honnêtement en un peu plus de 3 mois les résultats sont époustouflants !
Alors c’est qui ce Frédéric Vast. ?
Un musicien, compositeur, enseignant (Cours de batterie et percussions Brésiliennes, initiation à la musique assistée par ordinateur) formateur musical, directeur de l’école de musiques actuelles amplifiées à la Métronome Académie (Couches 71), ingénieur du son disposant de son propre studio d’enregistrement,. Il travaille aussi dans l’insertion, dans la lutte contre le décrochage scolaire, il intervient en prison dans les centres fermés, etc.
Du lourd donc.
Faut dire qu’il a un parcours exemplaire : Diplômé D.A.E (Diplôme d’Adjoint d’Enseignement) de l’école supérieure Agostini, il a enseigné de 2009 à 2011 à l’École de Musiques Tangentes de Malakoff, c’est pas mal non plus…
En même temps depuis 2009 il assure le poste de professeur de percussions brésiliennes à l’Association Cacophonia de Couches (71), depuis 2013 il est le dirigeant et directeur de l’école de musique Métronome Académie (71).
La Batucada ce n’est pas sur le net qu’il s’y est mis, non entre 2009 et 2011 il a fait des Stages de percussions brésiliennes à l’École de samba Batuke Imperial de Rio de Janeiro au, Brésil, du costaud, du solide.
Mais ce qu’il a ramené aussi c’est la culture qui accompagne la Batucada, l’état d’esprit, la philosophie. Et en humaniste il entend la faire partager, la faire ressentir pour améliorer l’apprentissage de la musique. Pour lui il y a « la » culture et les emprunts et partages qu’elle occasionne.
Bon, bref, ses élèves sont entre de bonnes mains. D’ailleurs ils sont tous très heureux de venir « percussionner » à tout va en rythme.
Un solide « mâchon », signe d’un roboratif partage, est préparé pour après le cours afin de finir l’année en beauté.
Chacun est venu tel un roi mage chargé de victuailles sucrée ou salées. Christiane Mathos a préparé un gros cruchon de planteur… on ne sait jamais on pourrait arriver à manquer.
Nous ne sommes pas dans le Sambadrome Marquês de Sapucaí ou la Praça da Apoteose de rio, mais on sent que l’ambiance va bientôt devenir brésilienne voire même tropicale.
Il y a une grande sympathie et empathie entre les garçons et les filles qui composent ce groupe.
Et il faut voir Christiane Mathos taper en cadence sur son Surdo pour se rendre compte que la musique est un langage universel vecteur de lien humain et social.
Gilles Desnoix