Lancement réussi de l’opération « Montceau, histoire connectée »
"Internet et patrimoine au service du lien social "
Il y a ceux qui «quittent un à un le pays
Pour s’en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés »
Et ceux qui restent et/ou qui reviennent « attendre sans s’en faire
Que l’heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l’on aime »
Entre les deux périodes, une vie… une vie qui, si l’on laisse faire le temps émollient, va disparaitre en la douce poussière des existences qui ne laissent pas de trace.
Une ville c’est l’histoire de sa population, de ses activités. L’histoire humaine c’est la sédimentation des parcours individuels, des destins collectifs, des chansons de geste locales. L’histoire d’une ville c’est essentiellement tout ça.
Bien sûr dans les familles, parfois, on recueille la saga familiale, on compile les souvenirs des parents, des aïeux, mais collectivement le lien intergénérationnel narratif, le roman de la communauté n’est pas rédigé, transmis.
Bien sûr il existe des actions de groupe pour saisir l’insaisissable, empêcher que le sable se vide dans le sablier des mémoires collectives, sociales, humaines, publiques.
Aujourd’hui, mardi 14 février 2017, au Syndicat des mineurs, lieu hautement symbolique pour cette action, se déroule un après-midi qui fera date : le lancement de l’opération « Montceau, histoire connectée : Internet et patrimoine au service du lien social »
Comme nous vous le disions dans notre article du mercredi 18 janvier dernier.
L’idée n’est pas faire du contact pour faire du contact, mais d’aller plus loin, plus profond, plus durable, plus humain.
Il s’agit de faire du lien entre les individus, leur histoire, l’histoire commune et d’utiliser les moyens actuels pour recréer du contact, du suivi, mais aussi de l’engouement, du partage, des échanges et des liens durables.
Il s’agit de mettre en place une mémoire vivante collective. De renouer avec une société vivante et humaniste, une société de partage, de solidarités, ouverte au sens du concept développé par le philosophe français Henri Bergson.
Nos lecteurs ont été tenus au courant du développement des prémisses, maintenant c’est parti bel et bien et dans une vraie adhésion publique.
En effet la salle est pleine de personnes impatientes d’en apprendre plus, de participer ici et maintenant et surtout de s’inscrire dans un processus où ils seront les acteurs premiers.
Un questionnaire de satisfaction leur est distribué pour qu’ils puissent ensuite évaluer cet après-midi, tant sur le plan de la réponse aux attentes, que sur celui de l’organisation, de la pédagogie, de l’animation ou celui du contenu du spectacle.
On peut mesurer à ça que ce projet n’est pas plaqué sur une réalité qui aurait été appréhendée comme un sujet porteur, mais qu’il part d’une réalité évidente et se nourrira au quotidien de son vécu.
Et face à cet auditoire fourni tous les acteurs ayant élaboré le projet, qui en assureront la pleine réussite et accompagneront les personnes y adhérant, tous les acteurs de terrain sont là.
Marie Noelle Laforest les cite dans son discours introductif à cet après-midi.
Pôle solidarités, CCAS, Pôle santé de Montceau, équipe de la mission gérontologique de la ville, service communication et autres services municipaux, résidence des tilleuls, Conseil des sages, CLIC gérontologique Arroux Bourbince, services d’aide à domicile du territoire communal, Commissariat Général à l’égalité des territoires, Malakoff-Médéric, APICIL, Humanis, CARMI, Carsat Bourgogne Franche Comté caisse régionale MSA, RSI de Bourgogne Franche Comté.
Si j’ai oublié du monde je présente mes excuses par avance.
De nombreux élus, Directeurs et responsables de services sont aussi présents.
Marie Noelle Laforest et Josiane Bérard, Patrick Dessalut rappellent les objectifs du projet lancé aujourd’hui.
accompagner les seniors en situation d’isolement (pallier à ce que Milan Kundera appelle “la douce absence des regards”)
maintenir la vie sociale des partenaires des établissements
favoriser le maintien des liens familiaux et amicaux
faire découvrir et développer l’utilisation d’Internet et des nouvelles technologies pour la préservation et la transmission de l’histoire locale.
A partir de fin février seront mis en place des ateliers numériques, reportages photos, récoltes de témoignages, des visites de convivialité 2 fois par semaine.
Mais avant de se lancer dans la présentation détaillée des actions, des fameuses tablettes (Mac, Android, Windows), le spectacle promis arrive.
Il s’agit d’un spectacle théâtral, « seniors, gardez le contact », spécialement créé pour l’occasion par une troupe Dijonnaise « Compagnie Comédiens Associés ».
Il s’agit d’une représentation interactive mettant les spectateurs en position de co-auteurs et d’acteurs. C’est léger, plein d’humour, chargé de sens et vraiment en phase avec les problématiques abordées.
En tout cas le public est très réceptif
Un pot de convivialité est offert ensuite par le réseau Santé Arroux Bourbince.
Un super après-midi pour un lancement réussi, longue vie à « Montceau, histoire connectée »
Gilles Desnoix