Sur le thème : « Les Mots aident à soigner les maux ». Lazarette Coelho Barbosa traite de l’annonce d’une maladie grave, incurable, d’un handicap, et des répercutions sur la personne, mais aussi sur son entourage.

 

 

C’est un des nœuds des relations familiales, intimes ou interpersonnelles dans notre société moderne.

 

 

L’approche n’est pas institutionnelle, pas clinique, mais empathique, humaine et psychologique.

 

 

Lazarette Coelho Barbosa reprend en substance l’exergue de Jacques Salomé dans son livre « Oser travailler heureux: entre prendre et donner » : « Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime! ».

 

 

Ce qui n’est pas verbalisé, tout ce qui reste non-dit, enkyste les sources et les expressions des malaises face à la maladie, la sienne propre, comme sa vision et son ressenti par les proches, les aidants.

 

 

Être capable de mettre des mots pour expliquer la maladie, le malaise qu’elle provoque, permettre de mettre en place des réponses proactives, c’est ce que Lazarette Coelho Barbosa explique, décortique, et fait partager à son public extrêmement attentif.

 

 

Elle prend l’image des vagues d’impacts qui atteignent l’entourage, les aidants. Ce sont aussi ces répliques sismiques qui atteignent tout le monde et multiplient les malaises et créent aussi des maux nouveaux à prendre en charge.

 

 

Virginie Adam, psychologue au centre nancéen Alexis Vautrin à cette image très juste, très fidèle, « Le cancer, c’est un peu comme jeter un caillou dans l’eau, Il y a le premier coup, puis les ondes de choc qui se propagent», dans un excellent article de Lucie Soullier dans l’Express du 04/02/2012 « L’entourage, l’autre malade du cancer ». «

 

 

Cette conférence, avec son intitulé assez lourd, rencontre un écho dans un public qui soit à vécu, soit vit, soit se projette dans cette situation.

Là nous sommes dans le concret, dans l’affectif aussi… toujours un mélange détonnant dont il faut bien connaître le mode d’emploi, et c’est ce que Lazarette Coelho Barbosa démontre sur la scène de l’auditorium.

 

 

Elle parle d’expérience, de son savoir acquis auprès des services d’oncologie, dans le cadre de l’accompagnement des malades… il n’y a rien de théorique, tout y est pratique et humain.

 

 

 

Gilles Desnoix