Ce soir de mai 2016 un gymnase Jean Bouveri tout entier s’est transformé en une salle de concert au public fasciné, heureux, envoûté, enthousiaste. 400 choristes, un orchestre fabuleux, une mise en scène digne de Patrice Chéreau, pour interpréter, « servir » une œuvre magistrale d’Etienne Perruchon.

Notre article de l’époque avait été lyrique tellement l’émotion avait été grande. Nous n’avions abordé que l’évènement, que souligné la novation et la singularité de l’histoire, de la partition.

 

https://montceau-news.com/culture/318246-400-choristes-une-centaine-de-musiciens-au-gymnase-jean-bouveri-montceau-les-mines.html

 

 

Mais derrière cette réussite éclatante, cette prestation de haut vol, dont Perruchon, très impressionné, a dit qu’il s’agissait d’une exécution magnifique, il convient maintenant de s’attacher à décrire l’exploit. Car s’en est un. Et ce n’est pas un effet de langage, c’est Mme l’Adjointe à la culture et à la jeunesse, Jocelyne Buchalik qui le dit dans son discours, ce samedi 18 mars midi, devant le parterre des professeurs, choristes, musiciens réunis salle Pierre Moreau aux ADJ.

 

 

2 ans… 2 ans avant cette magistrale soirée de mai 2016 l’idée est née et a prospéré, animée par Christine Fuet. Une idée folle, forcément sublime comme toutes les idées folles qui rêvent de fédérer, de rassembler pour partager.

 

Au chef d’orchestre Vincent Dumangin, musicien et philosophe, a été dévolu la lourde tâche de mener tout le monde à la baguette.

 

 

18 mois de travail acharné, d’homogénéisation des différentes composantes de ce spectacle énorme. 18 mois de difficultés diverses, techniques, administratives, etc. et 18 mois pour aboutir au sublime en deux représentations d’anthologie à Montceau et au Creusot.

 

 

« Ce fut une réussite totale, un exploit, un moment très fort pour moi, élue, dans mon mandat, je ne demande qu’à en vivre encore un aussi fort d’ici la fin de mon mandat » nous confie Jocelyne Buchalik encore enthousiaste 10 mois après.

 

 

Christine Fuet, Vincent Dumangin saluent le travail énorme de l’équipe de l’embarcadère et des services techniques qui ont réussi à transformer le gymnase Jean Bouveri en une salle de concert digne de ce nom et qui a transcendé par son acoustique et ses moyens techniques les musiciens, les choristes.

 

Et lors de la soirée au Creusot les choristes n’ont pas été « portés » par des moyens techniques aussi performants et « confortables » et ils ont du « pousser » un peu plus nous confie l’un des plus éminents d’entre eux.

 

Vincent Dumangin met aussi en exergue le travail, le soutien et la force de conviction de Pascale Martinez qui a cru dès le début à cette entreprise très osée, et qui l’a accompagnée, soutenue, tirée lors des moments de flottement inhérents à une si longue gestation.

 

 

Tout le monde loue le rôle primordial de la ville de Montceau qui a su porter politiquement cette énorme organisation.

 

 

Mais il faut reconnaître à César ce qui pourrait revenir à Franck, si Vincent et Christine, les professeurs du CRC, les musiciens, les choristes, s’oublient derrière l’œuvre, l’excellente technique, un public réceptif, etc., il n’en reste pas moins vrai que ce sont eux, et eux seuls les magnifiques interprètes, les médiateurs de l’âme, les peintres de nos images mentales de cet instant. Il convenait de leur rendre hommage.

 

 

Les agendas des uns et des autres débordant par toutes les pages, il a fallu 10 mois pour arriver à cet instant de partage et de convivialité. Tardif mais mérité hommage.

Le temps est rattrapé autour d’un magnifique buffet de l’amitié.

 

 

Gilles Desnoix

 

 

 

PS : malgré l’énormité de la tâche chacun du côté des acteurs et des spectateurs attend de renouveler cette expérience merveilleuse.