Jean Moulin prépare le 8ème festival Outre-mer en Bourgogne
La danse pour l’acquisition de valeurs fondamentales
Car les élèves qui se forment au cours de ces deux jours vont faire la première partie de la compagnie Difé Kako. Un quart d’heure pour venir démontrer l’excellence du travail fait avec Mariama Diedhiou avant une pièce de théâtre d’une heure et demie.
Pour la danseuse, chorégraphe, Mariama Diedhiou, ce travail va au-delà de la danse, du plaisir, de l’amusement.
Elle effectue depuis lundi 20 mars et pour deux jours un travail de fond sur des valeurs simples, de bon sens, ciment de notre société d’interaction. « Nous travaillons sur l’identité culturelle, sur l’acceptation de soi, l’acceptation des autres, l’élimination des stéréotypes, donc nous travaillons sur l’altérité »
Et honnêtement il y a du travail auprès de jeunes qui sont à la fois dans leur bulle et dans un rapport plus virtuel aux autres. Le rôle de ces séances de danses et d’expression corporelle est justement de recréer du lien mais aussi visiblement de la confrontation physique, de la réduction du périmètre d’auto sauvegarde.
Mariama Diedhiou explique, démontre, reprend, affirme et fait exécuter, elle est d’une patience d’ange, mais elle sait aussi commander avec force.
Les jeunes montrent une envie à la fois de bien faire et de s’impliquer avec fougue.
Les deux ont besoin d’être canalisés car ils présentent un certain antinomisme. Mais voilà bien le but de cet exercice, de cet apprentissage. L’histoire que raconte le Festival Outre-Mer en Bourgogne au travers de la Route des abolitions c’est quelque part le récit d’un combat antinomique entre désir de liberté et contraintes économiques ou sociales, entre affirmation de soi et négation de l’autre.
Sur les frêles, mais musclées, épaules de Mariama Diedhiou repose un gros challenge pédagogique dont les spectateurs verront l’aboutissement lors du festival de mai.
Gilles Desnoix
