Il est le grandissime favori du 8^e rallye des Gueules noires au volant de sa Skoda Fabia qu’il dispute pour la première fois. Mais sur les spéciales sélectives, parfois piégeuses de Saint-Vallier et du Plessis, le Varois n’aura pas droit à l’erreur, car derrière lui, certains ont les dents longues. Premier départ à Saint-Vallier à 11h38.

 

 

Nous y sommes. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, il ne pleut pas contrairement aux autres éditions du rallye régional des Gueules noires. Pour une fois, les concurrents vont emprunter des routes sèches et même, osait une personne croisée sur le parking de la piscine à Montceau-les-Mines, « ils pourront rouler le bras à la portière pour affiner le bronzage ».

 

 

 

Inquiétudes pour Eric Frizot

 

 

 

En termes purement sportifs cela veut dire que les chronos vont tomber tout au long des six spéciales de la journée, qu’à chaque passage le spectacle offert par les pilotes va enthousiasmer le public probablement très nombreux. Surtout que les deux spéciales au programme, Le Plessis et Saint-Vallier promettent de belles empoignades comme le pensait Boris Carminati au volant de sa Clio R3, lequel a particulièrement apprécié celle de Saint-Vallier. « Mais mieux vaut avoir une petite voiture » pour se faufiler sur le tracé étroit. Et de mentionner, tout comme son adversaire Anthony Puppo, « vous avez vu la bosse après le départ ! » Franchir d’un bond le pont de La limace sans y laisser de la gomme ou un amortisseur va demander un certain doigté. De témérité aussi.

 

 

Du doigté, Eric Frizot, le local de l’étape, n’en manque pas. Mais sera-t-il ce matin au départ depuis que sa R5 GT Turbo a connu une grosse faiblesse au palpitant vendredi matin. Le turbo, précisément manquait de souffle. Il semblait avoir trouvé une solution quitte à travailler toute la nuit…

 

 

 

Une meute derrière la Skoda

 

 

 

Palpitantes, les spéciales le seront. La première, Saint-Vallier se veut plus technique, piègeuse par endroits et moins rapide que celle du Plessis. « Il y a plus de temps à perdre qu’à gagner » révélait Anthony Puppo après la reconnaissance du côté de la Vernée. Sur sa Skoda Fabia, le pilote varois est considéré comme le favori du 8^e Gueules noires, lui qui compte déjà cinq victoires cette saison après huit rallyes. Il aurait aimé se frotter à Christophe Vaison, trois fois vainqueur de l’épreuve _ « Je veux me frotter aux meilleurs » disait-il en début de semaine, avant d’apprendre son absence.

 

 

Que celui qui se ressource à Tourrettes, village perché dans le pays Fayence se rassure, les Rémy Risaletto (Renault Mégane) et deuxième l’an passé ici même, Boris Carminati (Clio R3) dont le pilotage fait merveille, Olivier Delaporte (Mitsubishi Lancer Evo 8) qui annonçait clairement venir pour le scratch, sans oublier Pierre-Antoine Rampon (BMW 318), ne vont pas lui faire des courbettes et le laisser filer sans la moindre objection. La bagarre n’en sera que plus belle pour la victoire finale.

 

 

 

Jean Bernard