Il est venu, a couru et a vaincu. Pour sa première participation, Anthony Puppo sur sa Skoda Fabia R5 n’a laissé que des miettes à ses concurrents directs. Le pilote varois a remporté les six spéciales sans vraiment d’opposition. Les sondages le donnait largement favori, il n’a pas failli. Rémy Risaletto (Renault Mégane) et Pierre-Antoine Rampon (BMW 318) complètent le podium. Un seconde les sépare.

 

Il n’a pas sauté de joie à son arrivée au parc fermé à la piscine à Montceau-les-Mines à l’issue de la sixième et dernière spéciale de la journée. Anthony Puppo n’a pas trouvé ce qu’il était venu chercher aux Gueules noires, c’est-à-dire des adversaires à sa hauteur. Du début à la fin, il a géré tout en accélérant la cadence. Intouchable ce Puppo en ce samedi 22 avril 2017. « J’avais la meilleure voiture » reconnaissait-il humblement. Il succède donc à Christophe Vaison, vainqueur l’an passé qu’il aurait tant aimé défier sur ses terres. Peut-être au Brionnais ? « Pas sûr, je vais voir si je peux» répondait le triple vainqueur de l’épreuve dont le fiston, Mathias sur sa Clio R3 prenait une magnifique 8e place au général.

 

Deux jantes cassées pour le leader

 

La victoire d’Anthony Puppo est sans conteste mais il admettait qu’il n’avait pas eu un grand mérite à la décrocher. Il voulait voir, il a vu qu’il pouvait encore progresser notamment dans les prises de notes. « A deux reprises dans la spéciale du Plessis et au même endroit, j’ai cassé une jante. Je ne dois pas casser de jante ».

 

Puppo loin devant, ils furent quatre derrière à se bagarrer pour le podium, Carminati, Risaletto et Rampon. Pour le Creusotin Olivier Delaporte, l’aventure s’acheva au deuxième tour dans le Plessis. « Elle ne marchait (sa Mitsubishi Lancer Evo 8) et j’ai arraché la roue avant gauche ». Quant à Boris Carminati, encore troisième avant le dernier tour, il voyait fondre sur lui Pierre-Antoine Rampon (BMW 318). L’Héraultais finissait à la 4e place au scratch. « Les autres ont roulé plus vite ».

 

Rémy Risaletto (Renault Mégane) était très satisfait de sa deuxième place. « On ne pouvait pas faire mieux ! Ce fut une belle lutte pour le podium ».

 

Du côté d’Eric Frizot, la panne de turbo sur sa R5 GT survenue vendredi matin a été résolue dans la nuit grâce à un montcellien. « Un grand merci à Marcel » lançait le pilote local. « Nous terminons sur une bonne note, le turbo a tenu le coup mieux que le neuf qui nous a lâchés». Il a fini 14e au scratch.

 

Une belle épreuve, un beau vainqueur, cette 8e édition des Gueules noires avait tout pour plaire car même le soleil s’était invité à la fête. Du jamais vu ! Nathalie Frizot, la présidente de Méca sport insertion pouvait enfin décompresser.

 

Jean Bernard