Dressing Régie inter quartiers au Plessis (Montceau)
Donner une seconde vie à l’habillement et faire plaisir
A une époque où tout s’use avant d’être usé, où même les marques subissent des démarques, où pour ceux qui n’ont pas les moyens d’aller chez l’ophtalmologue on offre 2 paires de lunettes supplémentaires pour un Euro de plus, où tous les économistes sérieux et les sociologues soucieux prévoient une paupérisation grandissante de la population des pays dits riches, où la France d’En Bas, les retraités fréquentent de plus en plus les restos du cœur, les vestiaires et boutiques de la Croix rouge ou d’Emmaüs, il est encore des personnes qui ont la foi chevillée au corps et qui veulent donner une seconde vie à l’habillement tout en fournissant du rêve et du plaisir.
Depuis longtemps la Régie inter quartiers amasse des habits, des chaussures pour tous les âges, dons ou abandons.
Fut un temps l’idée a été d’occuper un segment de l’économie solidaire en créant une boutique, mais le créneau est, sur le bassin minier, déjà occupé par Emmaüs, la croix rouge et des dizaines de brocantes, vides-greniers des associations.
La Régie sous l’égide d’Isabelle Beaucaire et de Camille Rougemont, le service prévention spécialisée sous celle d’Anita Leclerc ont donc décidé de faire autrement.
Permettre aux gens qui en ont besoin, envie, ou qui veulent faire un geste, de profiter ce vendredi 7 juillet d’un dressing installé à l’atelier couture. Et honnêtement il y a de belles affaires à faire.
Récolter des fonds pour financer un projet élaboré par les jeunes du service prévention spécialisée de la sauvegarde 71. Ce projet c’est une thalasso pour quelques jeunes (environ 4) soins et visites historiques.
Installer Elodie, la nouvelle couturière qui tiendra des permanences dès la rentrée de septembre
Mais comme la régie ne fait jamais dans l’éphémère et que ses horizons sont toujours au minimum à moyen terme, le dressing va se continuer en juillet aux heures de présence d’Elodie (cf. la régie), Elodie va animer, l’atelier couture avec des formations, l’atelier retouches et aussi celui des accessoires en tous genres.
C’est une aide à moindre coût pour les familles, un endroit privilégié pour sacrifier au Do It Yourself si en vogue maintenant dans toutes les couches de la population. On rappellera que le tricot, la couture, la confection d’accessoires, la broderie sont les passetemps des Bobos et que des centaines de milliers de Français qui n’appartiennent pas à cette catégorie en ont fait leur violon d’Ingres depuis des lustres. En fait c’est très moderne, très tendance, « très de la balle », beaucoup plus que beaucoup ne pensent.
C’est un endroit pour tisser du lien social et le renforcer, un endroit où les utilités sont dans les rapports humains, un endroit où l’on ne raccommode et ne coud pas que les tissus…
La visite du dressing très bien mis en scène donne une idée du travail des bénévoles qui ont œuvré à sa réussite. Bravo les artistes.
Gilles Desnoix