Association Creusot Montceau-Territoire Ecologique
Présentation au Conseil Municipal de l'association
Présentation au Conseil Municipal de l’association Creusot Montceau-Territoire Ecologique par le président Maxime Fredon, Dominique Cornet vice président et une adhérente.
En conclusion de cette intervention nous souhaitons vous réaffirmer les objectifs poursuivis en matière de développement d’un approvisionnement local et bio des cantines par notre association Creusot Montceau-Territoire Ecologique dont comme son titre l’indique le champ d’intervention se porte sur l’ensemble du territoire de la CUCM et s’adresse donc à tous les acteurs de ce territoire et notamment à tous ses élus.
Ces objectifs sont les suivants :
Assurer aux enfants des écoles primaires une alimentation saine et protectrice de leur santé en particulier au profit des plus démunis. Cet objectif nous semble d’ailleurs en conformité avec le Plan National Alimentaire (PNA) visant notamment à prendre en compte l’importance de la qualité alimentaire pour ses effets en matière d’amélioration de la santé publique.
Participer à la lutte contre les gaspillages alimentaires
Offrir l’occasion à l’économie locale une opportunité de développement de son économie agricole en ouvrant le marché de la restauration collective aux producteurs, transformateurs locaux et contribuer ainsi à maintenir voir créer des emplois nouveaux. Notre étude des besoins de nos cantines montre l’importance de ces marchés.
Contribuer à la protection des ressources en eau à la pérennité des sols par la promotion d’une agriculture soucieuse d’éviter l’épuisement de la richesse des terres qu’entraine le modèle dominant actuel qui ne répond plus aux exigences d’un développement durable.
Inciter les communes qui ne disposent plus de cuisines autonomes de se réapproprier cet outil de travail et sa gestion ce qui ne signifie pas de récréer autant de cuisines qu’il existe de communes (en créant par exemple des cuisines centrales desservant une zone géographique rapprochée avec constitution de cuisines satellites.).
Cependant nous sommes bien conscients que ces objectifs ne pourront pas se réaliser du jour au lendemain puisque nous en avons-nous même fait le constat –en présentant l’état de lieux des besoins et de l’offre sur notre territoire- du déséquilibre très important existant entre l’offre locale et les besoins de la restaurations des cantines du primaire sur la CUCM.
La mise en œuvre de ces objectifs nous parait devoir nécessiter la conduite d’une politique volontariste inscrite sur plusieurs années, de la part des décideurs politiques de la CUCM
Cette politique nous parait devoir consister à réunir les conditions pour que L’OFFRE puisse progressivement se hisser au niveau des BESOINS et des exigences propres à la restauration collective : continuité du service, règles sanitaires… etc.…
Parmi les pistes qu’il conviendrait d’emprunter nous pensons en particulier :
A la mise en œuvre d’une politique foncière pour aider à l’installation de nouveaux producteurs dans des domaines de production presque inexistant aujourd’hui comme les cultures maraichères
A une révision des Cahiers des Charges, dans le respect des règles du Code des Marchés Publics, afin de permettre aux producteurs locaux de pouvoir soumissionner aux Appels d’Offre. Nous avons d’ailleurs l’intention de travailler et de faire des propositions sur le prochain Cahier des Charges qui sera élaboré à l’occasion du renouvellement des marchés en 2018.
Compte tenu de la complexité de cette mise en œuvre nous souhaitons que la CUCM se dote d’un Chargé de mission (comme cela fut fait par la CCGAM) afin de mener une étude pertinente sur ce mode d’approvisionnement et sur la réinstallation de cantines autonomes
Ce chargé de mission devrait inscrire son travail dans le cadre d’un éventuel Projet Alimentaire Territoriale(PAT). La création de ce nouvel outil (offert par la loi de 2014 sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt) constitue en effet, une opportunité offerte aux territoires locaux pour redynamiser leur économie agricole en leur donnant de nouvelles perspectives de développement. De plus les PAT proposent une méthodologie de travail fondée sur un diagnostic détaillé de l’existant et sur la participation de tous les acteurs concernés : consommateurs, agriculteurs, élus, associatifs, parents d’élèves
Intervention :
La restauration dans les cantines scolaires
Carole Bonin, élue écologiste
Propos rapporté par Madame Grazia, Carole Bonin ayant accouché d’un petit garçon
La restauration collective a toujours été une préoccupation importante pour nous écologistes. C’est pourquoi nous participons systématiquement aux réunions, rencontres, visites… organisées par les associations sur ce sujet, pour échanger avec les producteurs, les cuisiniers, les usagers et les élus des différentes communes.
C’est dans cette intention que j’ai participé, avec d’autres élus de la Communauté Urbaine, à la visite de la cuisine centrale d’Autun le 3 mars 2017 organisée par cmterreco qui va vous présenter ce soir son travail.
Il est intéressant de voir comment des villes s’organisent pour gérer la restauration collective, sans forcément copier ce qu’elles font, mais en l’adaptant en fonction des spécificités de chaque territoire.
(En France, de nombreuses communes se sont déjà emparées de ce sujet, telles que Lons le Saunier qui est un exemple en la matière. Depuis 1999, une cuisine centrale y prépare 5000 repas par jour, avec 24 % de produits bio dont 95 % de produits locaux (régionaux ou départements limitrophes). Le coût de revient du repas est d’environ 2,50 euros (il varie de 1,70 à 3 euro suivant les menus). Dans les perspectives d’avenir, ils souhaitent mettre en place une légumerie « sociale » avec du personnel en insertion.)
Il s’agit à chaque fois de choix politiques, budgétaires où la santé, l’emploi et l’environnement sont au cœur de la réflexion. Il faut à tout prix favoriser une alimentation saine et de qualité, la consommation de produits locaux et de saison, avoir une réflexion sur le gaspillage (ex : barquettes plastiques, déchets divers…), le transport des repas, pour évaluer l’impact environnemental, la création d’emplois locaux (producteurs) est aussi pour nous écologistes une priorité.
Si nous savons que la mise en place de ce nouveau modèle basé sur la transition écologique de notre territoire s’inscrira dans un itinéraire progressif, nous savons également que celui-ci doit être mis en œuvre immédiatement. En effet il y a urgence à agir.
La semaine dernière avait lieu à Dijon une journée organisée par l’association « un plus bio », qui soutient et lie les initiatives dans les communes entre elles, apporte des informations, et fait chaque année un tour de France dans les villes qui s’engagent au niveau de la restauration collective. Cette année, ils sont allés à Nantes, Paris et Dijon, plusieurs membres de Cmterreco y ont participé. Les associations et les communes peuvent adhérer à « Un plus bio ». Le problème essentiel est l’accès au foncier pour pouvoir installer des maraîchers en nombre suffisant. Pour exemple, la mairie de Dijon met 32 hectares à disposition des maraichers pour qu’ils puissent fournir les cantines. « Génération future » participait également à cette journée. Chacun a pu découvrir des initiatives ponctuelles, locales.
Le bilan social, économique et environnemental de ces initiatives plaide à chaque fois en faveur de la transition écologique.
En effet notre modèle actuel s’obstine à ignorer les coûts sanitaires (scandales alimentaires à répétition,) les coûts environnementaux (pollution aux nitrates, bilan carbone conséquence du réchauffement climatique) et la casse sociale qui vide nos campagnes.
Les solutions existent, nous demandons qu’elles soient mises en œuvre, ici et maintenant.
Pour conclure je citerai le titre du film de Marie – Monique ROBIN que je vous encourage vivement à voir :
« Qu’est-ce qu’on attend »