11 novembre 1918 à Montceau-les-Mines…
Commémoré comme il se doit !
Ce samedi à Montceau ont eu lieu, dans une ambiance particulière de recueillement, les cérémonies du 11 novembre qui commémoraient le 99ème anniversaire de l’Armistice de 1918.
Au monument du Bois du Verne
C’est à 10h que se sont réunis devant le Monument aux Morts du Bois du Verne, le Maire de Montceau les mines : Marie Claude Jarrot et celui de Saint Bérain sous Sanvignes, Noël Valette, accompagnés de nombreux membres de leurs Conseils Municipaux respectifs.
Les Gerbes ont été déposées pour le Monde Combattant, pour la Municipalité de Montceau, pour la Municipalité de St Bérain, pour la FNACA de St Bérain et pour le Comité des Fêtes de la commune.
Au monument aux Fusillés
La délégation d’élus montcelliens, les corps constitués et les Anciens Combattants présents au Bois du Verne se sont retrouvés au Monument aux Fusillés de Bel Air où ils ont été rejoint avec un détachement de sapeurs pompiers, une section de l’Harmonie des Amis Réunis, un groupe de la Croix Rouge Française et de nombreux autres représentants et membres du Conseil Municipal, d’Associations d’Anciens Combattants et d’associations de la ville et aussi de nombreux citoyens.
Etaient donc présents les représentants de la Police Municipale montcellienne, Thierry Beausse, commissaire de police, le capitaine Christophe Reniaud, commandant le centre de secours de Montceau, des représentants de l’armée. et bien sûr leurs portes_drapeaux, des membres d’associations patriotiques…
Gilbert Clément rendit hommage à la Mémoire des victimes des guerres et appela aux dépôts des gerbes par Marcel Lesbille, Vice-Président de l’UNPRG Gendarmerie et par Gérard Gronfier pour la Municipalité.
Vint ensuite, interprétés par « Les Amis Réunis », la Sonnerie aux Morts et la Marseillaise.
Gilbert Clément ordonna la formation du cortège pour se rendre au Monument aux Morts de la Ville.
Au monument aux morts de Montceau
Gérard Gronfier, Maire Adjoint chargé des Anciens Combattants a lu le Message de la Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées. Vous trouverez ce message ci-après.
« Quatre-vingt-dix-neuf années ont passé depuis cette fin de matinée où, ce 11 novembre 1918, à 11h, sur le front, les clairons ont surgi pour sonner le cessez-le-feu. Un conflit de quatre ans et demi s’achevait alors.
Si l’avant et l’arrière communient dans la fierté nationale, c’est aussi le temps du deuil qui commence face aux pertes considérables, tant civiles que militaires. La Grande Guerre a profondément bouleversé les nations européennes, les équilibres mondiaux sont durablement modifiés.
Cette année, nous célébrons plus particulièrement le centenaire de 1917. Après trois ans de conflit, c’est l’année de la « fatigue des peuples » mais aussi le tournant de la guerre. Sur le temps long, elle s’avère déterminante pour le XXème siècle. Ses conséquences se font encore sentir aujourd’hui.
D’avril à octobre, le Chemin des Dames a rendu son terrible verdict ; cet échec sanglant affecte le moral des combattants et celui de l’arrière. L’armée française n’est pas seule à se sacrifier. Au prix de lourdes pertes, les Canadiens mènent l’offensive à Vimy, les Britanniques à Passchendaele, les Italiens sont vaincus à Caporetto.
Les Etats-Unis rompent avec l’isolationnisme et s’engagent aux côtés de l’Entente. L’arrivée progressive des soldats américains change le rapport de force et va contribuer à forger la victoire.
La mondialisation du conflit s’est intensifiée.
Traversée par deux révolutions, la Russie connaît de profonds bouleversements et signe le 15 décembre un armistice avec l’Allemagne. Cette dernière va pouvoir, en 1918, concentrer toutes ses forces sur le front occidental.
Victimes indirectes de la guerre, des centaines de milliers d’enfants en portent les séquelles et se retrouvent orphelins. Ils grandiront seuls ou au sein de familles incomplètes marquées à jamais par la perte. C’est pour leur permettre de vivre dignement que l’Etat crée le 27 juillet 1917 le statut de
« pupille de la Nation ». Destiné à l’origine aux orphelins de guerre, il est étendu aujourd’hui aux orphelins d’un parent tué en opération militaire extérieure ou lors d’un attentat terroriste.
Le 16 novembre 1917, il y a presque cent ans, au milieu de la tempête, Georges Clemenceau était appelé à former le gouvernement. Président du conseil et ministre de la guerre, à 76 ans, il appelle à la « guerre intégrale » et remobilise la Nation et les armées avec l’obsession de mener la France à la victoire.
En ce jour du 11 novembre, depuis la loi de 2012, nous rendons hommage à l’ensemble des morts pour la France. A ceux tombés lors de la Grande Guerre, lors de la Seconde Guerre mondiale, lors des guerres de décolonisation, à ceux tombés hier et aujourd’hui, lors de nos opérations extérieures
partout dans le monde, la Nation reconnaissante rend hommage et perpétue l’indispensable mémoire. »
Après les dépôts de gerbes effectués ont retenti la sonnerie aux Morts et la Marseillaise.
Marie Claude Jarrot fit alors un discours qui appelle au souvenir, à la réflexion, à la vigilance et à l’espoir que cela n’arrive plus. Nous vous en livrons quelques extraits :
« Si le souvenir de cette guerre d’un autre siècle demeure aujourd’hui toujours aussi vivace, c’est sans doute parce qu’il n’épargnera aucune famille française, aucune famille montcellienne….(….)…Devant les risques et les alertes, soyons conscients de la fragilité de notre société qui n’est jamais complètement guérie de ses vieux démons… parce que la Paix ne dépend finalement que de nous, il faut l’enseigner aux jeunes, que la paix ne dépend finalement que de nous, peuple uni….(…)…Il nous appartient d’entretenir le souvenir de toutes ces victimes et de leurs familles dont les vies se sont brisées….(…) il nous appartient d’aller plus loin, d’associer le souvenir des victimes et la connaissance des causes, les circonstances et les conséquences de cette guerre…c’est un devoir pour la mémoire et donc pour l’avenir de nos enfants…. N’oublions pas que ce conflit a fait 10 millions de morts dans le monde que 1 homme sur 5 n’a pas vu la signature de l’armistice…. que c’est toute une génération qui a été sacrifiée... »
Pour conclure les représentants des corps Constitués et les élus firent le salut aux Drapeaux et M. Gérard Gronfier invita l’assistance à lever le verre de l’amitié aux ADJ.
Annabelle Berthier