Grève des surveillants pénitentiaires (Montceau)
Michel Bonhomme, ancien intervenant dans les maisons d’arrêt témoigne
Ayant passé huit ans comme intervenant dans les prisons d’Epinal, Lille et Grasse, le Montcellien Michel Bonhomme a souhaité réagir, face au mouvement de grève des surveillants pénitentiaires.
Ces derniers demandent plus de postes et plus de sécurité dans les prisons. « Je ne conteste pas cela, loin de là… dit M. Bonhomme.
Enseignant formateur dans les métiers du second œuvre du bâtiment (électricité, tapisserie etc), il aidait les personnes prêtes à être libérées, à choisir le métier qu’ils aimeraient exercer à la sortie.
Les stages duraient 4 mois, ils se déroulaient dans la salle de cours de la maison d’arrêt, pour les mathématiques, la technologie, le dessin…Et la partie pratique se déroulait en atelier.
Et durant toutes les années où il a pratiqué, Michel Bonhomme s’est battu pour sécuriser les divers intervenants de la prison.
« Avant d’arriver en salle de cours, à Saint-Vallier de Thiey, à Grasse, il fallait que je franchisse 13 portes ». Ajoutant aussi qu’il utilisait cutters, machines, et autres outils qui auraient pu être des armes potentielles, dont les personnes incarcérées auraient pu se servir contre lui.
« Et pourtant, nous les intervenants n’avons jamais eu de prime de sécurité » rapporte M. Bonhomme.
« Alors, les primes de sécurité aux gardiens, oui ! c’est normal, mais il faut aussi sécuriser les intervenants et leur allouer une prime à eux-aussi ! conclut le Montcellien.
ND