Chauffage urbain (Montceau)
Le comité des usagers mis en place, comme promis…
Souvenez-vous… Le 16 février dernier, une réunion avait été organisée par Colette Bury, présidente de la CNL (Confédération Nationale du Logement) à l’Embarcadère concernant la forte augmentation des factures de chauffage, notamment pour les locataires des Alouettes et de Gambetta.
Lors de ces échanges houleux, les principaux responsables de Moncia, de l’OPAC, du CAUE 71, n’avaient pas réussi à convaincre les locataires concernés, avec leurs explications alambiquées…
Ce jour-là, le maire Marie-Claude Jarrot, s’était engagée auprès des usagers et de la représentante de la CNL de convoquer les réunions de la commission consultative des services publics locaux (CCSPL) qui sont obligatoires et qui n’avaient plus lieu depuis 2013, et de mettre sur pied un comité des usagers…
Chose promise, chose due… Mme Jarrot, malgré sa non-responsabilité dans ces augmentations incompréhensibles, a convoqué une réunion CCSPL, le 20 mars à 19h, salle du Conseil de la mairie.
Concernant le Comité des usagers, il a donc été mis en place ce mardi, aux ateliers du Jour.
En présence de Marc Branchu (Naldeo), Dominique Lamard, directeur régional NJ du réseau Moncia, André Strutynski (responsable du site Moncia), Emmanuel Paire (Opac Mâcon), Denis Couturier (responsable Opac Montceau), Colette Bury (CNL 71), et des élus, Mme Bouteloup, M.M Gronfier, Souvigny, Duparay, Furno.
En préambule, Mme Jarrot a rappelé que la délégation des services publics avait fonctionné de 1992 à 2013. « Désormais, nous allons les tenir tous les ans, car c’est une obligation… » promet-t-elle.
M. Branchu, devant un parterre dubitatif de locataires a expliqué, dans des termes très techniques, pas toujours compris des usagers, ce que les frais de chauffage incluaient : facture de Moncia, entretien des installations secondaires appartement à l’OPAC, l’électricité au secondaire et location et entretien des compteurs sur les bâtiments dotés de compteurs individuels.
S’ensuit une explication sur le contrat de délégation de service public signé en juin 2013 entre la ville et Moncia. Et ses deux avenants…
Au fil de ces explications, très techniques, on l’a dit, les locataires grognent et décrochent : ils étaient venus chercher des solutions pour réduire la facture de chauffage et au final, on leur ressort le même discours indigeste auquel personne ne comprend rien.
Un écran de fumée qui n’a pas convaincu les principaux concernés et qui n’ont pas tardé, pour certains, à quitter la salle d’un air blasé. Est-ce si difficile de parler simplement, et surtout, de trouver comment sortir de cette situation qui met les locataires dans l’obligation de trouver un autre logement, ne pouvant plus faire face à ces factures de chauffage.
Ce qui n’a pas empêché M. Branchu de continuer sur sa lancée, avec tableaux, chiffres et graphiques à l’appui.
Ainsi, le tableau final fait apparaitre une baisse de facture à La Sablière, Bel-Air,, Semard et Chaubuisson. Mais aussi une hausse aux Alouettes et à Gambetta. « C’est une question de répartition » conclut M. Branchu.
Mais ce que les gens veulent, c’est un lissage de cette répartition « Pourquoi certains paient moins et d’autres plus ? » s’interrogent-ils.
Une locataire précise : « J’ai vu ma facture de chauffage augmenté de deux fois et demie, avec 456 € de frais fixes et 859 € de frais communs ! ».
Mme Jarrot prend le taureau par les cornes et annonce qu’il faut absolument régler ce problème, qui date de 1993. Pour sa part, Mme Bury constate « Nous avons été dupés, car on nous avait dit qu’avec la baisse de l’énergie, il n’y aurait pas d’augmentation… ».
Mme Jarrot constate que cette situation est « extrêmement grave et qu’elle découvre véritablement cette situation… ». Ajoutant : « Moncia et l’Opac peuvent-ils entamer des pourparlers pour trouver une solution ? ». Apparemment, cela va être compliqué…
Les locataires eux, ont compris : « Ce sont toujours les petits qui paient, ce n’est pas aux utilisateurs-locataires de payer les investissements du chauffage urbain ! ».
En fait, disent les intervenants, il faudrait que d’autres établissements (lycée Haigneré par exemple) soient raccordés, afin de répartir l’investissement. Le plus on est de raccordés, moins la facture est élevée…
Mais on ne peut pas obliger les promoteurs à se raccorder au réseau car pour ce faire, il faudrait que celui-ci soit classé. « Il faut trouver de nouveaux abonnés. Je souhaite d’ailleurs que les écoles du Bois du Verne soient raccordées au chauffage urbain, mais ce n’est pas facile » dira Mme Jarrot.
Au final, l’OPAC promet de se mettre autour d’une table et de discuter, afin de trouver une solution. A ce jour, il n’en a pas mais sait-on jamais…
Le maire de la ville, à l’issue de ces échanges, demande aux locataires s’ils sont d’accord pour se rencontrer à nouveau en avril. On ne les sent pas très motivés.
De cette réunion, encore une fois, n’est pas sortie la solution. Mais Mme Jarrot a promis de s’y employer. Les locataires eux, devront encore ouvrir largement leur porte-monnaie pour régler les factures de chauffage. Et c’est tout ce qu’ils ont compris ce soir.
ND