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vendredi 30 mars 2018 à 07:11

CODEF (Collectif des Usagers des hôpitaux)

1922 - 2018



 

Communiqué :

 

Pour bien comprendre comment la population a été dupée par la Direction de l’hôpital Jean Bouveri, la Présidente du Conseil de surveillance, le Député de la 5ème circonscription, la Direction Générale à l’hôpital de Chalon, avec comme maître d’œuvre l’ARS de Bourgogne Franche Comté et la bénédiction du Ministère de la santé, il ne faut pas remonter très loin.

 

 

Depuis mai 2017 et l’annonce des trois scenarii par l’ARS, la stratégie de celle-ci a été de gagner du temps, de faire croire que nous allions conserver la chirurgie ambulatoire avec le troisième scenario qui avait, disait la rumeur, les faveurs de l’ARS. Tout cela pour faire en sorte que le personnel ne se rende pas compte de ce qui l’attendait. Cette mayonnaise a permis de créer de la division entre ceux qui ont tout misé sur l’ambulatoire et ceux qui voulaient maintenir toute la chirurgie. Avec le résultat que l’on connait, hélas !

 

 

Cette stratégie a été récurrente pour donner l’illusion que demain nous aurons un hôpital encore plus performant sans la chirurgie. Lors du reportage de FR3 Mesdames Ungerer et Jarrot « en ont remis une couche » pour faire croire que les spécialités qui existent depuis des décennies allaient devenir « des axes forts » à mettre à l’actif du développement post chirurgie. Il y a plusieurs façons de se moquer de la population.

 

 

Et puis coup de tonnerre : Madame Ungerer confirme la fermeture de la chirurgie conventionnelle et ambulatoire pour le 26 avril prochain. L’effet domino se met en route !

 

Pourquoi l’ARS devait-elle tenir jusqu’à aujourd’hui sans trop de vagues ? Tout simplement parce que l’autorisation quinquennale d’exercer la chirurgie arrivait à son terme et qu’il fallait mettre en œuvre les conditions de sa non reconduction. Il fallait donc que la désorganisation des services de chirurgie soit ficelée pour fin avril, début mai 2018. Il ne restait plus qu’à l’ARS de prendre acte de celle-ci pour ne pas reconduire la dite autorisation. OUF, C’EST GAGNE ! Elle pourra se présenter devant la commission spécialisée de la conférence régionale de la santé, sereine, la victoire piquée au bout de la seringue.

 

 

C’est en 1870 que la société des Mines de Blanzy a créé un hôpital de 26 lits à Montceau, tout près de la 9 e écluse du canal du Centre. Pas très loin à Galuzot, le 28 Août 1913 la création d’un hospice public fut décidée. Suivront ensuite la création de la maternité en 1949 et en 1956 le service de pneumo-phtisiologie.

 

En 1918, compte tenu de l’augmentation du personnel, transformation de l’hôpital des mines existant en même temps que se construit un bâtiment annexe. Cette nouvelle installation, dotée de 82 lits, a été mise en service le 1er janvier 1922.

 

À partir de cette date, l’établissement est devenu une véritable référence, possédant deux salles d’opération avec leur salle de préparation et de stérilisation, communiquant directement avec la salle de radiographie. De chaque côté de ces salles, deux services distincts séparant les hommes et les femmes sont constitués en dortoirs de 10 lits, plus quelques chambres particulières.

 

Nous pouvons considérer que c’est depuis 1922 que l’on peut opérer à Montceau les Mines dans « de bonnes conditions » pour l’époque.

 

 

1998, Charbonnages de France tourne la page, intégration de l’hôpital des mines au sein du SIH (Syndicat Inter Hospitalier) de Galuzot réunissant l’ex hôpital des mines (privé à but non lucratif ayant délégation de service public) et l’hôpital Jean Bouveri hôpital public. L’hôpital des mines apporte avec lui son savoir faire dans le domaine de la chirurgie. De 1922 à 1998 environ 300 000 opérations réalisées selon les chiffres repris par les historiens.

 

2018, fermeture de la chirurgie conventionnelle et ambulatoire à l’hôpital de Galuzot.

 

1922 – 2018 : 96 années balayées, anéanties par une poignée de technocrates plus soucieux de leur déroulement de carrière que de réfléchir à la préservation de l’intérêt général. Les bâtisseurs qui ne sont plus là, et tout particulièrement Jean Bouveri, doivent se retourner dans leurs tombes. Nous devons faire l’effort de comprendre ce que nous vivons aujourd’hui, et dans le même temps, se souvenir d’où l’on vient.

 

 

 

 

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3 commentaires sur “CODEF (Collectif des Usagers des hôpitaux)”

  1. KADER BENTATA dit :

    Magnifique analyse, ici au niveau local, de « la mécanique de la destruction du Service Public »…

  2. Josall71 dit :

    Nostalgie, nostalgie quand tu nous tiens tu stérilise la recherche de solutions et d’actions!
    Il aurait mieux valu décortiquer l’interview de Mme Ungerer qui, ne l’oublions pas, est aussi directrice de l’hôpital de Montceau et même si le journaliste n’a pas intégré cette « dimension ».
    Que dit-elle : « Sur le nôtre, il faut avoir une organisation graduée, faire en proximité toute ce qui peut être réalisable en proximité, en articulation avec la médecine de de ville. Il n’est pas possible qu’une personne âgée fasse 50 km pour trouver une réponse à ses besoins de santé. Je mise sur la grande proximité et il y a des hôpitaux locaux qui vont faire de l’hyper proximité (séjour à Montceau, rééducation à la Guiche, par exemple). Nous devrons, enfin, nous atteler, en interne, sur la gestion des lits.
    1 Qu’il faut de la proximité mais sans préciser qu’elle entérine la fin de la chirurgie à Montceau.
    2 Qu’il n’est pas pensable de faire faire 50 km…mais 46 km ce n’est pas un problème? Il faut savoir que pour certaines localités (Sanvignes surtout) les 50 km sont dépassés! Et que dire de Toulon sur Arroux!
    3 Et devinez sur qui va reposer « la gestion » des lits ou plutôt la rationalisation pour faire des économies!
    Plus loin elle évoque un surplus d’infirmières, étrange façon de signifier la bienvenue à celles en « surnombre » à Montceau. Surtout que tous les contrats « non-statutaires » seraient remis en cause!
    Mais malgré le déficit sur Chalon il y a des projets…dont « l’augmentation de la capacité du bloc opératoire afin d’accueillir les patients de Montceau ». Cela en empruntant ce qui semble impossible ailleurs? Si vous arrivez encore en état à Chalon vous aurez donc une petite place chers Montceliens.
    Je ne reprends pas tout mais Mme Ungerer termine en disant « Sur des sujets, il faut accepter des réorganisations et des évolutions. Tout est possible, en prenant en compte l’intérêt de la population »…ce qui vu ce qui se passe actuellement est assez inquiétant et contredit la prise en compte des intérêts de certaines populations.
    En rester au passé glorieux…comme dit à une époque dans certaines usines pas si éloignées « pourtant on travaillait bien, c’était de la belle ouvrage! »

  3. July dit :

    Je me répète : tous les maires ( avec leur conseils municipaux) concernés ont jusqu’au 5 mai pour donner un avis négatif à ce plan PRS de l’ARS . Celle-ci ne pourra pas aller contre cet avis négatif consultatif des maires . MAIS POURQUOI NE LE FONT ILS PAS ? ….il n’y a pas que le Maire de montceau qui ne fait pas ce qui doit être fait mais à ce jour TOUS LES MAIRES sur le territoire de l’hôpital de montceau . Autun a émis un avis négatif à ce PRS . Le Maire de Chalon en tant que Président du conseil de surveillance a esté au TA pour une non réponse de la ministre. Qu’attends on ici ? Manifester est important mais il faut aussi faire son travail surtout quand la loi le propose : les Collectivités territoriales ont 3 mois pour émettre un avis consultatif sur le PRS .
    Quant au délai du 26 avril pour démarrer montceau nouvelle norme …délai du 5 mai non respecté = Tribunal Administratif. Quel Maire va le faire ?

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