S.E.L en Scène (Montceau)
Quatre diamants bruts présentés par Thierry Barbelivien et Patrice Jean
Les invitations étaient privatives et les privilégiés présents ce dimanche aux Ateliers du Jour se sont régalés.
Lors de cet après-midi, Thierry Barbelivien et Patrice Jean ont présenté, lors d’un concert exceptionnel, quatre jeunes Saône-et-Loiriens (S.E.L), dotés d’un don remarquable pour la chanson.
Et comme le disent les deux organisateurs « Animés par une passion pour la chanson française, à laquelle nos métiers sont étroitement liés, et étant très attachés à la Saône-et-Loire, nous sommes toujours surpris de voir qu’il s’y organisait beaucoup de spectacles musicaux, mais très rarement de chanson française ».
Ajoutant : « Nous avons donc choisi quatre artistes de ce département, qui y sont nés et qui y vivent (semi-professionnels pour certains et débutants pour d’autres). Ils ont relevé le défi avec passion, afin de vous prouver que le talent peut se cacher près de chez vous ».
Et effectivement, le talent était bel et bien là !
Et comme le dit Thierry Barbelivien : « Nous voulons montrer qu’il est possible de créer et de faire tourner un spectacle ici, en Saône-et-Loire, et de l’exporter ensuite dans d’autres régions… ».
En tout premier lieu, c’est Tahat qui a affronté le public des Ateliers du Jour. Le jeune homme, bercé par la musique de Placebo, Muse, Stone Roses, Smith et les textes de Da Silva, Daran, Miossec ou encore Tété, a vécu ses premiers émois musicaux au sein du groupe « The Dod » à Mâcon.
Auteur-compositeur-interprète, c’est guitare à la main qu’il décide de voler de ses propres ailes, afin de pouvoir interpréter ses chansons lors de divers concerts. Tahat vient de sortir son deuxième EP « On récolte quand on s’aime » titre qu’il a interprété ce dimanche, en terminant par « C’est quand le bonheur » de Cali.
Et le bonheur, il était là, dans les chansons de Tahat…
Place ensuite à la très jeune Victoria Guilloux, 13 ans, native de Saint-Vallier. « L’homme à la moto » de Piaf, « Poupée de cire » de France Gall, « Mistral Gagnant » de Renaud et « S’il suffisait d’aimer » ainsi que « Encore un soir » de Céline Dion.
Les origines espagnoles de la maman de Victoria, lui ont toujours donné l’envie de chanter. Et ce soir, elle a restitué avec une justesse rare tous les conseils avisés que les professionnels de la chanson lui ont dispensés.
Victoria, une jeune chanteuse qui ira loin…
Cette dernière a fait place à Jérémie Ghamo, qui lui aussi chante depuis son plus jeune âge. Bercé par les chants calabrais de son grand-père et encouragé par un oncle chateur professionnel, il a apporté tout le romantisme des chansons italiennes, en faisant la part belle à l’amour.
Inspiré autant par Ray Charles et Luciano Pavarotti, que par Eros Ramazzotti, Jérémie voit plus que jamais sa vie sur scène, où il peut laisser libre cours à son tempérament méditerranéen.
Et le temps de son récital, le public a vibré au son de ses chansons, lui qui a tant vanté ses racines calabraises. Un vrai bon moment…
Quant à Juliette Tomasz, elle est âgée de 21 ans et vient de Digoin. Elle a commencé la musique à 5 ans, en autodidacte. Elle chantait sur ce qu’elle jouait, à l’oreille, d’instinct. Après avoir assuré la première partie de Didier Barbelivien et rempli seule le théâtre de Paray-le-Monial, elle surprend encore aujourd’hui par la qualité de ses compositions.
Sur la scène de l’auditorium des Ateliers du Jour, Juliette chante « Laurine » la grande sœur qui aurait dû naître un an avant elle et qui n’a pas eu cette chance. Un texte très émouvant qui a fait monter les larmes aux yeux des plus sensibles.
Au final, ces quatre jeunes artistes ont littéralement enchanté le public.
Et il serait vraiment dommage de ne pas faire connaitre ces pépites. Aussi, est prévu un concert le 17 novembre à Digoin, à la salle municipale.