Elle se bat pour la financer mais… (Montceau)
Les travaux de l’école en Inde stoppés, faute de moyens !
La deuxième semaine du voyage en Inde de Marie-Laure Rancier, présidente de l’association Amrita, a été perturbée par la pluie. Du jamais vu au Ladhak… « Ce phénomène est à la fois bon pour le pays si sec, mais bouleverse le programme de la semaine » livre Marie-Laure à son retour.
En effet, son ami Lama Tashi Dorjai est à Lamayuru, et ne peut venir la chercher, car des éboulements de pierres bloquent la route. Que d’inquiétudes… Elle se trouve à Leh et de ce fait, ne peut offrir les dons à l’école et aux familles. Pas de téléphone, pas d’Internet. Une seule chose à faire : patienter.
Trois jours plus tard, une petite accalmie lui redonne de l’espoir. Elle décide donc de prendre le bus jusqu’à Khalse. « Bus, enfin si on l’appeler comme ça ! » sourit la jeune femme.
Après trois heures et demie de secousses, la voilà arrivée à Khalse et miracle ! la route de Lamayuru est un peu dégagée. Donc, elle va pouvoir y accéder. « Quelle joie » dit-elle.
A peine arrivée, Marie-Laure visite l’école et découvre la belle bâtisse. Mais les moines lui disent que c’est trop long et trop coûteux et que les travaux sont arrêtés par manque d’argent ! « Ma visite leur donne beaucoup d’espoir, et de suite le chef de chantier annonce qu’il va commander les vitres pour toutes les fenêtres… » se réjouit-elle.
Après un festin, elle visite le dortoir actuel des enfants. « Impossible de retenir mes larmes devant un tel spectacle. Bien sûr, le mobilier est désuet, mais en plus l’eau s’est infiltrée dans les murs et les débris de plafond sont tombés sur les lits. Une odeur de moisissure envahit la pièce. Ce spectacle me donne encore plus la conviction qu’il faut agir vite… » dit-elle le cœur lourd.
Après trois jours à Lamayuru, est venue l’heure du départ. « Mon cœur se serre, mon souffle devient court, mes yeux sont pleins de larmes. Où trouver la force de quitter ce pays, mes amis ? Dans l’amour pour mes enfants. La joie de les retrouver me calme… » se souvient la Gourdonnaise.
Lama Thashi Dorjai ressent son émotion et ensemble ils prennent la route pour Leh. Grande surprise au moment de partir, Yogi Nungpa Rinpoche part de Lamayuru pour Wangla. « Je vois tout de suite dans les yeux de mon ami, qu’il est important d’assister aux bénédictions de ce maître ».
A nouveau, changement de programme, puisqu’ils repartent pour Wangla puis Phyang Gompa où Marie-Laure a la grande chance d’être reçue et bénie par ce grand Yogi. Il se fait tard, il devient impératif de rentrer à Leh, la musique à fond, rodéo sur la route de l’Himalaya… Et le voyage se termine, ponctué par de nombreux fous-rires. En attendant de se remettre à trouver des fonds pour cette école d’Inde.