Si Rémi de Gaulle a écrit un livre qu’il dédicaçait l’après-midi du jeudi 6 novembre au centre culturel Leclerc, c’est que cette question a été pour lui un problème dans sa vie , quasiment depuis toujours.

 

C’est difficile de s’appeler de Gaulle, d’être le petit neveu du » grand Charles », comme d’aucuns l’appelaient à l’époque, c’est-à-dire jusqu’aux années 70 du siècle précédent, date vers laquelle il quitta le pouvoir, à une époque où les gilets n’étaient pas jaunes mais quasi ..

 

 

 

 

Pourquoi Rémi de GAULLE  se trouvait-il à Montceau jeudi ?

 

 

C’est à l’initiative de M.Jacques Morlet, avocat et ancien bâtonnier de l’ordre à Chalon-sur-Saône et son amie Christiane Gressard que l’invitation fut lancée. Bien évidemment, Mme Jarrot, Madame le Maire de Montceau-les-Mines dont le père a bien connu Charles de Gaulle, se réjouit de cette initiative et de l’idée on passa à sa réalisation.

 

 

A Montceau, la famille de Gaulle n’est pas une étrangère. Le père de Rémi fut déjà de passage à Montceau il y a 2 ans . Tous deux foulent les traces du grand-père de Rémi de Gaulle, Jacques de Gaulle, qui fut ingénieur aux Mines dans les années 20, à Montceau. Or, Jacques était un des frères de Charles. De plus, Jean,  le frère de Bernard de Gaulle père de Rémi,  aujourd’hui auteur de « De Gaulle comme de Gaulle », l’oncle de Rémi donc, Jean,  fut baptisé dans l’église de Montceau et c’était Charles de Gaulle lui-même, alors qu’il n’était pas encore bien sûr le Général, qui fut son parrain . Rémi est donc accueilli ici  dans les pas de ses ancêtres .

 

 

« de Gaulle comme de Gaulle? »

 

 

Le livre aujourd’hui dédicacé , Rémi de Gaulle raconte  bien des anecdotes . Par exemple que son père avait 3 frères tous nés à Montceau  car, comme disait sa grand-mère  » qu’est-ce qu’on aurait pu faire à Montceau à part des enfants? ».  On y trouve aussi des éclairages quant aux formules parfois rapidement énoncées et qui ne disent plus grand-chose des vérités qui se voulaient tenir dans ce qui était dit  par Charles de Gaulle. Par exemple , qu’est-ce donc qu' »une certaine idée de la France » ? Comment le comprend-on aujourd’hui ? Car, comme Rémi de Gaulle l’affirme dans les pages de son livre, De Gaulle ou de Gaulle, qu’importe la lettre, la noblesse n’est pas une particule majuscule, c’est avant tout une vertu.

 

 

Un écrivain modeste et plein d’humour.

 

 

Rémi de Gaulle ne s’affuble pas des qualités qu’il n’a pas, ce qui le rend sympathique . Il est enjoué, aime les jeux de mots , évite de porter encore aujourd’hui la gravité que certains font peser sur son nom. S’il a écrit ce tome 1 ( qui dit-il , ne sera pas suivi d’un tome 2 ), c’est parce qu’il a eu du temps pour l’écriture quand il prit sa retraite . qu’il a eu l’aval de son père, et la chance d’être mis en contact avec un éditeur qui a été intéressé par les 20 premières pages rédigées.  L’écriture du livre est classique, mais le ton est léger, se veut plein d’humour et sans prétentions autres que celles du partage de ce qui fut une vie quand on s’appelle d’un nom si prestigieux, qui ne permet pas de « faire n’importe quoi ». Mais qui fait n’importe quoi avec le nom de sa famille ? Et s’il adopte cette tonalité, certes c’est sa nature propre, mais aussi parce que Charles de Gaulle, en famille, était lui-même bien souvent amusant.

 

 

Rémi de Gaulle a eu plaisir à écrire son livre, espère faire plaisir à ceux qui vont le lire, tout en retraçant les valeurs qui furent celles avec lesquelles les enfants de la famille furent élevés.

 

 

 

Les honneurs  des gaullistes lors de la réception à la mairie de Montceau.

 

 

Après la séance de dédicaces, ce fut à la mairie l’occasion de rappeler les valeurs sur lesquelles se fondent le gaullisme, qui est avant tout , M. de gaulle l’a rappelé, une philosophie.

 

 

Idée partagée par Mme Jarrot, elle-même fille d’un père résistant décoré  » compagnon de la Résistance »  par Charles de Gaulle. Des fidélités, là aussi, familiales . Et de petites anecdotes là aussi racontées pour insister sur cette appartenance.

 

 

Idée partagée par M.Guillermin, président de l’amicale des gaullistes de Saône et Loire  lui aussi convaincu de la valeur inestimable de ce patrimoine transmis que sont  les valeurs véhiculées par le gaullisme, en ce qui le concerne par son oncle Henri Guillermin qui fut responsable de la Résistance en zone dite « libre » puis plus tard dans le Sud-Ouest de la France occupée pendant la seconde guerre mondiale.

 

 

Maitre Jacques Morlet rappela que le nom des de Gaulle est un des « plus beaux dans la maison commune de Montceau », rappelant au passage que la pensée du général de Gaulle a mis « en marche » la France depuis le 18 juin 1940, bien avant l’heure dite donc. Et qu’on s’en souvienne !

 

L’enthousiasme de ces « belles paroles »  n’empêche nullement Rémi de Gaulle de se montrer comme un homme qui les reçoit sans s’en approprier les titres, en homme simple qu’il est, et c’est cela qu’on retiendra.

 

 

Brigitte BOGUET