Résidence Les Peupliers ( Montceau)
Le Commandant Berthelon met en garde les seniors
Moment instructif ce vendredi, à la résidence des Peupliers, où la directrice Sonia Gillot, entourée de Josiane Bérard, maire adjoint à la santé et aux affaires familiales, Sandra Grillet, directrice du Pôle solidarité et de la cohésion sociale et Laetitia Goueffon agent d’appui à la mission gérontologique, recevait le Commandant Fabrice Berthelon.
Il s’agissait pour ce dernier de mettre en garde les personnes âgées sur les cambriolages, le vol par ruse, internet etc.
- Berthelon a débuté son propos en rassurant celles et ceux qui vivent en résidence, qui ont moins de risques de se faire cambrioler que s’ils vivent en maison particulière.
Les cambriolages
Et même si le Commandant a l’impression d’enfoncer des portes ouvertes, il le dit quand même : « Quand vous partez de chez vous, fermez la porte. On a encore des gens qui nous disent qu’ils sont allés chez leur voisine, qui habite à 10 mètres, qu’ils sont allés chercher le pain, à 20 mètres, et quand ils sont revenus, ils ont été cambriolés ! ».
Il y a 50 ans, on partait, on laissait la porte ouverte, pas verrouillée, mais ouverte : cela, il faut oublier !
Certains nous demandent également s’il faut fermer les volets. On ne va pas non plus exagérer : si vous partez 5 mn voir la voisine, vous n’allez pas fermer complètement la maison, ni les volets !
Et de rappeler : « Un cambriolage, ça dure entre 2 et 5 mn. Largement suffisant pour que le forfait soit commis. Donc, l’idée, c’est de ralentir la vitesse du cambrioleur. On ferme sa porte. Si possible, on met des vraies portes sécurisées, mais on pense aussi à la porte du garage, qui peut-être en bois et qui permettra au cambrioleur d’entrer facilement dans la maison, malgré les belles portes de la maison.
Autre évidence : « Il y a encore des gens qui partent en vacances et qui le clament haut et fort sur leur répondeur téléphonique ou sur internet. « Je suis parti trois semaines… ». Traduisez par : « Je suis parti trois semaines, la voie est libre, vous pouvez venir cambrioler ! ».
Attention également aux boites aux lettres qui débordent. Faites-les vider régulièrement par un membre de votre famille ou un voisin.
Les inscriptions discrètes sur votre mur
Si vous remarquez des inscriptions discrètes sur le mur de votre maison, tracées à la craie attention ! Cela peut-être un rond avec une flèche en haut (maison sans intérêt) ou un rond avec une flèche en bas (valeurs présentes dans cette maison, à cambrioler donc).
Le Commandant Berthelon insiste : si vous avez cela sur votre mur de clôture, il faut appeler rapidement le 17, car ce sont des repérages, opérés par des professionnels du cambriolage, ou des familles qui circulent beaucoup (…).
Il faut penser aux alarmes, aux détections de lumières, aux barres métalliques derrière les volets etc. Le but est de retarder le voleur. Plus il perdra du temps, et plus il renoncera à commettre son forfait. Il préférera rater son cambriolage, plutôt que de se faire arrêter.
Et l’homme de répondre à la question suivante : « Comment se fait-il qu’après un cambriolage, c’est Tchernobyl (traduire tiroirs et armoires jetés à terre etc) ? ».
Réponse : « Le cambrioleur, quand il rentre, la première qu’il va faire, c’est ouvrir une fenêtre. Car si vous arrivez, il faut qu’il puisse sortir rapidement de chez vous. Puis il va fouiller : il va tirer les tiroirs de la commode et il va tout retourner. Et s’il tombe des objets de valeur, il va les prendre.
C’est pour cela, rappelle le Commandant, qu’il y a toujours énormément de désordre suite à un cambriolage.
Ajoutant : surtout, ne touchez rien et faites le 17.
Une dame pose une question : « On a le droit d’assommer le cambrioleur ? ». Réponse de l’intervenant : « A Nîmes, un homme a entendu du bruit dans sa maison la nuit, c’était un chasseur, il a sorti son fusil et a tiré sur le voleur, qui est décédé. Résultat : c’est le cambriolé qui s’est retrouvé en prison. Donc, non, nous n’avons pas le droit de faire justice nous-mêmes ».
Les vols par ruse
Cas concret : « Vous êtes chez vous, ça sonne à la porte, c’est un homme en tenue de gendarme, de pompier, de gazier ou de plombier, avec une carte accrochée sur la poitrine. Il faut savoir une chose : quand vous êtes chez vous, le chef, c’est vous !
Un policier qui arrive en civil, chez vous, vous lui demandez s’il a sa carte de policier. S’il ne l’a pas et qu’il s’énerve, ce n’est pas un policier !
Autre cas : l’homme va vous dire « Mon chat est derrière chez vous ». Le but de la manœuvre est bien évidemment de vous faire sortir de chez vous, pendant qu’un complice visite votre maison ».
Internet
Attention, bien vérifier que le site que vous consultez est bien protégé par le http.
Et de raconter : « Un monsieur allait régulièrement sur Internet et un jour, il reçoit un message à en-tête de la République de Côte d’Ivoire : « Monsieur, vous avez eu des contacts avec une mineure en Côte d’Ivoire, et ces actes sont punis par tel et tel article du code pénal. Pour éviter les poursuites, vous allez nous verser la somme de 10 000 euros, vous envoyer cela à telle adresse. A défaut, nous serons obligés d’aviser les autorités diplomatiques ou consulaires de votre comportement et vous serez poursuivi par l’Etat Français pour les faits commis avec cette jeune mineure… ».
La première chose que ce monsieur a faite : il a paniqué et il a payé ! Son fils lui a dit qu’il s’était fait avoir ! La première chose qu’il aurait dû se demander « Suis-je allé en Côte d’Ivoire ? ». Bien évidemment, il n’y était jamais allé !
L’enquête, dans ces cas-là est très compliquée, dira M. Berthelon.
Les voitures électriques
Ces voitures posent problème au niveau de l’accidentologie. Ce sont des voitures silencieuses, qu’on n’entend pas. Les piétons sont souvent téléphone en main et ne regardent plus si des voitures arrivent. Surtout si elles sont électriques.
Le policier en convient : il n’y en a pas beaucoup chez nous, mais cela va venir. Donc, prudence !
Après avoir balayé ces principaux thèmes, voici les seniors avertis ! Prudence, prudence, prudence…