Vendredi soir, le cinéma le Plessis a programmé le film « J’veux du soleil » de François Ruffin et Gilles Perret qui relate ce qu’ont à dire ceux qui ont enfilé un gilets jaunes depuis le 17 novembre 2018 ou ont rejoint le mouvement en cours de route.

 

 

Les 200 spectateurs sont accueillis en musique, avec distribution des paroles de la chanson « J’veux du soleil » que la salle entonne avant la projection.

 

 

 

Des gilets jaunes, des représentants du monde associatif, des syndicalistes, des retraités, des jeunes, des citoyens se sont installés pour assister à la projection de ce road movies qui a conduit les deux réalisateurs pour un périple d’Amiens à Marseilles. Au fil de ce voyage, à chaque rond-point rencontré, ils découvrent des hommes et des femmes qui ne sont plus invisibles ni muets. Ils engrangent des tranches de vie, des récits de misère, de détresse, des histoires d’amitié et du lien social retrouvé.

 

 

 

Ce documentaire n’est pas un film sur le mouvement des gilets jaunes  mais sur les hommes et les femmes qui ont enfilé le fameux gilet et témoignent des raisons qui les ont amenés à le faire. Des témoignages bruts, chargés d’émotion et qui ne laissent pas indifférents. « Les gens écrasés relèvent la tête, c’est le retour d’une certaine dignité. Chacun avait et vivait avec sa honte cachée, avec les Gilets Jaunes, elle ressort pour leur donner honte, à ceux d’en haut ! », « Quand la honte privée devient une colère publique ! »

 

 

 

Des femmes racontent leur quotidien, leur détresse, la précarité, leurs difficultés pour joindre les deux bouts par opposition aux images des discours de Macron qui souligne « le pognon qui est mis pour les aides sociales ». Ils et elles dévoilent leur vie, sans filtre.

 

 

 

Ruffin conclut ce documentaire en disant « j’aime ce que vous avez fait. C’est une brèche que vous avez ouvert dans les consciences, une porte  avec du soleil derrière ! »

 

 

Le débat, mené et encadré par les Gilets Jaunes du Magny, est axé autour de deux questions : « Pourquoi est-on Gilets Jaunes ? » et « Pourquoi soutient-on ou pas ce mouvement ? »

 

 

Les différents orateurs soulignent que ce mouvement a libéré la parole.

 

 

D’autres pensent qu’il faut fédérer le mouvement et aller vers une convergence des luttes. « Ce film fait du bien. Nous faisons de la politique. Nous devons continuer à militer. »

 

 

D’autres personnes témoignent que si elles sont devenues Gilets Jaunes c’est parce qu’elles vivent des situations de précarité, des difficultés de finir le mois, de trouver du travail, d’avoir une retraite suffisante,…d’être inquiète pour l’avenir des enfants et petits-enfants, d’éprouver un ras le bol, …

 

 

Une autre personne indique qu’elle a ressenti « une profonde joie lors du début de ce mouvement. Le mouvement des Gilets Jaunes, c’est la vie, c’est un signe de bonne santé ! »

 

 

Un jeune de 16 ans se pose la question sur l’après mouvement. « Il faut penser à une nouvelle constitution. Il faut qu’on pense au monde d’après ! »

 

 

Pour conclure, un appel à participer au vote du 26 mai est lancé.

 

 

Rendez-vous est donné à 13h30 au camp du Magny pour une opération « Du jaune partout ! »

 

 

 

J.L Pradines