Ils n’étaient qu’une vingtaine à être venus prendre connaissance des travaux envisagés, pour la restructuration du quartier du Bois du Verne, ce lundi, à la salle des fêtes.

 

Mais la réunion, a débuté par une question de la bouquiniste du Bois du Verne, qui a signalé à Mme le maire qu’elle et son mari auraient voulu être mis au courant des actions envisagées, par rapport aux Puces qu’ils ont mises en place au Bois-du-Verne. A savoir, la tenue d’un stand par la municipalité aux Puces du 7 juillet prochain.

 

Petite crispation de la part de Mme Jarrot qui demande au couple de ne pas faire de l’appropriation, puisque les Puces en question ont été lancées par trois commerçants et non pas un seul. « Vous faites partie d’un groupe » dira Mme Jarrot, mettant un point final à la discussion.

 

Dénégation virulente du couple, qui quitte la salle au bout de 5 minutes, en accusant le conseil citoyen de vouloir reprendre les Puces à son compte.

 

5 ans de travaux et un endettement sur 20 ou 25 ans

 

Pour diriger cette réunion publique, Marie-Claude Jarrot, maire de la ville, accompagnée des élus concernés par ce chantier d’envergure, qui devrait durer 5 ans. Avec un certain budget que Mme le maire n’a pas dévoilé, car « on n’en est pas encore au montage financier pour la restructuration globale ».

 

Précisant seulement que le remboursement de l’emprunt s’effectuerait sur 20 ou 25 ans, qu’il y aurait des subventions et un autofinancement.

 

Et Mme Jarrot de rappeler, devant le Conseil citoyen présent également, « qu’effectivement, on endette la ville, mais que veulent les Montcelliens ? ».

 

Ajoutant : « Quand on dégage de l’argent sur le budget de fonctionnement, on le remet en budget d’investissement. N’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure… ».

 

Les habitants sondés avant de démarrer le projet

 

L’avis de 32 personnes (21 femmes et 11 hommes) a été consigné. Parmi elles, 21 étaient du Bois du Verne, 7 de Montceau (hors BDV) et 4 étaient d’ailleurs. Le profil des personnes : 9 salariés, 9 sans emploi, 7 commerçants et 7 retraités.

 

Au sujet des écoles

 

Le fait d’avoir deux accès, semble être un problème pour la sécurisation des écoles, mais pas vraiment pour les parents. A part les habitants de la cité HLM, les gens viennent tous en voiture et très en avance, alors que certains habitent près de l’école.

 

Les habitants souhaitent : un parking plus grand pour que tout le monde puisse se garer correctement, une piste cyclo pour sécuriser car les voitures roulent vite rue de la Coudraie.

 

Ils veulent aussi que la circulation s’apaise sur la rue de la Coudraie et le rond-point d’Intermarché, car considérée comme impraticable en vélo.

 

Au sujet du quartier

 

Les habitants apprécient le parc Maugrand et le Crapa, ainsi que le petit espace jeux près de l’école Anatole France. Par contre, l’état du kiosque donne « une mauvaise image » du quartier.

 

Par ailleurs, les nouveaux trottoirs gravillonnés sont difficilement praticables.

 

Les idées

 

Il faudrait aménager les espaces verts du quartier, avec des jeux pour les enfants et des bancs. Ils souhaitent aussi un terrain de pétanque, des toilettes publiques et une signalétique pour les commerces.

 

Diagnostic

 

Les habitants ne fréquentent pas les équipements du quartier et beaucoup ne savent pas ce qu’il se passe au centre social. Par contre, les brocantes, fêtes foraines et marchés de producteurs sont très appréciés. Et peu de personnes utilisent le bus.

 

Les idées

 

Il faut communiquer la programmation du centre social aux écoles et sur le site de la ville. Créer un lieu de service public pour aider la population dans ses démarches informatiques notamment. Et aussi créer des évènements autour du kiosque, augmenter la taille du marché…

 

Les commerces vus par les commerçants

 

Mme Jarrot le dit : « 3 magasins ont fermé en un mois. La fleuriste, la couturière et le restaurant ».

 

Dans un autre registre, tous les commerçants (sauf la bouquiniste) veulent plus de places de parking au pied de leurs commerces. Ces derniers se portent bien dans l’ensemble.

 

Par ailleurs, la bouquiniste avait souhaité rendre la rue de la Coudraie piétonne pendant ses brocantes. Ce qui a fortement déplu aux commerçants car « cela empêche leurs clients de venir dans leurs boutiques ».

 

Et puis, toujours la bouquiniste et son mari, souhaitent créer un bar sans alcool, car ils ont constaté que le quartier est surtout habité par des personnes âgées et isolées…

 

Conclusion de la concertation

 

Les parents sont très peu impliqués dans la vie du quartier, alors que les seniors regrettent le temps où le Bois-du-Verne était vivant.

 

Ecoles François Pompon et Jules Verne : des hypothèses à étudier

 

Bien que les parcelles formant le site scolaire offrent une capacité foncière répondant aux besoins, elles n’offrent aucune marge de manœuvre d’évolutivité.

 

La superficie actuellement disponible rend l’opération de rénovation très difficile. Par contre, les capacités foncières à proximité immédiate de l’école sont intéressantes.

 

Les éléments retenus

 

Il faut agir sur l’axe fort de la centralité du quartier (rue de la Coudraie), et également sur le meilleur raccordement du quartier à la ville, par les voies cyclables.

 

Il faut aussi repeupler le quartier avec les familles et requalifier les lieux de vie et services publics.

 

Ce qui ne changera pas dans la transformation du quartier

 

La requalification de la section commerçante en zone 30 et le point d’accroche du pôle scolaire Pompon-Verne.

 

Création d’un franchissement de la RCEA pour vélos et piétons. Traversée du parc Maugrand

 

On envisage le désenclavement par la rue de Nancy et la traversée du parc, pour rejoindre l’avenue de la Bourbince, la passerelle de l’Embarcadère ou un circuit par le petit pont de la Bourbince et la passerelle levante.

 

Evocation de la création d’une boucle cyclable. Possibilité également d’envisager davantage, avec le devenir du site du lavoir, ainsi qu’un raccordement au quartier des Equipages.

 

Construction d’un habitat contemporain

 

Avec la vente de parcelles libres, la construction de logements individuels, la réhabilitation de l’habitat indigne, la construction de logements sociaux en maisons urbaines mitoyennes ou en petits collectifs sociaux sur la rue de la Coudraie.

 

On parle également de requalification de la place du marché, et pour le maintien des marchés à thèmes et de la fête foraine.

 

Les trois scenarii envisagés

 

Mme le maire, à la présentation de ces trois pistes de réflexion, n’exclut pas la possibilité de « mixer » les trois, pour n’en faire qu’une.

 

Scénario 1 : Maintenir la diffusion des centres de vie dans le quartier, le long de la rue des écoles.

 

Scénario 2 : Renforcement de la centralité socio-éducative et piétonisation

 

Scénario 3 : Ouverture sur la rue Anatole France et valorisation du bâtiment Jules Verne.

 

A noter : la presse n’a pas eu accès aux documents se rapportant à cette restructuration, hormis la visualisation rapide d’un diaporama projeté sur écran. Néanmoins, nous avons essayé de vous présenter malgré tout quelques images de ces documents.

 

Habellis et la rénovation de son patrimoine

 

Une personne du quartier fait remarquer à Mme le maire que le bailleur Habellis (Ex Villeo) qui rénove les maisons mitoyennes de son patrimoine lorsqu’un locataire décède ou déménage, devrait impérativement rénover aussi les maisons habitées. Notamment en matière d’isolation, car ces maisons sont de véritables passoires thermiques.

 

Mme Jarrot demande au conseil citoyen d’organiser une réunion avec Habellis pour un état des lieux de son patrimoine.

 

Ma maison se coupe en deux !

 

Un homme parmi le public est particulièrement inquiet pour la maison dont il est propriétaire. « Quand je vous entends parler de travaux, d’engins de chantiers et des sols, j’ai peur pour ma maison, car j’attends que les fissures de celle-ci soient reconnues en catastrophe naturelle et je peux dire que cette maison se coupe littéralement en deux ».

 

Mme Jarrot promet de relancer le préfet sur la question.