Après les facteurs et les releveurs de compteurs, voici quelques-uns des souvenirs mémorables de deux excellents pâtissiers montcelliens et de leurs épouses : Brigitte et Isaias Martins et Christine et Alain Jeannot.

Et si la plupart du temps, ces petites anecdotes les font rire, d’autres leur ont soit procuré des sueurs froides, soit des grosses colères.

Christine et Alain Jeannot sont installés depuis 21 ans, rue de la République, à Montceau. Autant dire que qu’ils en ont accumulé des histoires ! Mais certaines marquent plus les esprits que d’autres. Ils racontent :

Champagne !

« Un jour, nous devions livrer la pièce montée à un client qui se mariait et arrivés sur le lieu des festivités, on entendait comme de petites explosions, en provenance de la cuisine de la salle des fêtes.

Tout le monde criait et c’était la panique générale. Finalement, nous avons appris que les mariés avaient mis leurs bouteilles de champagne au…congélateur pour les refroidir plus vite. Et qu’ils les avaient tout bonnement oubliées ! Toutes les bouteilles éclataient les unes après les autres… ». 

Finalement, champagne chaud ou pas de champagne du tout, le choix est difficile !

Fiançailles

« Des clients fêtaient leurs fiançailles et le dessert avait été commandé pour 35 personnes. Un dessert que les intéressés devaient passer prendre à la boutique dans la matinée.

A midi, personne n’était venu récupérer la commande. J’ai donc épluché le Bottin pour trouver leur numéro de téléphone. Et je les appelle ! Confus, ils avaient tout simplement oublié…

Immangeable !

Nous nous souviendrons longtemps de cette histoire, qui s’est déroulée il y a une dizaine d’années et de ce client qui revient un dimanche matin au magasin, et qui bouscule tout le monde en hurlant que la bûche qu’il avait achetée la veille, était carrément immangeable !

Et qu’il souhaitait le remboursement de celle-ci. Au final, après bien des palabres, il s’est avéré que ce monsieur n’avait pas acheté sa bûche chez nous ! ». Ouf !

Quand les messieurs font les courses

« C’est souvent les dames qui passent au magasin pour passer commande. Et les messieurs qui sont sollicités pour récupérer celle-ci.

Cet homme n’a pas dérogé à la règle et il arrive au magasin pour chercher sa commande. Mon épouse a beau chercher, aucun nom ne correspond à cette fameuse commande. Le client, insistant et soupçonneux (on me prend pour un imbécile) appelle son épouse et cramoisi, se confond en excuses : elle avait commandé dans une autre pâtisserie ! ».

Bis repetita

Cette dame qui commande à son nom et son ami qui vient chercher la commande en annonçant son propre nom. Qui n’était pas le même que celui de la dame. Vous avez dit sac de nœuds ?

Décoration

« Une personne nous appelle un samedi en nous demandant si on peut décorer le gâteau qu’elle vient d’acheter dans un supermarché ! ».  Mais bien sûr !

Où y a d’la gêne…

Question d’un client : « Pouvez-vous nous prêter des présentoirs pour installer le gâteau de mariage de notre fille ? Un gâteau qu’il avait commandé ailleurs, bien évidemment !

Confusion

« Nous devions livrer le dessert pour un mariage à Saint-Romain. Nous voici donc partis à Saint-Romain-sous-Gourdon, mais arrivés à la salle des fêtes, personne ! Portes fermées, pas une voiture, pas un chat !

Nous avons tout de suite pensé qu’il était arrivé quelque chose de grave pour que la noce ne soit pas là. Finalement, la noce se déroulait bien à Saint-Romain, mais Saint-Romain-sous-Versigny ! ».

Tout blanc ou tout noir !

« Encore une fois, nous livrons la pièce montée d’un mariage, avec difficulté, puisqu’il neigeait à plein temps !  Et en arrivant, nous voyons tout de suite que quelque chose ne va pas. Au lieu de trouver les tables dressées, prêtes à accueillir la noce, rien !

Par contre une dizaine de personnes s’activaient en cuisine, ou plutôt à la plonge : dans les placards, toute la vaisselle avait été rangée sans être lavée. La galère… ».

La classe

Un client qui ne doutait de rien, est venu demander des boites de ballotins et de gâteaux pour offrir chocolats et pâtisseries, qui avaient été achetés en grande surface. C’est sûr qu’emballés dans ces boites signées de chez « Jeannot, pâtissier-chocolatier » l’effet n’est pas le même !

Voyage, Voyage…

« Appréciant nos produits, une dame nous a un jour demandé de livrer une glace faite maison à…Metz ! ».

 

 

Bien arrosés

« Lorsque je livre les desserts et les gâteaux d’un mariage, j’aime bien rencontrer les mariés pour discuter rapidement avec eux et leur demander s’ils sont satisfaits de leur commande. Mais cette fois-là, à 21h, toujours pas de mariés à l’horizon. J’ai appris plus tard, par des indiscrétions que le couple avait beaucoup, beaucoup, beaucoup arrosé son mariage. Au point de ne pouvoir paraitre au repas… ».

Allô, les mariés ?

Même histoire que précédemment, sauf que ce jour-là, les mariés étaient…au bistrot du coin, tandis que leurs invités les attendaient.

Gothiques

« Nous avons très souvent des demandes particulières de nos clients en matière de pâtisseries. Nous avons eu par exemple, une demande de gâteau avec un cercueil, des mains coupées ensanglantées et la fosse ouverte, prête à accueillir le cercueil… Le jeune qui fêtait son anniversaire était gothique ».

Ben mon cochon !

Dans un autre registre, le chef pâtissier se souvient de gâteau en forme de cochon, de smoking, de marin, de licorne, de vieux Tube ou encore de machine à coudre. Selon les hobbies et passions des principaux intéressés…

Et puis, de manière récurrente, les clients demandent un gâteau en forme de…zizi ! On imagine bien le pâtissier en train de confectionner cette drôle de pâtisserie…

« Et puis, on nous demande aussi beaucoup de licornes, personnages de BD, héros télévisés etc » sourit Alain Jeannot.

Apéro chez les copains

Ce monsieur a passé commande de pâtisserie pour un repas qui avait lieu le lendemain. Pas gêné pour un sou, il dit au pâtissier : « Je bois l’apéro chez des copains ce soir et je ne pourrai pas venir chercher ma commande. Vous pouvez me la déposer chez les copains, à telle adresse ? Pourquoi pas ?

Le comble du culot

Un homme est venu se plaindre que la galette qu’il avait achetée chez M. Jeannot était « incoupable ». « Sur le coup, dit le chef, je me suis dit qu’il avait coupé sur la fève ! J’avais vendu des dizaines de galettes de la même fournée que la sienne et personne n’était venu se plaindre ! ».

Ce qu’il a expliqué au client. Mais celui-ci voulait être remboursé de sa galette. « Je lui ai demandé son ticket de caisse. Qu’il n’avait pas ! ». J’ai refusé de rembourser et j’ai eu raison : le type était corse et il m’a avoué qu’il avait tenté d’avoir une galette gratuite ! ».  Ça n’a pas marché, tant pis ! dira l’homme, beau joueur.

Reprise

« Un client commande un dessert pour 30 personnes. Le surlendemain, il revient au magasin avec ce qu’il restait des gâteaux et demande au chef de lui reprendre ce qui n’avait pas été consommé ! On marche sur la tête…

 

Chez Brigitte et Isaias Martins, installés depuis 30 ans rue Barbès, vers la place Beaubernard, ce ne sont pas les anecdotes qui manquent.

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le…

D’entrée, Brigitte nous montre ce qui a fait le succès du magasin l’année dernière, au moment des galettes. Et donc des fèves. Une photo s’imposait et c’est avec plaisir que nous vous l’offrons. Car ces fèves sont tout de même particulières et coquines, en tous cas.

« Même les seniors en ont été friands » rigole Mme Martins. Le zizi, cela fait toujours rire dans les soirées entre amis…

Un mariage claquant

« Le premier dessert que nous avons livré pour un mariage nous a laissé un souvenir impérissable puisque quand nous avons apporté la pièce montée, le marié était en train de claquer la mariée ». Ambiance…

Patatras !

Lors de la fabrication d’une pièce en sucre pour 100 personnes et après avoir effectué la touche finale, le pâtissier a eu la malchance de voir celle-ci s’effondrer ! A une heure de la livraison. « J’ai eu juste le temps de la refaire avant de la livrer enfin, entière » dira le chef. Ouf !!!

Le tablier

Une cliente a fait cadeau à Brigitte d’un tablier confectionné par elle-même avec des inscriptions que nous vous laissons le soin de découvrir… 

Le baptême

Des clients ont commandé des desserts pour 60 personnes pour un baptême. Mais ne sont jamais venues les chercher.

Le chef appelle les personnes et ils lui disent qu’ils ont commandé ailleurs. « On a réfléchit que vous étiez en vacances à cette période » avancent-elles. Ce à quoi le chef répond : « Nous étions certes fermés pour les congés, mais je vous avais bien dit que j’honorais quand même la commande ! ». Résultat : 60 desserts à la poubelle.

Le petit cœur

Un monsieur achetait régulièrement un petit gâteau, en faisant ajouter dessus systématiquement un cœur en sucre. Un beau jour, il entre dans la pâtisserie, accompagné d’une dame.

Poliment, la vendeuse s’exclame : « Ah, vous avez enfin amené votre dame. Je mets le petit cœur comme d’habitude ? ».

Et là, lèvres pincées, la dame rétorque que son mari ne lui achète jamais de gâteau. En se raccrochant aux branches, la vendeuse rectifie : « Excusez-moi, mais j’ai un client qui ressemble beaucoup à votre mari et je suis confuse de mon erreur… ». Mouais, pas sûr que la dame l’ait crue…

Comme nos lecteurs peuvent le constater, certains métiers sont plus marrants que d’autres…Non ?

 

Christine et Alain Jeannot

 

 

 

 

 

 

 

 

Brigitte et Isaias Martins